La liste des sportifs russes disqualifiés s'allonge
Amateurs vendredi, 22 déc. 2017. 12:30 vendredi, 13 déc. 2024. 05:19Et onze nouveaux sportifs sur la liste noire avec deux nouvelles médailles perdues: le bilan des JO-2014 de Sotchi tourne à la catastrophe pour la Russie, 43 de ses sportifs ayant finalement été rayés des bilans par le CIO à la suite du scandale de dopage d'Etat.
Parmi les 11 nouveaux sportifs disqualifés vendredi figurent Albert Demchenko, médaillé d'argent en individuel, et Tatyana Ivanova, avec laquelle il avait remporté l'argent du relais par équipes.
Demchenko, vainqueur de la Coupe du monde de luge en 2005 et désormais chef de l'équipe de luge russe, avait également remporté la médaille d'argent aux JO de Turin-2006.
Au total, la Russie, qui avait terminé en tête au classement des médailles lors des JO de Sotchi, a perdu 13 de ses 33 médailles, et cédé la première place à la Norvège.
Les neuf autres sportifs disqualifiés vendredi avaient participé aux Jeux de Sotchi aux épreuves de patinage de vitesse, de bobsleigh, de ski de fond et de hockey sur glace féminin.
Les hockeyeuses Tatiana Burina et Anna Shchukina ont été disqualifiées, après que six autres de leurs partenaires l'ont déjà été.
En ski de fond, Nikita Kryukov, Alexander Bessmertnykh et Natalia Mateeva sont également disqualifés. Bessmertnykh avait déjà perdu la médaille d'argent du relais 4X10 km après la disqualification notamment d'Alexander Legkov.
Les bobeurs Liudmila Udobkina et Maxim Belugin et les patineurs de vitesse Ivan Skobrev et Artem Kuznetcov ont également disparu des classements.
Comme tous les Russes sanctionnés, ces 11 nouveaux sportifs sont suspendus à vie de toutes les futures éditions des jeux Olympiques.
- 22 Russes ont fait appel - A ce jour, la Commission présidée par le Suisse Denis Oswald, membre du CIO, avocat de profession et ancien président de la Fédération internationale d'aviron, a ouvert des procédures contre 46 sportifs russes. Au total, 43 sportifs ont été disqualifiés et 3 cas ont été classés.
"Dans la mesure où des investigations sont encore en cours, il n'est pas exclu que des éléments puissent justifier l'ouverture de nouveaux cas", a précisé le CIO.
Un rapport d'une commission d'enquête de l'Agence mondiale antidopage (AMA) a mis au jour un système institutionnel de dopage en Russie entre 2011 et 2015. Ce système a été dévoilé par les deux volets du rapport du juriste canadien Richard McLaren, missionné par l'AMA.
Sur la base de ce rapport, le CIO a suspendu la Russie des prochains jeux Olympiques d'hiver de Pyeongchang (9-25 février 2018) tout en autorisant des sportifs russes "propres" à participer aux épreuves sous drapeau neutre.
Ces sportifs qui participeront sous l'appellation "Athlète olympique de Russie" (OAR), seront admis ou non à l'issue d'un examen réalisé par un panel du CIO présidé par l'ex-ministre des Sports française, Valérie Fourneyon.
Aucun des sportifs russes impliqués dans ce programme de dopage d'Etat ne sera admis aux prochains JO d'hiver, a indiqué récemment le CIO.
Sur les 43 sportifs disqualifiés par la Commission Oswald, 22 ont fait appel à ce jour devant le Tribunal arbitral du sport.
Les premières auditions doivent se tenir en janvier mais "aucune date n'a encore été fixée", a indiqué à l'AFP un porte-parole du TAS.