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RÉSULTATS

Jeux paralympiques : Rivard et O'Brien offrent au Canada ses 1res médailles

Aurélie Rivard - PC
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Aurélie Rivard n'a pas remporté l'or et a vu son record du monde battu. Mais le fait d'obtenir une 11e médaille paralympique en carrière grâce à une performance qui la rendait fière était suffisant pour la nageuse étoile.

L'athlète de 28 ans de Saint-Jean-sur-Richelieu a terminé troisième à l'épreuve féminine S10 50 mètres style libre, alors que la compétition pour les médailles a débuté jeudi aux Jeux paralympiques.

Le podium de Rivard et la médaille de bronze en cyclisme sur piste de l'Albertaine Kate O'Brien ont mené à une solide première journée pour le Canada à l'événement multisports qui verra plus de 4000 athlètes ayant une déficience physique, visuelle ou intellectuelle concourir dans 22 sports.

« Je suis un peu déçue du temps, mais je ne peux pas être vraiment déçue du résultat », a analysé Rivard.

« Ça été une expérience tellement formidable. Les deux autres filles ont réalisé des performances extraordinaires. Je n'ai aucun contrôle sur elles. Je suis simplement heureuse de pouvoir monter sur le podium une 11e fois. »

Rivard a terminé troisième en 27,62 secondes lors de sa course à l'aréna de Paris La Défense. La Chinoise Chen Yi a remporté l'or en 27,10 secondes, un record du monde, et l'Américaine Christie Raleigh-Crossley a obtenu l'argent en 27,38 secondes.

Rivard, qui est née avec une main sous-développée, avait établi le précédent record du monde en 27,37 secondes aux Jeux paralympiques de Rio en 2016.

Néanmoins, Rivard se sent déjà beaucoup mieux à Paris qu'aux Jeux de Tokyo il y a trois ans, où elle avait également commencé par une médaille de bronze au 50 libre avant de décrocher une médaille d'or, une médaille d'argent et une autre médaille de bronze plus tard durant les Jeux.

Ces résultats faisaient suite à une performance exceptionnelle aux Jeux de 2016 à Rio de Janeiro, où elle avait remporté trois médailles d'or et une d'argent. 

« Même si j'avais de grandes attentes pour cette course à Tokyo et aujourd'hui, c'est loin d'être le même scénario. À Tokyo, rien ne s'est passé correctement. Je ne me sentais pas bien pendant la course. Je ne me sentais pas bien avant ou après », a-t-elle relaté. 

« Maintenant, ce n'est pas la même chose. J'ai en quelque sorte laissé tomber le résultat, l'issue. J'ai laissé tomber mes attentes. Je n'ai aucun contrôle sur ce que font les autres filles. Nous avions 20 minutes de retard. Je commençais à le sentir physiquement. Ma combinaison est extrêmement serrée. Je commençais à ressentir la fatigue, mais je voulais être là. Je n'étais pas aussi stressée qu'à Tokyo et pour moi, c'est ce qui fait la plus grande différence. »

Rivard devrait participer au 100 libre, au 400 libre et au 100 dos plus tard dans la compétition. Elle pense que son meilleur niveau est encore à venir.

« Je sais que le 50 libre n'est pas ma meilleure épreuve. Je ne suis pas vraiment une sprinteuse naturelle. Je suis plutôt une nageuse de longue distance», a-t-elle précisé.

« Qu'il ait été excellent ou non, je devrai passer à autre chose quand je me coucherai ce soir et me concentrer sur les prochains. Je suis beaucoup plus à l'aise dans le 100 et le 400 libre, donc j'ai toujours hâte de participer à ces courses. »

Plus tôt jeudi, O'Brien avait mérité une médaille de bronze dans le contre-la-montre féminin C4-5 500 mètres au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines.

« Cela représente beaucoup, a déclaré O'Brien. Je ne sais même pas comment le décrire. »

L'athlète de 36 ans, médaillée d'argent à ses débuts paralympiques à Tokyo il y a trois ans, n'était pas certaine de pouvoir concourir lorsqu'une dystonie, qui découle d'une lésion cérébrale survenue lors d'un accident de vélodrome en 2017, s'est aggravée cette année. 

« Faire ces Jeux a été une grande, grande chose, a déclaré O'Brien. Il y a eu des moments où je ne savais pas si je serais capable de monter sur un vélo et faire partie de l'équipe pour les Jeux. »

L'épouse d'O'Brien, Megan, une ancienne cycliste sur piste, et leur fils Robin, âgé de huit mois, étaient présents au vélodrome jeudi pour assister à la course de la jeune femme.

Megan, ma femme, m'a dit : « Tu peux le faire. Pourquoi ne pas essayer? » a raconté O'Brien.

Les athlètes canadiens ont connu une journée mitigée dans les sports collectifs, avec des victoires pour les équipes de goalball et de volley-ball féminin assis et des défaites pour les équipes de basket-ball féminin en fauteuil roulant et de rugby en fauteuil roulant.

En rugby en fauteuil roulant, le Canada a été battu 51-48 par son grand rival, les États-Unis, lors du tour préliminaire. Zak Madell, d'Okotoks, en Alberta, a mené le Canada avec 31 points.

En goalball, Emma Reinke, d'Ottawa, a mené la danse avec six buts sur 31 lancers, alors que le Canada a blanchi la France 10-0.

Les Canadiennes ont marqué cinq buts dans chaque mi-temps pour remporter la victoire.

En volley-ball assis, le Canada a remporté une victoire de 3-0 sur la Slovénie par des scores de 25-11, 25-21 et 25-12.

En basket-ball féminin en fauteuil roulant, le Canada s'est incliné 70-65 face à la Chine, après avoir été mené 17-10 dans le quatrième quart.

En boccia, Alison Levine, de Montréal, a divisé ses premiers matchs individuels de la ronde préliminaire, battant Hanaa Elfar, d'Égypte, 4-3, et perdant 3-2 contre Mat Salim Noor Askuzaimey, de Malaisie.

Chez les hommes, Takayuki Hirose, du Japon, a battu Danik Allard, de Bois-des-Filion 6-2, le Portugais Andre Ramos a blanchi Lance Cryderman, de Sudbury 7-0, et l'Ukrainien Artem Kolinko a battu le Montréalais Iulian Ciobanu 6-1.