Comme une grande soeur
Wimbledon vendredi, 5 juil. 2013. 08:52 mercredi, 11 déc. 2024. 10:35LONDRES - Marion Bartoli peut compter sur un atout choc à Wimbledon avec Amélie Mauresmo, la seule Française de l'après-guerre à avoir gagné à Londres et qui sera encore dans son box samedi en finale.
L'ancienne no 1 mondiale a déjà repoussé par deux fois son retour en France, où elle pensait fêter son 34e anniversaire ce vendredi, pour rester aux côtés de la no 1 française qui a tellement besoin d'elle.
« Je vais la ligoter sur une chaise », a même déclaré Bartoli après son quart de finale, véritablement admirative de la double championne en Grand Chelem.
« Est-ce que sa victoire ici en 2006 va m'aider? Elle ne va pas non plus me faire une transfusion de talent dans la soirée », relativise Bartoli.
Mais sur le court, elle se retourne presque après chaque point pour planter ses yeux noirs dans ceux de Mauresmo, à la fois sa « grande soeur » et un exemple à suivre, peut-être dès samedi face à l'Allemande Sabine Lisicki.
Mauresmo elle-même peine à définir sa fonction exacte. « Je suis une sorte de conseillère », dit-elle, un rôle qui n'aurait rien d'exclusif.
« Je considère qu'être là pour toutes les joueuses de l'équipe de France fait partie intégrante de ma fonction de capitaine de Fed Cup. Je suis là pour toutes. Après, depuis le début c'est Marion qui est la plus en demande. Peut-être les autres sont plus timides, mais il ne faut pas que les autres hésitent à venir vers moi », explique Mauresmo.
Transmission
L'influence de la dernière Française à avoir triomphé en Grand Chelem s'est surtout fait ressentir cet hiver lorsqu'elle a réussi à convaincre Bartoli de faire son retour en Fed Cup, huit ans après sa dernière sélection.
« Le courant est bien passé », dit Bartoli qui est depuis toujours restée en contact avec Mauresmo. Jusque là, elle jonglait entres ses différents entraîneurs : son père, Novotna, Brémond, son père de nouveau, Drouet.
À Wimbledon, l'ex-no 1 mondiale lui distille quelques conseils sur son jeu, les adversaires et la manière d'appréhender ses matches.
« Elle m'aide, elle me donne une bonne dynamique. Mais on n'est pas en train de discuter toute la journée de ce qu'elle a vécu avant et on parle aussi d'autres choses que de tennis. On est juste copines, on aime rigoler des mêmes choses, on ne se met pas de pression », rapporte Bartoli.
Pour Mauresmo, c'est une manière de transmettre son savoir. « Après avoir arrêté de jouer, j'ai trouvé assez rapidement que ce qu'on ne transmet pas est perdu. J'ai eu cette envie là, soit avec Mika (Llodra), avec Vika (Azarenka) ou aujourd'hui avec cette équipe de France et les filles qui la composent. C'est naturel en fait, je vois les choses simplement », explique-t-elle.
En amont de la finale, elle comptait « parler plus que d'habitude » car « plus le tournoi avance, plus les détails sont importants ». Mais elle estime que Bartoli a de toute façon la carrure pour aller au bout, ce qui serait pour Mauresmo un « très beau cadeau d'anniversaire ».