Vous pourrez suivre l'entrée en scène des Canadiennes et Canadiens au Internationaux d'Australie en soirée, dès 21 h, avec RDS2 et RDS en direct.

Section spéciale sur les Internationaux d'Australie

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Bianca Andreescu a fait écarquiller bien des yeux sur le circuit de la WTA en ce début d’année 2019. La préparateur physique de Tennis Canada Virginie Tremblay était aux premières loges pour voir sa protégée atteindre la finale du tournoi d’Auckland et selon cette dernière, l’athlète de 18 ans ne fait que commencer.

La Canadienne a écarté de sa route la 59e raquette mondiale, Timea Babos, la troisième joueuse au monde Caroline Wozniacki, la soeur aînée chez les Williams, Venus, et la 28e joueuse au classement de la WTA Su-Wei Hsieh pour prendre part au match ultime. Elle aura finalement baissé pavillon en finale devant la 14e raquette mondiale Julia Görges, dans un match qui aura nécessité trois manches.

Bien qu’un tel résultat pour entamer la nouvelle saison soit au-delà des attentes fixées préalablement, Virginie Tremblay laisse entrevoir un avenir prometteur pour celle qui s’est hissée au 106e rang au classement avec ses performances.

« C’est certain que nous étions tous les deux extrêmement contentes et surprises, mais évidemment sur un plan positif. On s’attendait à ce qu’elle se qualifie et dispute quelques matchs dans le tableau, mais elle a vaincu notamment Caroline Wozniacki et Venus Williams en plus d’atteindre la finale. Nous étions agréablement surprises », a fait savoir la Québécoise lors d’une entrevue réalisée par Stéphanie Myles de Tennis.life.

« Je pense qu’elle a réalisé dans ce tournoi son plein potentiel. Elle fait partie des meilleures et c’est certain que dans les prochains mois et années, on va parler d’elle parmi les meilleures », a-t-elle avancé.

Âgée de 28 ans, celle qui détient un baccalauréat et une maîtrise en kinésiologie à l’Université de Montréal s’est retrouvée à jouer non seulement son rôle de préparateur physique, mais également celui d’entraîneur alors que Sylvain Bruneau n’était pas présent pour le tournoi qui se déroulait en Nouvelle-Zélande. Une expérience dont elle se souviendra très certainement, elle qui a évolué dans certains tournois juniors sur la scène provinciale dans son enfance.

« C’était une semaine incroyable! Lors de ces matchs, Bianca avait le droit de demander à l’entraîneur de venir sur le terrain et on avait convenu que si ça se produisait, on allait parler du plan de match, mais surtout axer le tout sur les encouragements », a-t-elle mentionné.

« J’avais un micro, donc il était possible d’entendre ce que je disais et je crois que des gens ont apprécié ce qu’ils ont entendu. On a vu certaines de nos discussions se retrouver sur les médias sociaux. Ils ont pris ça avec le sourire, alors qu’ils savaient que je n’étais pas son entraîneur », a-t-elle ajouté.

Virginie Tremblay espère que ces images continueront de circuler afin de possiblement inspirer d’autres femmes qui souhaitent évoluer avec les athlètes sur le plan de la préparation. Elle a souligné que même sur le circuit féminin, la représentation des femmes était de loin en deçà de celle des hommes et elle espère que certaines oseront et parviendront à se dénicher un poste dans les prochaines années.

« En kinésiologie, il y a beaucoup de femmes, mais dans le domaine des performances auprès des athlètes, il y en a très peu. Après mon bac et ma maîtrise, j’ai fait preuve d’audace et j’ai décidé de foncer dans le milieu. J’ai été chanceuse de connaître de bonnes personnes au bon moment aussi, car tout est une question de timing », a soutenu celle qui a entamé son aventure avec Tennis Canada à la suite d'un stage.

« Se bâtir une réputation s’est évidemment sur le long terme et j’ai l’impression qu’en tant que femme, il faut se prouver parfois, en faire toujours un peu plus. Mais une fois que le tout est bien bâti et que j’ai pu montrer mon potentiel, c'est évidemment l'idéal », a-t-elle illustré.

« Je sais qu’il y a des femmes comme préparateur physique et je lève mon chapeau à celles qui veulent aller dans le milieu professionnel, peu importe le sport. J’espère pouvoir inspirer une jeune femme en pareille situation qui souhaite faire la même chose que moi », a-t-elle soutenu.

Virginie Tremblay et Andreescu sont présentement du côté de Melbourne où la Canadienne est parvenue à se qualifier pour le tableau principal du premier tournoi du Grand Chelem de la saison. Andreescu affrontera en soirée l’Américaine, qui a obtenu un laissez-passer des organisateurs, Whitney Osuigwe.