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RÉSULTATS

Retour sur terre pour le Canada à la Ligue des Nations

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COLLABORATION SPÉCIALE

Oui, il y avait penalty. Oui, l'arbitrage était catastrophique. Le Canada peut-il pour autant se réfugier derrière ces raisons pour justifier son échec en demi-finale de Ligue des Nations? Non.

En treize rencontre sous Jesse Marsch, l'Unifolié n'avait connu que trois défaites à la régulière. Une face aux Pays-Bas et deux contre l'Argentine. Le revers de 2-0 aux mains des Mexicains jeudi soir est un rappel que malgré tout le talent dans cette génération dorée, elle ne peut se permettre aucun relâchement.

Ajuster le pressing

Depuis son arrivée, il ne fait aucun doute que la recette de Marsch fonctionne. Ceci dit, plus les rencontres passent, plus les adversaires ont des données pour mieux cerner ses plans de match et compliquer le travail des Canadiens.

Il sera intéressant de voir la capacité de Marsch et ses troupes à apporter des ajustements.

Le pressing intense est une pièce centrale de la philosophie de l'Américain. Le match contre le Mexique a toutefois démontré qu'un pressing trop appuyé peut mener à de nombreuses fautes et plusieurs cartons. Alistair Johnston a même flirté avec l'expulsion.

À la Coupe du monde, les succès de la sélection passeront par un jeu sur le fil du rasoir. Il faudra toutefois bien cerner les moments où la retenue est de mise pour éviter de se mettre dans le pétrin.

Plus facile à dire qu'à exécuter, j'en suis conscient.

En cours de match

Face au Mexique, on n'a jamais senti que l'équipe avait une vitesse supérieure ou un plan alternatif à exploiter.

Alphonso Davies en est peut-être le meilleur exemple. Il semblait à court d'idées en fin de match. D'une position beaucoup trop reculée, il partait sur des chevauchées visant à éliminer deux ou trois adversaires. Plus souvent qu'autrement, on tournait en rond avant de perdre le ballon.

Dans pareilles circonstances, lorsque son équipe court après le score, j'aimerais voir Marsch trouver le moyen de replacer Davies plus haut sur le terrain. Là où un dribble réussi nous place en tiers offensif et non dans le rond central.

Place aux Américains

Ce sera une soirée fébrile dimanche au SoFi Stadium.

Sportivement, les deux équipes ont énormément à perdre.

Humiliés par leur élimination en phase de groupe de Copa America 2024, les Américains ont congédié leur entraîneur et parié la ferme sur le réputé Maurico Pochettino. S'ils devaient se contenter d'une 4e place en Ligue des Nations (encore à domicile),  il y aurait un sérieux vent de panique au sud de la frontière à quinze mois de la Coupe du monde.

Les Canadiens, eux, espéraient soulever un premier trophée en 25 ans dans cette Ligue des Nations. Avec une défaite face aux États-Unis, on se retrouverait très loin du compte et le doute pourrait commencer à s'immiscer dans un projet sportif qui a de nouveau le vent dans les voiles depuis un an.

Lorsqu'on regarde au-delà du terrain, difficile de trouver un contexte offrant plus de piquant.

Jadis dans la mire de son pays de naissance pour prendre la barre de l'équipe nationale, Jesse Marsch aurait été froissé par certains aspects des échanges avec US Soccer. Lorsque l'offre du Canada s'est présentée, il a accepté. Un pied de nez? Peut-être.

Question de ne laisser planer aucun doute sur ses nouvelles allégeances, l'Américain de 51 ans a récemment critiqué sans retenue les propos de Donald Trump. Marsch a parlé d'une « honteuse » et «  ridicule » rhétorique du président.

Bref, c'est bien plus qu'un match pour la 3e place qui nous attend. Un match qu'on vous présente d'ailleurs sur RDS.

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