Un aperçu des équipes de l'Est dans la MLS
MLS jeudi, 3 mars 2016. 22:09 mercredi, 11 déc. 2024. 21:00C’est le 6 mars que la MLS lancera sa saison 2016. Le portrait a changé dans l’Association de l’Est au cours des derniers mois, alors une mise à jour est de mise. Voici un aperçu des forces en présence.
Le Fire est possiblement le club le plus mal en point depuis quelques années dans le circuit Garber. Alors que DC United a su rebondir d’une saison catastrophique en 2013 pour terminer premier la saison suivante, Chicago cherche encore à sortir la tête de l’eau avec une seule présence en séries en six ans. Quoi de mieux pour apporter un renouveau qu’un entraîneur qui croit aux jeunes ? Ayant mené la Serbie U20 au titre de Championne du monde l’été dernier, Veljko Paunovic a déjà fait quelques mécontents dans la ville des vents en laissant une idole du coin Harry Shipp quitter pour Montréal. À l’image de la philosophie de son entraîneur, le Fire présentera une équipe de battants, mais aura encore beaucoup de difficulté à se tailler une place en séries. Ceci dit, le jeune Collin Fernandez sera à surveiller. On fonde beaucoup d’espoir sur le jeune milieu de 19 ans en Illinois.
Depuis quelques années maintenant, tous les clubs disent disposer d’une « philosophie de jeu » bien définie. Ceux qui arrivent à faire passer cette dernière du papier au terrain sont, en revanche, beaucoup moins nombreux. Le Crew fait partie de ce groupe. Après deux ans à peaufiner son style basé sur la qualité des déplacements, la contribution des latéraux et la maîtrise du ballon en milieu de terrain, les protégés de Greg Berhalter ont atteint la finale de la MLS Cup en 2015. Une défaite écrasante dans son propre stade face aux Timbers de Portland aura cependant laissé des traces. Cet échec aura-t-il miné la confiance du groupe ou servi de motivation supplémentaire ? Les réponses viendront en séries. Avec les négociations contractuelles derrière lui, Kei Kamara a les atouts pour mener les siens jusqu’au bout pour une deuxième fois consécutive.
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Ben Olsen et son équipe de cols bleus n’ont pas fait beaucoup de vagues dans l’entre-saison, mais le club de la capitale américaine ne peut être négligé. L’ajout de Lamar Neagle et Patrick Nyarko a comme objectif de dynamiser les flancs, mais c’est au milieu de terrain que United a su s’imposer au cours des deux dernières saisons. Souvent amenés vers une bataille de tranchée, la plupart de leurs adversaires se sont vus bousculés par le duo composé de Davy Arnaud et Perry Kitchen. La perte de se dernier laisse un vide important à combler. DC United sera ravi s’il arrive à accrocher une 4e position comme il l’a fait l’an dernier, mais la compétition sera plus importante cette fois-ci. Ayant perdu l’Italien Antonio Necerino aux mains d’Orlando, il est possible de voir la signature d’une grosse pointure à Washington au mois de juillet. Le cas échéant, les troupes d’Olsen pourraient surprendre et connaître un plus long parcours l’automne prochain.
Jamais l’Impact de Montréal n’a autant fait jaser pendant l’entre-saison. La saga Didier Drogba a monopolisé l’attention à partir de la mi-décembre et l’incertitude plane toujours autour de l’Ivoirien en vue de la prochaine année. Une distraction dont Mauro Biello se serait bien passé pour entamer sa première campagne comme entraîneur-chef. Biello a la volonté de présenter une équipe plus à l’aise en possession du ballon et davantage tournée vers l’attaque, mais la cohésion reste imparfaite à l’approche du premier coup d’envoi. Avec un Drogba pleinement investit, l’Impact est parmi les favoris de son Association. En revanche, si l’instabilité des derniers mois perdure, le club dans son ensemble en souffrira. À raison, joueurs et entraîneur aiment répéter qu’il faut aborder la saison comme un marathon et non un sprint. Il ne faudrait toutefois pas négliger que, peu importe la course, le départ donne le ton pour la suite.
Si la signature de leur nouveau joueur désigné est un présage de la saison à venir pour les Revs, la saison pourrait rapidement se compliquer en Nouvelle-Angleterre. Annoncée le 1er février, la mise sous contrat de Xavier Kouassi a tourné au cauchemar six jours plus tard, alors que milieu de terrain ivoirien a subi une blessure au genou qui le gardera sur la touche pour une période prolongée. En plus de laisser un énorme vide dans le vestiaire, le départ de Jermaine Jones causera aussi plus d’ennuis que prévu sur le terrain. En raison de leur stade qui se prête mal au soccer, les Revs seront encore difficiles à prendre à la maison, mais je ne crois pas que les améliorations faites par Jay Heaps ne soient pas suffisantes pour en faire des leaders de l’Association de l’Est. Si la Nouvelle-Angleterre se forge une place en séries, ce ne sera pas accompli dans le confort.
