MELBOURNE - Passée deux fois de peu à côté, Li Na a la conviction que son tour est venu de gagner les Internationaux d'Australie, mais en finale la Chinoise ne pourra négliger Dominika Cibulkova, aussi petite qu'indomptable, samedi à Melbourne.

Le match sera présenté cette nuit à RDS, aux environs de 3 h 30.

Cette édition 2013 a réservé tant de surprises, avec les éliminations de la no 1 mondiale Serena Williams en huitièmes de finale et de la no 2 mondiale et double tenante du titre Victoria Azarenka en quart, qu'un ultime rebondissement n'est pas à exclure.

Li est la seule joueuse du top-5 (no 4) à avoir esquivé les chausse-trappes, même si le couperet n'est pas passé loin au troisième tour, où elle a dû sauver une balle de match face à la Tchèque Lucie Safarova.

Cette frayeur passée, la Chinoise a repris sa marche vers la finale, sa troisième en quatre ans à Melbourne. Les deux précédentes n'avaient pas eu l'issue escomptée par elle.

En 2011, elle avait été battue par la Belge Kim Clijsters après avoir gagné le premier set. Et l'an passé, elle avait été encore plus malheureuse contre Azarenka. Victime de deux lourdes chutes, heurtant même si sévèrement le sol de la tête sur la deuxième qu'elle s'était brièvement évanouie, la Chinoise s'était encore inclinée en trois sets, après avoir gagné le premier.

Une nouvelle victoire de Li en Grand Chelem serait une bénédiction pour le tennis en Chine. D'autant plus qu'elle serait acquise dans un pays et une ville où réside une forte communauté chinoise.

En 2011 à Roland-Garros, elle avait été la première Asiatique à remporter un tournoi du Grand Chelem, devenant une supervedette dans son pays.

« Je vais essayer de jouer le même tennis que d'habitude. Je ne change jamais mes plans quelle que soit mon adversaire. Le plus important, c'est soi-même », a observé la Chinoise.

L'inspiration Marion Bartoli

En face d'elle, Li aura une joueuse que personne n'attendait si loin dans le tournoi. Cibulkova, tête de série no 20, pourrait devenir la première Slovaque à remporter un tournoi du Grand Chelem.

Du haut de son 1,61 m, elle serait aussi la plus petite joueuse, par la taille, à être sacrée en Grand Chelem.

« Le problème ce n'est pas d'être grand ou pas, a-t-elle remarqué. Ce qui compte c'est simplement de vraiment vouloir quelque chose et de croire que vous pouvez le faire. C'est le plus important. »

Avec sa volonté inaliénable, sa défense très difficile à transpercer en raison de son jeu de jambes extrêmement vif et précis, Cibulkova a réussi un parcours remarquable.

Elle a éliminé en huitièmes la Russe Maria Sharapova (no 3), puis en demi-finale la Polonaise Agnieszka Radwanska (no 5), qui restait sur une victoire sur la double tenante du titre Azarenka.

« Je suis en finale, c'est absolument génial. C'est comme un rêve », a-t-elle déclaré. « Donc je vais juste y aller et essayer de jouer mon meilleur tennis, de faire de mon mieux. »

Très amie avec Marion Bartoli, Cibulkova espère s'inspirer de l'exemple de la Française, sacrée l'an passé à Wimbledon à la surprise générale.

« Elle a travaillé très dur et elle le méritait, a estimé la Slovaque. Quand elle a gagné, je me suis dit que tout était possible. Il n'y a pas de pression, je suis en finale, il ne peut pas y avoir mieux. »