Ce n'est pas parce que l’Euro est terminé qu’on va s’arrêter pour autant. C’est donc le retour de l’état des forces en MLS. Entre deux matchs nuls (ils sont tendance cette année), voici les clubs en hausse, en baisse et ceux qui restent au neutre.

En hausse

Le FC Dallas en est actuellement à sa deuxième séquence de trois victoires d’affilée cette année. D’ailleurs, la semaine dernière fut deux fois synonyme de succès pour la troupe d’Oscar Pareja : une victoire sur la route à San Jose, gracieuseté d’une prouesse de Maxi Urruti, et une démolition en règle d’Orlando (4-0) qui aura fini par coûter la tête de l’entraîneur des Lions, Adrian Heath. Si Dallas mène au classement général, c’est en grande partie parce que Mauro Diaz compte déjà 9 passes décisives en 15 matchs cette saison. Diaz, capable de faire des bicyclettes lui aussi, n’est qu’à une passe de sa marque personnelle établie l’an passé.

Tenez-vous bien, le NYCFC mène la section Est en MLS. À sa deuxième saison en Ligue majeure, le club d’expansion en impressionne plus d’un avec ses 30 points accumulés au compteur. Avant de subir la défaite dimanche soir à Kansas City, l’équipe de Patrick Vieira avait gagné ses quatre matchs précédents. Le retour au jeu de Frank Lampard (quatre buts à ses cinq derniers départs), la constance de David Villa (meneur de la ligue avec 12 buts) et l’émergence du premier choix au repêchage Jack Harrison (deux buts, deux passes en six titularisations) ont certainement contribué à propulser NYCFC dans la bonne direction. Les New-Yorkais profiteront de quelques jours de repos avant d’affronter l’Impact dimanche au Stade Saputo (17 h, RDS).

D’autres clubs dignes de mention : le Sporting KC n’a pas perdu depuis le 27 mai (5 matchs) et compte 10 buts marqués à ses quatre derniers matchs. Benny Feilhaber a marqué dans trois de ces rencontres. Quant au club des vedettes, le LA Galaxy a un rendement un brin plus modeste mais il vient de remporter ses deux derniers matchs en comptant à chaque fois sur des buts du joueur désigné Robbie Keane, lui qui vient de rentrer de son aventure à l’Euro. La constellation a repris forme.

En baisse

Ça commence à faire longtemps que le finaliste de l’an dernier, le Crew de Columbus, n’a pas gagné. La dernière victoire remonte au 28 mai. Depuis, cinq matchs se sont écoulés et le Crew a dû se contenter de deux maigres points sur une possibilité de 15. Si les choses semblaient s’être brièvement replacées après l’échange de Kei Kamara, le Crew continue d’éprouver des problèmes à l’étranger (0 victoire, 6 défaites, 3 nuls) comme ses récents échecs à KC et en Nouvelle-Angleterre l’ont démontré. À défaut de l’emporter lors de ses deux matchs en Ohio cette semaine, la panique pourrait bien les guetter.

On dit des clubs de l’Ouest qu’ils semblent supérieurs à ceux de l’Est en MLS. Pourtant, ça ne tourne pas rond à San Jose. Pas de victoire en sept matchs depuis le 11 mai, même si on demeure à trois points d’une place en séries avec un match de plus à disputer. Les Earthquakes ne marquent pas assez (19 buts pour : 3e pire dossier en MLS) et viennent tout juste de subir leur première défaite à domicile contre Dallas malgré de belles occasion ratées. Quelles sont les chances que Wondolowski soit sur le point de se réveiller?

À Seattle non plus, le soleil ne brille plus. Avec trois nouvelles défaites à ses quatre derniers matchs, on peut s’interroger sur la capacité des Sounders, actuellement derniers dans l’Ouest, à se sortir du marasme cette année. La frustration semble avoir atteint son zénith à la suite du match contre Los Angeles, durant lequel Seattle a décoché 22 tirs au but, sans faire mouche une seule fois. À l’évidence, on ne s’est toujours pas remis de la perte d’Obafemi Martins. La recrue Jordan Morris compte six buts, mais de son côté, Clint Dempsey n’en a que deux (en 11 matchs). Les Sounders, qui ont le pire dossier offensif du circuit (0,82 but/match), accueillent le meneur au classement Dallas lors de leur prochain match.

Au neutre

J’ai décidé d’y mettre le Colorado. C’est peut-être sévère pour un club étonnant qui est toujours sans défaite depuis le mois d’avril. Seulement, on est présentement sur une série de trois matchs nuls en dépit de l’arrivée fort attendue du gardien Tim Howard. Ce dernier n’est quand même pas à blâmer pour la baisse de tempo des Rapids, comme cet arrêt tend à le démontrer. C'est plus haut sur le terrain qu'il va falloir se secouer.

Dans le Haut-Canada, c’est Toronto qui n’avance pas trop depuis la panne de Sebastian Giovinco, lui qui n’a pas marqué à ses sept derniers matchs. On vient quand même de l’emporter contre la lanterne rouge au classement, le Fire de Chicago. Mais ça n’empêche pas Giovinco de refouler une importante quantité de frustrations. Les blessures à Michael Bradley et Will Johnson n’aident pas la cause des Torontois, mais Jozy Altidore devrait quant à lui revenir au jeu cette semaine.