Andre De Grasse a accédé à la finale du 200 mètres masculin en terminant troisième de sa vague en demi-finale, jeudi aux Jeux panaméricains.

De Grasse a enregistré un temps de 21,2 secondes, derrière Alonso Edward (20.09), de Panama, et le Cubain Roberto Skyers (20.09).

Dans l'autre demi-finale, le Jamaïcain Rasheed Dwyer a établi un record en parcourant la piste en 19,80 secondes. La finale aura lieu vendredi.

Rappelons que De Grasse a remporté l'épreuve du 100 mètres, mercredi.

Déception pour Blouin

La Québécoise Mélanie Blouin n'a pas connu une performance à la hauteur de ses attentes, jeudi soir, après s'être contentée d'un score de 4,15 mètres qui l'a reléguée en septième position lors de l'épreuve du saut à la perche aux Jeux panaméricains de Toronto.

L'athlète de 25 ans, originaire de Québec, a bien tenté de surpasser la barre à 4,30 m, mais elle a raté ses trois essais à cette hauteur. Elle n'a donc pu améliorer son meilleur résultat cette saison - un saut de 4,33m. C'est également bien loin de sa marque personnelle en carrière, qui est de 4,50m.

C'est finalement la Cubaine Yarisley Silva, médaillée d'argent aux Jeux de Londres en 2012 et d'or aux Jeux panaméricains de Guadalajara en 2011, qui l'a emporté avec un saut de 4,85m - surpassant du même coup son propre record panaméricain (4,75m). La Brésilienne Fabiana Murer, championne du monde en 2011, a terminé deuxième avec un saut de 4,80m, devant l'Américaine Jennifer Suhr à 4,60m.

Le résultat de Blouin, qui a terminé au 19e rang à ses débuts aux Jeux olympiques de 2012 à Londres, n'est peut-être pas à la hauteur de ses attentes, mais il vient mettre un baume sur deux saisons cauchemardesques.

La perchiste, qui étudie la nutrition à l'Université Laval, revient de loin après avoir souffert d'une série de blessures. Après sa participation inattendue aux Jeux de Londres, elle a raté la saison 2013 en raison d'une importante contusion à un orteil du pied gauche.

La malchance l'a de nouveau frappée la saison suivante, alors qu'elle s'est déchirée un tendon du biceps droit la contraignant à passer sous le bistouri. Pour mettre la cerise sur le sundae, à l'automne 2014 elle a subi une commotion cérébrale après avoir raté son atterrissage dans le matelas, la forçant à rater trois mois d'activités supplémentaires. Heureusement, tout ça est maintenant derrière elle.

Blouin ne pourra toutefois pas participer aux Championnats du monde d'athlétisme en août à Pékin, car sa meilleure performance cette saison (4,50) a été réalisée après la date limite fixée par l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF). Elle se dirigera donc vers l'Allemagne, où elle participera à trois compétitions au cours des prochaines semaines.

Hyacinthe en finale du 200m

Sur la piste, la sprinteuse Kimberly Hyacinthe a enregistré un chrono de 22,81 secondes en demi-finales du 200m féminin, confirmant du même coup sa participation à la finale vendredi.

Hyacinthe, de Lachenaie, disputait sa première épreuve en athlétisme dans la Ville reine jeudi. Elle a indiqué en avoir juste assez fait pour assurer sa place vendredi.

La Québécoise, qui est âgée de 26 ans, avait terminé troisième de sa vague avec un chrono de 23,30 en quarts de finale jeudi matin. Bien qu'elle ait abaissé son chrono du matin en demi-finales, Hyacinthe est consciente que la compétition sera relevée en finale.

Hyacinthe, dont le meilleur chrono sur 200 mètres est de 22,78 secondes, aura une journée chargée vendredi, puisqu'en plus du 200m, elle devra retourner en piste un peu plus tard pour les demi-finales du 4 x 100m.

Lavoie en or aux quilles

Le quilleur québécois François Lavoie est monté sur la première marche du podium de l’épreuve de double en compagnie de l’Ontarien Dan MacLelland au centre panaméricain de quilles à Toronto.

En tête après les six premières parties mercredi, le joueur de Québec et son partenaire de Kitchener ont poursuivi leur domination aux six dernières joutes, inscrivant des pointages respectifs de 2677 et 2930.

Leur total de 5607 leur a permis de devancer leurs plus proches rivaux, les Colombiens Jaime Gonzalez et Manuel Otalora, de 318. Les Américains Devin Bidwell et Tommy Jons ont fini troisièmes (5203).

Toujours en double, mais du côté des femmes, Isabelle Rioux, de Trois-Rivières, et Robin Orlikowski, de St. Catharines en Ontario, ont pris le huitième rang.

Rioux y est allée d’une contribution de 2295 et Orlikowski de 2314, pour un cumulatif de 4609, à 465 de celui des gagnantes, les Colombiennes Clara J. Guerrero et Rocio Restrepo (5074).

Mission accomplie

Sur papier, Marc-Antoine Lafrenaye-Dugas était classé 12e sur les 12 compétiteurs au lancer du disque des Jeux panaméricains. Pour le principal intéressé, il n’était pas question que ce classement soit accolé à son nom, jeudi soir, au stade d’athlétisme de l’Université de York. Neuvième, le Sherbrookois peut dire mission accomplie.

« J’ai grimpé au classement et c’est ce que je voulais faire, alors je suis content », a affirmé l’athlète de 23 ans.

