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RÉSULTATS

Le Canadien Austin Smeenk met la main sur l'or aux Jeux paralympiques de Paris

Austin Smeenk Austin Smeenk - PC
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Mise à jour

Austin Smeenk a sonné la cloche avec enthousiasme.

Le coureur en fauteuil roulant canadien a remporté l'épreuve masculine du 800 mètres T51, samedi, aux Jeux paralympiques de Paris.

Les vainqueurs en athlétisme aux Jeux olympiques et paralympiques ont sonné une cloche gravée «Paris 2024» au stade de France.

La cloche sera ensuite installée dans une tour de la cathédrale Notre-Dame, lorsque l'édifice emblématique sera restauré après un incendie en 2019.

Smeenk a convoité le rite après avoir vu d'autres athlètes canadiens saisir la corde pour entendre un son satisfaisant.

« C'est fantastique, a déclaré l'Ontarien de 27 ans. J'avais hâte de le faire depuis qu'Ethan Katzberg et Camryn Rogers l'ont fait il y a environ un mois. »

Katzberg et Rogers ont remporté l'or au lancer du marteau pendant les Jeux olympiques.

Smeenk a offert au Canada sa cinquième médaille d'or paralympique et sa huitième médaille en athlétisme.

Le Britanno-Colombien Cody Fournie a obtenu deux médailles d'or en sprint en fauteuil roulant T51 et le Québécois Brent Lakatos a été vainqueur au 800 mètres T53. Le Britanno-Colombien Greg Stewart a quant à lui défendu son titre masculin au lancer du poids F37.

Le sauteur en longueur Noah Vucsics et le champion en titre du 1500 mètres Nate Reich n'avaient pas encore participé à la finale d'athlétisme de samedi soir.

Smeenk a établi des records du monde au 400 et au 800 mètres, plus tôt cette année, et a ensuite remporté la première médaille d'or paralympique de sa carrière. Il est double médaillé à Paris, après avoir décroché le bronze au 100 mètres. Le 400 mètres n'était pas au programme.

Le Canadien s'est bâti une bonne avance au début du 800 mètres et il a commencé à creuser l'écart dans la dernière ligne droite. Smeenk a levé les bras en l'air lorsqu'il a franchi la ligne d'arrivée, devançant le Thaïlandais Chaiwat Rattana par deux dixièmes de seconde.

« J'avais une très grande confiance que j'avais battu tout le monde, c'est pour ça que j'ai levé les bras, a affirmé Smeenk. La fierté précède la chute et ç'aurait pu être très risqué. Tu ne peux pas courir de risques inutiles, surtout aux Jeux paralympiques. Heureusement, j'étais du bon côté de ce pari. »

Sa fiancée, Celine Trapnell, faisait partie de la douzaine de membres de la famille et d'amis présents au stade pour encourager Smeenk, lors de ses troisièmes Jeux paralympiques.

Smeenk est né avec une paraplégie spastique, une maladie héréditaire qui provoque une raideur et une contraction progressive des membres inférieurs. Sa puissance et son efficacité lui ont permis de faire tourner les bras plus lentement que la plupart de ses concurrents en finale.

« En fait, je suis dans un fauteuil de course depuis 20 ans. C'est une évolution de la technique et, si tu veux devenir quelqu'un, aussi bien être efficace, a-t-il dit. Apprendre à atteindre la vitesse de pointe sans faire de fréquence de pointe fut un développement crucial pour réussir dans les courses de longue distance. »

L'étudiant en technologie de génie électromécanique au Fanshawe College de London, en Ontario, a mis ses études en suspens pour déménager à Victoria en 2022 et s'entraîner avec d'autres olympiens et paralympiens.

Smeenk a cependant mis ses études à profit, au sein d'une équipe qui a conçu son fauteuil de course.

« Apprendre à penser scientifiquement a été crucial pour raffiner mon fauteuil de course. Au point qu'il est le plus léger de tous mes concurrents ainsi que l'un des meilleurs fauteuils de course aux Jeux paralympiques de cette année, a-t-il expliqué. Je suis plus intelligent chaque jour grâce aux choses que j'ai apprises et j'ai appliqué ça au monde de la course en fauteuil roulant du mieux que je peux. »

Newkirk en bronze

La Canadienne Shelby Newkirk a gagné la médaille de bronze lors de la finale féminine du 100 mètres dos S6, samedi, aux Jeux paralympiques de Paris.

La nageuse de Saskatoon a touché l'arrivée avec un temps de 1:22,24.

La Chinoise Yuyan Jiang est montée sur la plus haute marche du podium avec un record du monde de 1:19,44.

L'Américaine Ellie Marks, qui était la précédente détentrice du record du monde, a décroché la médaille d'argent.

Newkirk a terminé quatrième au 50 mètres nage libre féminin à Paris et elle a fait partie de l'équipe canadienne qui a pris le huitième rang au relais 4x100 mètres quatre nages mixte.

La nageuse de 28 ans a reçu un diagnostic de dystonie à l'âge de 13 ans, après que son pied droit eut commencé à souffrir de crampes et de spasmes incontrôlables. Cette condition, qui affecte ses mouvements, son équilibre et sa coordination, a fait perdre à Newkirk l'usage de son pied droit.