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Mathieu St-Pierre « content pareil » de sa sixième place

Mathieu St-Pierre Mathieu St-Pierre - PC
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Mathieu St-Pierre s'est classé au sixième rang de la finale paralympique du VL2 200 m des Jeux de Paris disputée dimanche matin, au Stade nautique de Vaires-sur-Marne. Le paracanoéiste de Shawinigan a parcouru la distance en un temps de 54,37 s à cette course où le Brésil a réussi un doublé grâce à Fernando Rufino de Paulo (50,47 s) et Igor Alex Tofalini (51,78 s).

À mentionner que les deux Brésiliens avaient également monopolisé les deux premières marches du podium, le printemps dernier, aux Championnats du monde de Szeged, en Hongrie, où le Québécois avait conclu au septième rang.

« Après les deux Brésiliens, nous sommes quatre ou cinq athlètes qui sommes dans les mêmes secondes. C'était une bonne course et c'est difficile d'aller chercher un podium, mais avec la saison que j'ai eue, je suis quand même content de ce que j'ai fait », a reconnu l'athlète de Shawinigan.

« C'est sûr que j'aurais aimé la troisième place, mais j'ai donné tout ce que j'avais. C'est sixième au monde et il faut être content pareil parce que tous les gars s'améliorent. On progresse tous et c'est le fun quand il y a de la compétition comme ça. »

Le vent de côté était à l'avantage du Québécois qui a tenté de rester près de l'Américain et éventuel médaillé de bronze, Blake Haxton (51,81 s), qui pagayait à ses côtés, tout en gardant l'œil sur les Brésiliens qui sont « dans une classe à part » selon lui.

« Tu n'as pas le choix : si tu veux finir dans les trois premiers, il faut que tu sois capable de suivre jusqu'au premier 100 m et ensuite vider tout ce que tu as. Ça passe ou ça casse ! Ç'a quand même bien été et je ne suis pas déçu. J'ai réussi à battre des athlètes qui m'avaient battu en Hongrie (aux derniers mondiaux) et j'étais plus proche des autres gars.»

Cette deuxième expérience paralympique était bien différente de celle de Tokyo, où il avait fini cinquième, notamment par la qualité des finalistes, mais aussi par la présence de spectateurs.

« À ma première course, je suis resté très surpris. Les estrades étaient pleines, ça criait fort et c'était vraiment le fun ! Ça m'a fait un peu sortir de mon plan de match. »

La dernière année du cycle paralympique, exceptionnellement court en raison de la pandémie, a été marquante pour l'athlète qui est devenu père d'une petite fille qui a fêté son premier anniversaire le mois dernier.

« Ma conjointe a fait énormément de sacrifices pour la famille. De mon côté, quand je fais de 12 à 16 heures d'entraînement par semaine, je ne suis pas souvent là. Moi, j'ai le goût d'être bon dans tout, mais pour être bon dans le sport et être un bon papa, il faut trouver un bon équilibre », poursuit l'athlète, ajoutant que si les Jeux de Tokyo avaient été présentés en 2020 comme prévu, il aurait pris une pause l'année suivante.

« Faire trois années (d'entraînement) à la planche, il était temps que l'année finisse », a laissé tomber St-Pierre en riant et qui s'apprêtera à commencer un nouveau cycle avec la fin du congé de maternité de sa conjointe et l'entrée à la garderie de sa fille.

Reste à voir si le sport de haut niveau en fera partie. Mais avant d'en arriver là, l'athlète de 36 ans était en préparation pour la cérémonie de clôture au moment de conclure l'entrevue.

« C'est un honneur de représenter son pays et sa région. C'est toute ce qu'on a fait pour se rendre là, mais aussi ce que les gens autour de moi ont fait pour que je me rende ici. Je vais profiter du moment présent et célébrer. »