Maciocia : « Cousineau est le meilleur au Canada »
Universitaire mardi, 18 nov. 2014. 01:31 vendredi, 20 déc. 2024. 17:24MONTRÉAL – Un journaliste demande à Danny Maciocia si Gabriel Cousineau est le meilleur quart-arrière de l’histoire des Carabins de l’Université de Montréal.
La réponse du pilote des Bleus est sans équivoque et il en rajoute.
« C’est le meilleur cette saison... au Canada », a lancé le Montréalais en parlant de son pivot de quatrième année qui détient le record d’équipe pour les verges par la passe en une saison avec 2311.
Cousineau a travaillé extrêmement fort pour devenir le joueur qui a mené l’UdeM à la première coupe Dunsmore de son histoire, samedi dernier. Il y a un an, le numéro 4 des Bleus effectuait un premier départ en éliminatoires avec les Carabins – il n’en avait pas eu au cégep non plus - lors de la finale québécoise de 2013 qu’avaient échappé les Bleus face au Rouge et Or.
Durant la saison régulière et le premier match des éliminatoires de 2013, Maciocia avait alterné entre Cousineau et Pierre-Luc Varhegyi. Samedi dernier, sur le terrain du PEPS, Cousineau a finalement obtenu les dividendes de tous les efforts qu’il a mis.
« Ça n’a pas été facile. Je pense que le fait de ne pas avoir joué beaucoup l’an passé, c’était la meilleure chose qui pouvait m’arriver. Ça a changé ma façon de penser. J’ai réalisé que j’avais beaucoup de travail à faire si je voulais être un bon quart-arrière. J’ai mis les bouchées doubles pendant la saison morte. J’espère que ça paraît sur le terrain », a expliqué Cousineau après le gain de 12-9 des siens face aux Lavallois.
C’est justement durant la dernière saison estivale que Maciocia a eu le déclic que Cousineau allait devenir son homme de confiance.
« Il s’est dévoué 12 mois par année au football. Après la dernière Coupe Dunsmore, il s’est entraîné très fort physiquement. Mentalement, il s’est bien préparé en étudiant des vidéos et en posant de bonnes questions. À ce point-là, j’ai commencé à réaliser qu’il allait passer à la prochaine étape et il a été capable de le faire », a relaté l’entraîneur-chef en parlant de l’un des premiers joueurs qu’il a recrutés à son arrivée en novembre 2010.
Façonné par les défaites
Le quart qui a dominé le pays pour sa précision en saison régulière (71,9 %) n’a pas connu le parcours le plus joyeux lors de son séjour collégial.
Le produit des Nomades du Collège Montmorency n’a goûté qu’à quatre victoires en trois ans au cégep. La conquête de la coupe Dunsmore avait donc une saveur encore plus spéciale pour Cousineau.
« C’est un accomplissement incroyable. Je vais m’en souvenir toute ma vie. Je suis très content des choix que j’ai faits dans ma vie. Je suis content d’avoir côtoyé des gens incroyables à Montmorency. Évidemment, nous n’avons pas eu les saisons que l’on voulait. Mais je pense qu’en tant que personne, ça nous a bâti tous ceux qui sont sortis de là. Aujourd’hui, ça m’a aidé à gagner la coupe Dunsmore », racontait-il après avoir récolté 316 verges samedi après-midi.
Maciocia, qui est arrivé à la barre des Bleus en pleine période de recrutement, se souvient du jeune Cousineau. Lors de la cuvée 2010-2011, deux quarts s’élevaient au-dessus des autres : Jérémi Roch, qui a connu une brillante carrière collégiale avec les Cheetahs du Cégep Vanier, et Cousineau. Roch est le partant du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke depuis quatre ans alors que Cousineau a gravi les échelons avant d’être le quart no 1 des Carabins.
« J’ai vu du potentiel. J’ai vu un athlète. J’ai vu un bras puissant, a exprimé Maciocia en décrivant le Gabriel Cousineau qu’il a connu au cégep. J’ai vu un jeune intelligent. Alors c’était une question de mettre tout ça ensemble. Ça a pris trois ans, mais ça en vaut la peine. »
« Tout le monde me parlait de ses qualités. Je me suis dit qu’on allait investir en lui. On avait un vétéran ici (Alexandre Nadeau-Piuze) duquel il pouvait apprendre. Il allait grandir avec nous. Et à un moment donné, ce serait son équipe », s’est-il remémoré.
En plus d’exceller sur le terrain, Cousineau fait maintenant partie des leaders des Carabins. Sans être le plus flamboyant, ses performances et son cheminement montrent l’exemple à tous ses coéquipiers.
« Gabriel prend un rôle de leader. C’est un style un peu différent. Byron Archambault, c’est notre Mike Pringle et Gabriel, c’est notre Ricky Ray. [...] Nous avons du plaisir avec lui et il se sent à l’aise avec les joueurs et les entraîneurs », a révélé Maciocia à propos de celui qui semble toujours calme sur le terrain.
Gabriel Cousineau montre d’excellentes statistiques et il a amené l’attaque des Carabins à de nouveaux sommets cette saison. Mais ce qui le démarque le plus, c’est qu’il est un joueur d’équipe.
« Tout le groupe des Carabins, on est une famille et ça paraît sur le terrain parce qu’on a confiance entre nous. Quand tu as la confiance du guerrier à côté de toi, tu peux faire de grandes choses », a-t-il souligné.
Les Carabins ont fait un grand pas vers l’avant en remportant la coupe Dunsmore pour la première fois. Néanmoins, Cousineau voudra réaliser une autre première dans sa carrière : terminer une saison par une victoire. Il n’est qu’à deux gains de réaliser cet objectif.