Imaginez une table où trois champions du monde mangent ensemble avant un match. Et si je vous disais que la scène ne se déroule pas à Barcelone, mais plutôt dans un hôtel du centre-ville de Montréal ? C’est ce qui pourrait bien se passer lorsque le New York City FC sera de passage dans la métropole au mois de juillet. C’est en MLS que Patrick Vieira a choisi de faire le grand saut comme entraîneur-chef où il dirigera Andrea Pirlo et David Villa. Ah oui, il y a Frank Lampard aussi. City pourra compter sur la présence de ce trio dès le coup d’envoi de la saison en 2016, mais quelques questions importantes restent en suspens. Lampard peut-il tenir le coup physiquement ? Pirlo saura-t-il contribuer suffisamment à l’effort défensif ? Villa, pour sa part, a démontré sa capacité à produire en dépit des circonstances. Le véritable défi pour Vieira sera de maximiser l’apport des joueurs qui entourent ses superstars. Habitué de travailler avec la crème de la crème à Manchester City, il sera intéressant de voir ce que l’ex-Gunners arrivera à faire avec le groupe qu’il a maintenant sous la main.
Loin de l’époque où Thierry Henri monopolisait l’attention autour de l’équipe, les Red Bulls ont adopté une approche différente sous l’ère Jesse Marsch. Je croyais que le timing de son arrivée dans la grosse pomme l’an dernier s’approchait du suicide professionnel, mais l’ex-entraîneur de l’Impact a fait un travail admirable pour assurer l’après-Titi. Travaillants, organisés et soudés, les Red Bulls seront encore dominants dans l’Est. Le transfert de Matt Miazga à Chelsea a confirmé la confiance du club en ses produits locaux et sept joueurs issus de l’académie new-yorkaise ont signé un contrat pro en vue de la prochaine campagne. Si Marsch arrive à trouver le bon équilibre entre l’expérience déjà en place et les jeunes talents qui poussent derrière, les Red-Bulls pourraient asseoir leur autorité dans la ligue pour les années à venir.
À sa deuxième campagne dans la ligue, Orlando City SC parle déjà de titre. Appuyés par une foule moyenne de près de 33,000 personnes à leur première saison, les Lions ont ciblé quelques ajustements importants à apporter pour nourrir ses ambitions. Kaka semble le premier à avoir appris de son baptême nord-américain. Le Brésilien se dit prêt à sacrifier quelques touches de balle en milieu de terrain au profit d’une présence plus dangereuse en tiers offensifs. Une approche plus aventureuse rendue possible grâce au retour de blessure de Kevin Molino et à l’arrivée du milieu italien Antonio Nocerino. La présence de Kaka plus haut sur le terrain pourrait aider l’attaquant canadien Cyle Larin à reproduire les performances qui lui ont valu le titre de recrue de l’année. Rêver au titre est peut-être exagéré, mais une place en séries est un objectif atteignable.
« Tout le monde dehors », voilà ce que semblent avoir été les premières paroles du directeur sportif Earnie Stewart lors de son arrivée dans la ville de l’amour fraternel. Au total, quinze joueurs ont quitté pour d’autres cieux depuis la fin de la dernière saison. Considérant les succès qu’il a connus comme directeur sportif aux Pays-Bas, l’ancien international américain est la meilleure acquisition du club dans l’entre-saison. Amorçant sa phase de reconstruction, la remontée sera ardue pour l’Union. Accrocher une place en séries dès cette année serait un énorme succès. De manière plus réaliste, l’objectif est de jeter de solides bases, afin d’être compétitif en 2017.
Fort de sa première présence en série en 9 ans d’existence, le TFC sera en quête d’équilibre cette année. Les millions investis en attaque ont camouflé une défense suspecte en 2015 et le scénario risque de se répéter. Sebastian Giovinco sera encore une fois l’homme à surveiller et la perte possible de la fourmi atomique au profit de la sélection nationale italienne lors de l’Euro pourrait faire très mal aux Torontois. L’acquisition du Canadien Will Johnson, quant à elle, apportera un peu de mordant et de la profondeur au milieu. Sur la ligne arrière, Damien Perquis aura tout un boulot à faire pour organiser une défense qui manque encore de qualité. À noter que le TFC aura un calendrier atypique pour une deuxième année consécutive. Ses huit premiers matchs seront joués sur la route pour permettre la conclusion de travaux au BMO field qu’il partagera maintenant avec les Argonauts. Les puristes auront mal au cœur en pensant à l’état du terrain lorsque l’automne se pointera le nez. Un mal nécessaire pour les propriétaires des deux clubs.