Après avoir raté son premier lancer, Lafrenaye-Dugas a atteint les 55,71 mètres à son deuxième essai. Il a ensuite pu améliorer légèrement sa marque à 55,79 mètres à sa troisième tentative, mais cela n’a pas été suffisant pour se qualifier pour la deuxième ronde, réservée aux huit premiers.

« Honnêtement, la distance me déçoit un peu. Ce n’est pas un mauvais lancer, je crois que c’est mon deuxième meilleur de la saison, mais j’espérais vraiment profiter de l’ambiance de la foule pour réussir une nouvelle marque personnelle, ou du moins, réussir mon meilleur lancer de la saison », a avoué le Québécois dont le record est un lancer de 56,49 mètres.

Si au début de sa carrière, Lafrenaye-Dugas s’exécutait tant au lancer du disque qu’au lancer du poids ou du marteau, il a choisi cette année de prioriser le disque. « Ça fait quelques années que j’y pensais, mais ce n’était pas un choix facile à faire », a-t-il expliqué.

« Je voulais me qualifier pour les Jeux mondiaux universitaires et ma meilleure chance était au lancer du disque », a raconté celui qui a raté de peu son objectif. « Je m’étais aussi qualifié pour les Jeux panaméricains à cette épreuve alors c’est ce qui a confirmé ma décision d’arrêter le reste et me concentrer sur le disque. »

Celui qui a terminé sa première année en médecine à l’Université de Sherbrooke n’a cependant pas vécu la saison espérée. « J’espérais faire mieux afin de pouvoir viser de plus grandes compétitions l’an prochain, mais ce n’est que partie remise », a ajouté le Québécois qui vise une place au sein de la délégation canadienne aux prochains Jeux mondiaux universitaires de la FISU en 2017.

Entre temps, Lafrenaye-Dugas profite de son expérience aux Jeux panaméricains. « C’est magnifique et la foule est incroyable. L’organisation aussi est exemplaire. »

Gagnon et Landeryou obtiennent une médaille de bronze

Déçus d’avoir été défaits en deux parties de 15-11 et 15-9 dans les demi-finales du double jeudi soir, les joueurs de racquetball Vincent Gagnon et Tim Landeryou pourront tout de même savourer l’obtention d’une médaille de bronze aux Jeux panaméricains.

Gagnon, de Montréal, vice-champion mondial en double avec Mike Green en 2014, et Landeryou, de Saskatoon, médaillé de bronze en double avec Kris Odegard aux Jeux panaméricains de Guadalajara, ont pourtant été en avance à chacune des deux manches face aux Boliviens Roland Keller, ancien médaillé d’or des Championnats panaméricains, et Conrrado Moscoso.

Ils étaient même en parfait contrôle à 9-1 dans la première partie, mais leurs adversaires leur réservaient une bien mauvaise surprise.

« Quand ils ont repris le service, ils ont commencé à avoir des meilleurs services que les premiers qu’ils ont eus. Ça nous a mis plus de pression. Leur niveau de jeu a monté d’un cran. Ils ont fait beaucoup de coups gagnants et nous n’avons pas été capables de suivre la cadence », a résumé Gagnon.

Les Canadiens ont aussi détenus quelques avances de deux points en deuxième manche, mais ont cédé définitivement les reines à 8-9.

Ils ont souvent repris le service quand les Boliviens entamaient des remontées, mais leurs succès ont été plutôt mitigés. « Dans les autres parties, on pouvait faire 5 ou 10 points au service. Celle-ci, c’était à coup de 2 ou 3 », a concédé le Québécois.

Keller et Moscoso se sont montrés particulièrement efficaces à partir du milieu de la première manche. « Leurs croisés et leurs passings étaient beaucoup plus puissants. Je n’ai pas été capable d’amortir aussi bien la balle quand j’étais à l’avant en raison de leur puissance justement », a avoué Gagnon.

En plus, les éventuels finalistes jouaient de façon étonnamment détendue, sans stress malgré l’enjeu. « Soit que ça ne paraissait pas ou qu’ils jouent encore un peu avec insouciance. La pression va peut-être venir plus tard dans leur carrière », a affirmé le Montréalais en souriant.

Évidemment déçu du revers, Gagnon faisait tout de même un bilan très satisfaisant de son association avec Landeryou. « C’est un très bon résultat. S’il faut pour le Canada, certainement que (nous rejouerons ensemble). Nous avons eu une bonne chimie. »

Plus tôt dans la journée, Gagnon et Landeryou l’avaient emporté 15-14 et 15-9 en quart de finale contre les Argentins Daniel Maggi et Shai Manzuri, médaillés de bronze lors des Championnats panaméricains l’année dernière.

Les Canadiens ont souvent tiré de l’arrière dans la première partie, notamment 12-14. Dans la seconde, ils ont pris une avance confortable de 12-1, avant de se compliquer la tâche quelque peu.

Gagnon a-t-il été étonné par l’opposition offerte par leurs rivaux? « Surpris, oui et non. Nous savions qu’ils étaient capables de faire beaucoup de coups gagnants, mais ils en essaient tellement que, des fois, ils en ratent beaucoup, un peu comme ce qui est arrivé dans la deuxième partie. »

Le Québécois connaît par ailleurs plutôt bien Maggi et Manzuri. « À mon premier tournoi, j’avais joué contre eux. Ça remonte à 2001 ou 2002. Je savais comment les jouer. »

Les épreuves par équipe commenceront vendredi soir. Gagnon, Landeryou, Mike Green, d’Hamilton et Coby Iwaasa, de Lethbridge en Alberta, seront de la partie.