L'Impact l'emporte 3-0 face au Crew
Impact samedi, 11 juil. 2015. 19:19 samedi, 11 juil. 2015. 23:19
MONTRÉAL – Le ballon allait bien finir par rentrer, répétaient joueurs et entraîneurs de l’Impact cette semaine.
Visiblement, il ne s’agissait pas que d’un vague pressentiment.
Coulé par un manque d’opportunisme flagrant une semaine plus tôt, le onze montréalais a cette fois inscrit deux buts dans les huit premières minutes de jeu, en route vers un gain de 3-0 face au Crew de Columbus, samedi soir, au Stade Saputo.
« Oui, on a marqué trois buts, mais j’apprécie encore plus le fait que nous n’ayons pas accordé de but. C’est la mentalité que nous nous devons d’avoir », a insisté l’entraîneur-chef Frank Klopas, dont l’équipe a signé son troisième jeu blanc de la saison.
Enfilant son costume de maestro, auquel il a fait honneur tout au long de sa présence sur la pelouse, Ignacio Piatti n’a pas tardé à donner les premières notes de ce premier triomphe du Bleu-blanc-noir en quatre matchs.
Jouant du coude avec son couvreur Mohammed Saeid à la 5e minute de jeu, le milieu de terrain de l’Impact a néanmoins conservé le ballon jusqu’à l’orée de la surface de réparation, avant de le diriger tout droit devant lui à l’intention de son coéquipier Dominic Oduro. Ce dernier a aussitôt effacé un plongeon désespéré du défenseur Emanuel Pogatetz, avant de déborder le gardien Steve Clark et d'inscrire les siens au pointage.
Les partisans de l’Impact venaient à peine de poser leurs fesses sur leur siège du Stade Saputo que, déjà, ils obtenaient une autre raison de se lever.
S’empressant de jouer un coup de pied de coin, histoire de profiter du momentum qu’elle venait de s’offrir, la troupe de Frank Klopas a alors mis la table au premier but de la campagne de Marco Donadel.
Héritant d’une remise de Laurent Ciman à une vingtaine de pieds de la surface de réparation, l’Italien a joui de tout l’espace et le temps nécessaire pour armer et loger une frappe aussi puissante que précise dans la lucarne droite.
« C’était fantastique, ne pouvait que reconnaître Klopas. La minute qu’il a pris le ballon, je me suis retourné et j’ai dit aux gars au banc que ce serait un but. »
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« Habituellement, je me charge des coups de pied de coin, mais j’ai vu immédiatement Callum (Mallace) s’en occuper. J’ai donc gardé ma position en attendant la passe. J’ai ensuite tenté ma chance. On ne peut jamais être certain de la qualité d’une frappe de 25-30 mètres. On tire et si on est chanceux, c’est un but », analysait froidement Donadel au terme du duel.
Fort de cette avance, l’Impact a ensuite mis quelque peu les freins, permettant au meilleur buteur du circuit Kei Kamara, de même que ses complices Ethan Finlay et Federico Higuain, de rôder de plus en plus aux abords du filet du filet montréalais défendu par Evan Bush.
Éprouvant sa part de remords sur les deux buts concédés par les siens dans la défaite de 2-1 infligée par le New York City FC la semaine dernière, le portier de l’Impact a obtenu une première chance de se racheter à la 24e minute, lorsque sa sortie bien calculée lui a permis de couper court à une attaque annoncée de Finlay.
« Je me devais de rebondir et je crois l’avoir fait », a-t-il résumé.
L’orgueil de Bush
Invaincu cette saison (4-0-0) lorsqu’il retraite au vestiaire avec l’avance après une demie, l’Impact a ensuite dû s’en remettre à son gardien pour préserver cette fiche parfaite en pareilles circonstances.
Bush a d’abord écarté de la main droite un tir de Tony Tchani, qui semblait filer tout droit vers les cordages du coin supérieur droit de son filet à la 54e minute. Puis, après avoir été sauvé par la barre transversale sur une frappe de Justin Meram, Bush s’est ensuite illustré une fois de plus face à Finlay, qui venait de mettre le pied sur un ballon égaré dans la zone dangereuse.
« Evan est très athlétique et il a la capacité d’effectuer ce genre d’arrêt impossible », a rappelé le sélectionneur montréalais au sujet de l’arrêt de Bush contre Tchani.
Toujours à la recherche de sa première victoire de la saison à l’étranger, le Crew a 2 à presser le pas par la suite, sans toutefois parvenir à ses fins. Il faut dire qu’Oduro a compliqué drôlement le mandat de Columbus en enfilant son deuxième but de la soirée à la 80e minute en redirigeant derrière Clark le retour de lancer de son coéquipier Dilly Duka.
« On se devait de continuer à pousser le jeu, 2-0 c’est une bonne avance, mais c’est une avance dangereuse. La minute que tu accordes un but, le momentum change de camp. On savait qu’on se devait de garder le jeu serré, mais d’obtenir ce troisième but a été capital », a noté Klopas.
Fort de cette cinquième victoire signée à ses six derniers matchs sur son gazon, l’Impact a réduit à trois points l’écart qui le sépare du Crew au classement dans l’Est.