Félix Auger-Aliassime veut revenir en force après les hauts et les bas de 2024
Félix Auger-Aliassime a eu l'occasion de faire un bilan de la dernière année lors d'une entrevue qui a été présentée dans son intégralité de l'émission l'Antichambre, jeudi.
Après avoir passé presque cinq semaines sans toucher à sa raquette pour soigner des problèmes au dos qui ont écourté sa saison en novembre, puis un séjour à Montréal pour visiter sa famille, le joueur de tennis québécois s'apprête à s'envoler vers l'Australie en vue de la Coupe United, juste avant le premier Grand Chelem de 2025 qu'il espère entamer sous un meilleur jour.
L'année 2024 a été remplie de hauts et de bas, mais les Jeux olympiques sont sans aucun doute le moment fort de FAA, qui a raflé la médaille de bronze en double mixte aux côtés de Gabriela Dabrowski, en plus d'avoir fait partie du carré d'as du tableau de simple après avoir battu de gros noms comme Casper Ruud et Daniil Medvedev.
« C'est sûr que les Olympiques, c'est le tournoi de mon année. La médaille en double mixte était un peu inattendue et j'étais chanceux d'être avec Gabriela, qui est une experte de cette discipline et qui m'a grandement aidé. Aussi, d'être quatrième aux Jeux olympiques en simple, c'est le meilleur tournoi que j'ai joué cette année, surtout en termes de niveau de jeu et de la satisfaction personnelle de ce que je produisais sur le terrain. »
Auger-Aliassime veut cependant se relever de certaines contreperformances comme ses éliminations dès le premier tour à Wimbledon et au US Open. Les partisans n'ont pas eu la chance de le voir à l'oeuvre bien longtemps non plus à Montréal lors de l'Omnium Banque Nationale en ne disputant qu'une ronde, mais la fatigue des JO combinée au changement de surface et de continent formait un mauvais combo qui peut plus facilement expliquer son résultat.
« Il y a eu quelques déceptions comme chaque année, mais peut-être un peu plus cette année qu'à d'autres moments où j'étais plus constant de tournoi en tournoi. J'ai gagné moins de matchs cette année avec certaines contreperformances dans des gros tournois où j'arrivais prêt physiquement pour connaître un bon parcours – du moins je le pensais –, mais ce n'était pas assez. »
« À Wimbledon, c'est là que c'était décevant parce qu'on était arrivé prêt. Au niveau mental, parfois ça clique plus que d'autres fois, mais comment on peut reproduire les bonnes sensations pour que ce soit moins aléatoire disons, c'est la quête de tous les sportifs. »
La constance est effectivement une quête perpétuelle. À 24 ans, et à sa sixième année sur le circuit de l'ATP, Auger-Aliassime et son équipe recherchent par tous les moyens à maîtriser les capacités psychologiques qui lui permettront de performer au plus haut niveau sur une base régulière, quel que soit l'envergure de la compétition, après avoir été privé de titre à l'ATP cette année. L'ancienne 6e raquette mondiale est aujourd'hui classée 29e.
« Le nerf de la guerre, c'est de bien performer dans les gros tournois. Vivre de grands moments dans mon sport, c'est ce que je veux. Le classement a son importance, mais c'est juste la conséquence des résultats en tournoi. Ce n'est pas juste physique et tennistique, c'est aussi mental; comment je peux approfondir mon travail, travailler sur moi-même. Je considère que j'en ai encore à apprendre sur moi et sur comment utiliser mes émotions de la bonne façon. C'est assez fin, mais c'est quand même un travail magnifique parce que j'en apprends toujours plus sur moi-même pour m'améliorer personnellement. Il n'y a jamais de fin à ça. »
Dans l'éternel débat du calendrier de tennis chargé, FAA ne peut confirmer pour l'instant sa présence lors de l'affrontement de premier tour de la Coupe Davis contre la Hongrie qui aura lieu en février à Montréal.
« Il y a des choix à faire à différents moments dans une carrière. Tu dois mettre ta concentration sur certaines choses. Je veux me donner le plus d'opportunités de remonter au classement, et la Coupe Davis ne donne pas de points, ce qui est dommage. Au début de ma carrière, ç'a été une certaine priorité, j'ai adoré ça, on a beaucoup gagné et c'est toujours un plaisir. Mais je ne veux pas trop me projeter présentement. »