Passer au contenu principal

RÉSULTATS

L'espionnage par drone par Soccer Canada aux JO de Paris n'était pas un cas isolé

Bev Priestman - PC
Publié
Mise à jour

Plus de trois mois après avoir annoncé la tenue d'une enquête indépendante sur le scandale des drones aux Jeux olympiques de Paris, Soccer Canada a maintenant le document en main.

Et bien qu'il n'en ait pas encore publié les conclusions, le PDG et secrétaire général de Soccer Canada, Kevin Blue, a légèrement levé le voile vendredi sur ce qui promet d'être une plus grande boîte de Pandore.

« Notre premier examen des conclusions de l'enquêteur indépendant révèle que l'incident du drone à Paris était un symptôme d'un modèle passé d'une culture inacceptable et d'une supervision insuffisante au sein des équipes nationales », a déclaré Blue dans un bref communiqué. 

« Bien que nous réfléchissions à la meilleure façon de répondre aux conclusions, nous voulons aussi agir de manière décisive. À cette fin, nous publierons les principales conclusions et les prochaines étapes d'ici une semaine. »

Cette déclaration fait suite à des indications antérieures de Soccer Canada qui laissaient sous-entendre que le scandale olympique n'était pas un faux pas isolé. 

Le 31 juillet, Soccer Canada a annoncé avoir retenu les services de Sonia Regenbogen du cabinet d'avocats Mathews, Dinsdale & Clark pour s'occuper de l'examen de l'incident olympique « et, par la suite, de toute question connexe d'une nature historique ».

L'entraîneuse de l'équipe féminine du Canada Bev Priestman, son adjointe Jasmine Mander et l'analyste Joseph Lombardi sont sous le coup d'une suspension d'un an par la FIFA à la suite d'une plainte déposée par le Comité olympique néo-zélandais auprès de l'unité d'intégrité du Comité international olympique, alléguant que des drones ont survolé deux séances d'entraînement précédant le tournoi.

Priestman est toujours payée par Soccer Canada dans l'attente d'une décision de la FIFA. Mais son avenir est incertain.

L'équipe féminine du Canada a réussi à se qualifier pour la ronde éliminatoire des Jeux olympiques malgré les six points qui lui ont été retirés pour le scandale d'espionnage, qui a également valu à Soccer Canada une amende de 200 000 francs suisses (317 660 dollars).

Les Canadiennes, actuellement sixièmes au monde et qui étaient les championnes olympiques en titre, ont été éliminées en quart de finale par l'Allemagne lors d'une séance de tirs au but.