Une saison au tennis, c'est long, pratiquement interminable tiens, surtout pour ceux qui ont choisi d'aller en Asie pour participer à la sympatique Ligue internationale appelée l'IPTL au mois de décembre. Aux dires de Roger Federer, 2014 et 2015 sont collées ensemble donc comme bien des joueurs d'élite, il se reposera après les Internationaux d'Australie au mois de février.

Donc, il ne faut tout de même pas paniquer lorsqu'Eugenie Bouchard perd son premier match de l'année contre Lucie Safarova. Dites-vous que ce genre de joueuse qui cogne ultra fort (à la Petra Kvitova) représentera toujours un défi particulier pour Bouchard. La Québécoise est malmenée pour ce qui est de ses déplacements gauche/droite et n'est pas à son meilleur lorsqu'elle ne peut pas être leader sur le terrain.

Bon, ceci étant dit, je vous comprends un peu de vous inquiéter parce que commencer l'année en perdant 6-0, 6-4, ce n'est pas l'idéal puisqu'on a tendance à se souvenir de ses difficultés en fin de calendrier au Championnat de fin de saison (11 parties gagnées seulement en 3 matchs) et faire une déduction un peu hâtive. Genie n'était pas prête à 100 % pour jouer contre les meilleures à Singapour puisque sa préparation avait été stoppée par une blessure à la jambe.

Quel bonheur tout de même de la voir si confiante, mordante et efficace dans tous les aspects du jeu face à Serena Williams. Certes la numéro 1 mondiale était en demi-teinte, mais Bouchard frappait fort dans les coins et son attitude du début à la fin était celle d'une gagnante. Peu importe si Serena avait le goût de jouer ou pas, dès la première balle la Québécoise lui passe le message qu'elle est en forme et que c'est elle la patronne. Quel culot tout de même!!! C'est pour cela qu'on l'aime tant!

Je rigole et m'émerveille en constatant que le Canada bat les États-Unis 2 à 1 avec la victoire de Vasek Pospisil sur John Isner. Comme les temps ont changé!!! Jamais au grand jamais j'aurais cru cela possible il y a quelques années. Les États-Unis avec leur magnifique climat propice au tennis et leur richissime fédération battus par le pays de la neige et des grands espaces... wow, wow, wow... Bravo à tous ceux qui se sentent concernés...

Bouchard confirme avec un autre match bien mené face à la 12e mondiale, l'expérimentée Flavia Penetta. Tiens, tiens, les choses se placent. Genie a retrouvé sa magie... J'aimerais aussi rajouter ceci : ce n'est pas dramatique si elle ne refait pas tous ses points de la demi-finale en Australie parce qu'elle a de la place cette année pour se racheter dans les autres épreuves. Neuf fois elle a perdu à son premier match. Vous avez bien lu! Lors de neuf tournois en 2014, elle s'est inclinée soit au premier tour ou au deuxième après avoir reçu un laissez-passer. Je ne peux pas croire que la même chose lui arrivera cette saison avec toute l'expérience acquise. 

Milos Raonic maintenant. Fort d'une préparation hivernale exceptionnelle d'une durée de quatre semaines intenses à Monte-Carlo, notre grand garçon est en jambes!!!! Cela lui permet, et c'est ça le but, d'être très explosif en coup droit et d'attaquer plus tôt dans l'échange. Milos perd en finale du tournoi de Brisbane en trois grosses manches devant Roger Federer (1000 victoires en carrière!!!) dans un match d'une grande intensité et beauté de la part des deux protagonistes.

Mais oh, ce qu'il fallait aussi voir Milos en demi-finale enfin arracher un gain face à Kei Nishikori au bris d'égalité du dernier set. Armé de son service canon et d'une attitude plus positive en tout temps peu importe la tempête, regardez-le bien aller cette année, je suis convaincue qu'il va nous épater. Oui, oui, encore mieux que l'an passé en Grands Chelems.

Un petit mot sur Vasek Pospisil qui a lui aussi fait un grand travail physique à l'intersaison en Floride. À la Coupe Hopman il a gagné ses trois simples en ne perdant pas un set. Deux manches serrées face à John Isner en plus d'écraser Fabio Fognini (aux allures du mongol à batteries). C'est bon pour la confiance d'épingler deux top-20 en début d'année. Vasek a un tel don pour fouetter la balle en coup droit, une pure merveille! Fabuleux au service aussi, je me dis que si Pospisil reste en santé, je le vois certainement revenir parmi les 20 meilleurs... au moins...

Excitant tout cela, n'est-ce-pas? J'ai tellement hâte de vérifier comment ils vont se comporter aux Internationaux d'Australie. Je ne les ai jamais senti aussi près d'un grand coup. D'un très grand coup... On vérifie ensemble dès dimanche prochain à 21 h 30 pour le début des hostilités sur nos ondes!