Et de quatre pour Félix Dolci

Devenir le premier gymnaste canadien à remporter le concours complet des Jeux panaméricains depuis 1963 n'avait pas rassasié Félix Dolci, lundi, à Santiago. Il a donc poursuivi sa chasse aux médailles, mardi, remportant l'or au sol et le bronze aux anneaux.

Comme à l'habitude, le Lavallois avait pleine confiance en ses moyens lorsqu'il s'est présent sur les tapis de l'exercice au sol, appareil où il s'était classé cinquième aux récents Championnats du monde. Il a réussi chaque élément de sa routine et est demeuré en parfait contrôle. Lorsqu'il a salué la foule une fois sa performance complétée, il se doutait bien qu'il avait fait ce qu'il fallait pour retourner sur la plus haute marche du podium.

« Au sol, c'est un de mes meilleurs appareils alors le minimum voulait qu'on soit dans la lutte pour l'or. Je pense qu'aujourd'hui, la routine que j'ai exécutée au sol était absolument fantastique ! C'est une belle réalisation et j'en suis extrêmement fier », a analysé Félix Dolci à sa sortie de l'aire de compétition.

« J'étais très confiant et après avoir effectué ma dernière ligne, j'étais à peu près certain que la médaille d'or était la mienne », a ajouté celui qui a écrit Dream Big au feutre sur ses sandales.

Les juges lui ont donné raison et lui ont décerné une note de 14,233. Le Brésilien Arthur Mariano, médaillé de bronze à cette épreuve aux Jeux olympiques de Rio, a terminé deuxième avec 13,933 points, suivi du Colombien Juan Larrahondo et de ses 13,366 points.

René Cournoyer a aussi pris part à cette finale mardi. Au sol, il a perdu pied à sa dernière manœuvre et a conclu au septième rang en raison de ses 13,733 points.
« Ce n'est pas mon appareil le plus fort en ce moment, alors d'être de la finale, c'était un cadeau en partant. Juste d'avoir la chance d'y participer, ça vaut son pesant d'or », a partagé le gymnaste de Repentigny.

Les deux Québécois ont repris l'action un peu plus tard à la finale aux anneaux. Cette fois, Dolci a signé le troisième meilleur résultat, soit 13,800, pour mériter sa quatrième médaille des Jeux, sa troisième à l'individuel.

« Bien avant de venir ici, j'avais les yeux rivés sur ces finales. Après le sol, je voulais rester concentré pour les anneaux. Je savais que le niveau de difficulté chez les autres compétiteurs allait être plus relevé, mais j'ai quand même réussi à livrer une belle performance », a-t-il laissé savoir.

De son côté, Cournoyer s'est classé sixième à 13,633, un pointage qui l'a légèrement surpris sur le coup, ce qui a paru sur l'écran géant du Centre des sports collectifs.

« Je trouvais que j'avais fait une meilleure routine qu'en qualification, mais mon pointage a été légèrement inférieur. Est-ce que ça veut dire que j'ai fait une mauvaise routine ? Absolument pas. Je suis très satisfait de ce que j'ai accompli. C'est un sport jugé et on fait du mieux qu'on peut », a-t-il sagement partagé.

Entre les deux finales, les deux gymnastes canadiens se sont retrouvés non loin des estrades en compagnie de William Emard et de leurs entraîneurs afin d'encourager Zachary Clay et Jason Rampersad, tous deux en finale au cheval d'arçons. Des encouragements bénéfiques à en croire les médailles d'or et d'argent qu'ils ont décrochées.
« Si ce n'est pas formidable, je ne sais pas ce que c'est ! » a conclu Dolci.

L'appétit du double médaillé de la journée demeure tout aussi fort en prévision de la finale à la table de saut qui aura lieu mercredi, sa dernière épreuve au Chili. René Cournoyer va aussi tout faire pour retourner au Canada avec une autre médaille après celle du concours par équipe. Il tentera d'en mériter une au terme de la finale à la barre fixe.

Un top-5 pour Aurélie Tran

Classée septième au concours complet, Aurélie Tran avait commis une erreur aux barres asymétriques et souhaitait se reprendre en finale de cet engin.

Forte d'un pointage de 13,100, la Québécoise a pris le cinquième rang de l'épreuve remportée par l'Américaine Zoe Miller (14,666). Les Brésiliennes Rebeca Andrade (14,333) et Flavia Saraiva (13,733) ont complété le podium.

« Ce n'était pas parfait, je suis contente d'avoir réussi ma routine cette fois-ci et de démontrer que je suis capable de la faire », a-t-elle expliqué, précisant que la nervosité était moindre comparativement aux deux derniers jours.

Tran a pris part à ses premiers Championnats du monde seniors au début du mois. Une commotion cérébrale était passée bien près de bousiller ses plans, mais l'athlète est parvenue à se rétablir. Elle peut maintenant vivre une première présence à des Jeux panaméricains.

« Je veux gagner de l'expérience. C'est une belle opportunité d'être entourée de toutes ces athlètes, je peux vraiment apprendre d'elles. Je vais être en mesure de mieux gérer mon stress et mieux me préparer à l'avenir. »

Deux autres finales individuelles attendent Aurélie Tran à Santiago, à la poutre et au sol, mercredi