Rendez-vous avec Sharapova
Roland-Garros mardi, 3 juin 2014. 07:15 mardi, 3 juin 2014. 10:25Eugenie Bouchard a dû puiser dans ses dernières réserves pour vaincre Carla Suarez Navarro 7-6 (4), 2-6, 7-5 et accéder au carré d'as à Roland-Garros.
Elle affrontera maintenant l'ancienne no 1 mondiale Maria Sharapova, qui a défait Garbine Muguruza 1-6, 7-5, 6-1 plus tôt mardi.
« Je suis tellement excitée à l’idée d’affronter une si grande championne, c’est ce dont je rêvais plus jeune, s’est exclamée la Québécoise en entrevue d’après-match. J’ai hâte de voir ce que je peux faire contre une joueuse de sa trempe. »
« Ce n’est pas surprenant (d’être rendue en demi-finale, NDLR) car j’ai de grandes attentes envers moi-même et je travaille fort pour atteindre mon rêve. J’ai dû trimer dur, mais ça en a valu la peine. »
Bouchard n’a effectivement pas eu la vie facile en se mettant notamment dans le pétrin tôt dans la rencontre avant d’arracher de justesse la première manche.
Elle a concédé le bris dès sa deuxième séquence au service, avant de flancher à nouveau un peu plus tard pour donner une avance de 5-2 en apparence confortable à l’Espagnole.
Mais en apparence seulement, parce que la Québécoise, déterminée à ne pas abandonner si facilement, a finalement retrouvé à temps toute son explosivité et sa précision.
Elle a profité de sa troisième balle de bris alors que Suarez Navarro servait pour le match pour faire 5-3 et c’est alors que la remontée a commencé pour ensuite se concrétiser au bris d’égalité.
Au deuxième set, encore une fois face à un déficit de 5-2, l'athlète de 20 ans n'a cependant pas été en mesure de répéter la remontée et a même démontré quelques signes de fatigue et de découragement contre une adversaire très coriace.
Cela s’est d’ailleurs transposé lors de la manche ultime, si bien que Suarez Navarro, 14e tête de série, semblait filer vers la victoire à 4-1. Mais à l’instar du premier set, Bouchard a trouvé l’énergie nécessaire pour accéder à sa deuxième demi-finale Grand Chelem de la saison après celle aux Internationaux d’Australie en janvier, et ce, à sa troisième balle de match.
« Ce n’était pas une question de nervosité, mais je ne jouais pas comme je voulais, je faisais beaucoup d’erreurs, concède la Canadienne. Ça m’a pris du temps avant de trouver le momentum, mais quand ç’a été le cas, ça s’est mieux passé. »
« Elle est une adversaire redoutable. Elle peut bien jouer sur toutes les surfaces et je sais qu’elle aime particulièrement la terre battue. C’était toute une bataille. »