L'Impact remporte le match aller de la demi-finale de l'Est, 1-0
Impact samedi, 29 oct. 2016. 17:06 dimanche, 30 oct. 2016. 19:23MONTRÉAL – Pour une deuxième partie d’affilée, l’Impact de Montréal a accompli un véritable tour de force en remportant, 1-0, son match aller de la demi-finale de l’Est contre les puissants Red Bulls de New York.
Ainsi, les protégés de Mauro Biello ont prouvé que les Red Bulls ne sont pas imbattables, eux qui n’avaient pas perdu en MLS depuis le 3 juillet (16 matchs sans défaite).
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Le duel retour sera présenté, dimanche prochain, au domicile des Red Bulls. Après avoir disputé deux matchs éliminatoires en quatre jours, ce répit ne sera pas superflu pour l’Impact qui mise sur un onze partant axé sur l’expérience.
Brillant lors du match de barrage contre D.C. United, l’attaquant Matteo Mancosu a continué de s’imposer comme une précieuse révélation. Il a inscrit un magnifique but à la 61e minute qui a soulagé la foule du Stade Saputo (15 027 spectateurs).
Sans même contrôler la longue passe de Marco Donadel, Mancosu a réussi une frappe imparable à la volée dans le haut du filet de Luis Robles dès le premier rebond. On pouvait sentir que ce but était possible grâce à une meilleure possession tôt en deuxième demie.
« Il a fait un excellent but, c’est étonnant comment il a pris cette balle. C’était un grand but de sa part », a vanté Biello en notant ses valeureux efforts.
C’est simple, même un Didier Drogba au sommet de sa carrière aurait été épaté par ce geste. Au sujet de Drogba, il était toujours ennuyé par une blessure au dos l’écartant de la formation.
À partir du but de Mancosu, l’Impact s’est accroché à son avance par tous les moyens comme ce fut le cas en première demie en plus de s’approcher d’un deuxième but qui aurait été majeur dans l’équation.
Le gardien Evan Bush a effectué un petit miracle dans les arrêts de jeu en stoppant un tir de quelques pieds d’Omer Damari. Bradley Wright-Phillips a ensuite bousillé une belle occasion au retour alors qu’Ambroise Oyongo s’était jeté de tout son long sur la ligne des buts pour l’embêter.
« C’était un endroit vers lequel je pouvais me rendre. Heureusement, Ambroise était bien placé après pour le faire hésiter un peu. Ensuite, ils ont été un peu frustrés et ils ont réagi de manière stupide », a commenté Bush.
« Collectivement, on a été bien, tout le monde était alerte. À la fin, sur leur grosse chance, Bush a fait l’arrêt et Ambroise s’est jeté devant le retour. C’est ça, le collectif et la mentalité guerrière », a souligné le capitaine Patrice Bernier.
Un peu de tumulte est survenu dans les derniers instants quand Omer Damari a écopé d’un carton rouge pour avoir fauché Calum Mallace agressivement. Les nombreuses fautes commises dans la confrontation ont culminé vers ce geste.
Mais Biello retiendra surtout que la ligne défensive montréalaise a été excellente pour s’acquitter de sa grosse mission défensive. Donadel est venu appuyer le travail d’Oyongo, Laurent Ciman, Victor Cabrera et Hassoun Camara qui était à son poste malgré un bandage au crâne venant d’un choc de la partie précédente.
« Je m’attendais exactement à ça comme match. Ils étaient reposés et ils ont appliqué de la pression. Pour nous, c’était important de bien gérer ce match après avoir joué jeudi. Je pense qu’on a fait un excellent travail. On n’a rien donné en plus de compter le but qu’on voulait », a analysé Biello.
« Le mérite revient à mes joueurs. C’était une performance fantastique quand je pense aux émotions vécues jeudi et le fait de revenir en force devant nos partisans face à ceux qui sont probablement les favoris pour le championnat », a ajouté l’entraîneur.
Bernier a également permis aux siens de souffler avec quelques habiles séquences de possession. Bernier a d’ailleurs quitté sous une belle ovation à la 90e minute quand il a été remplacé par Harry Shipp.
« L’équipe s’est donnée à fond. Oui, on a joué jeudi, mais quand tu as la volonté, tu peux surpasser la fatigue. Ils ont voulu pousser vite, vite pour nous fatiguer, mais on a sorti un peu plus d’intelligence et on a pu aller chercher ce but sur la contre-attaque, ce qui est notre force », a exposé Bernier qui était fier de ses coéquipiers.
Ce rendement convaincant contre les Red Bulls s’est amorcé tôt dans la partie alors que le clan montréalais est parvenu à tenir le coup sur quelques menaces de qualité des visiteurs. Des interventions judicieuses de Cabrera, Ciman et Donadel ont été nécessaires pour préserver l’égalité.
« C’était notre mission à nous quatre et à Evan de ne pas encaisser de but. Il fallait aussi faire confiance à Nacho, Matteo et (Dominic) Oduro d’aller leur faire mal sur une ou deux occasions. On sait que la vraie finale se jouera là-bas », a raconté Camara parlant d’un scénario parfait pour le premier acte.
Il ne faudrait pas oublier l’autre sublime action de Bush, dès la troisième minute, qui a empêché Wright-Phillips, le meilleur buteur de la MLS, d'enfiler un but hâtif. Comme il fallait s’y attendre, Wright-Phillips a causé d’autres ennuis à la défense du Bleu-blanc-noir, mais elle n’a pas flanché.
« Un jeu a fini par nous coûter ce résultat même si on avait un assez bon contrôle du match à mon avis. On a eu plusieurs chances sans pouvoir en profiter. C’est seulement la mi-temps de cette confrontation, on sait qu’on peut mieux jouer et on va le faire », a tenu à mentionner Jesse Marsch, le pilote des Red Bulls et ancien entraîneur de l’Impact.
Le milieu de terrain Hernan Bernardello a demandé à quitter la rencontre à la 68e minute étant embêté par des crampes à un mollet.
En raison du délai très court entre les deux parties éliminatoires de l’Impact, le Stade Saputo n’était pas rempli. Une foule de 15 027 spectateurs a été annoncée incluant Tomas Plekanec et Artturi Lehkonen.
L’autre demi-finale de l’Est oppose le Toronto FC et le New York City FC.