Catherine Beauchemin-Pinard veut finir sa carrière sur une meilleure note
Est-ce que la judoka Catherine Beauchemin-Pinard a participé à ses derniers Jeux olympiques l'été dernier? Probablement. Est-ce que sa carrière allait se terminer avec cette septième place? Certainement pas.
Après une défaite au repêchage à Paris et une longue réflexion, elle a jugé qu'elle ne voulait pas « finir là-dessus ». Celle qui combat chez les moins de 63 kg prépare maintenant son retour sur les tatamis et vise le Grand Chelem de Tbilissi, en mars, comme prochaine compétition internationale. Un tournoi qu'elle a remporté en 2024 et une étape qui, ultimement, la mènerait jusqu'aux Championnats du monde de Budapest en juin.
« Ça m'étonnerait que je fasse un autre cycle olympique complet, jusqu'en 2028, mais je n'ai rien décidé encore et je ne ferme aucune porte. Je me garde une petite réserve à savoir si ce sera la fin après les Championnats du monde », a partagé Catherine Beauchemin-Pinard à Sportcom.
La possibilité d'accrocher son Judogi dès la fin des Jeux de Paris était bien réelle. La transition, elle, aurait été trop brusque. Une pause de quelques mois a suivi sa troisième participation olympique et elle en a profité pour prendre des vacances, se changer les idées et se concentrer sur ses études en fiscalité.
Les cours ont d'ailleurs repris en janvier et elle a entamé un emploi à temps partiel en comptabilité. Ne reste plus qu'à trouver le bon équilibre avec l'entraînement, mais un autre chapitre semble sur le point de s'écrire.
« J'ai une réelle passion pour ce sport et elle ne va pas s'éteindre du jour au lendemain. J'écoute mon cœur et je verrai où la vie va me mener », a indiqué la médaillée de bronze des Jeux olympiques de Tokyo.
Sa réflexion à propos de son avenir en judo reprendra une fois les mondiaux terminés. À Budapest, elle tentera de devenir la deuxième représentante canadienne de l'histoire à devenir championne du monde après Christa Deguchi.
« On croit toujours qu'on a tout vécu, mais la vie nous surprend toujours », peut-on lire dans le livre Nourrir son corps, que Catherine Beauchemin-Pinard a publié quelques semaines avant son départ pour les Jeux olympiques de Paris.
Elle serait la première surprise, mais la vie la guidera peut-être jusqu'aux Jeux de Los Angeles, ou jusqu'à d'autres Championnats du monde. Tout compte fait, Beauchemin-Pinard préfère y aller « une chose à la fois ». Et le prochain élément sur la liste de la vice-championne du monde de 2022, ce sont des camps préparatoires prévus en février, en France et en Slovénie.
Une nouvelle Canadienne chez les -63 kg
Si sa carrière sportive devait se prolonger, Catherine Beauchemin-Pinard devra rivaliser avec l'Ontarienne Jessica Klimkait qui a fait le saut chez les moins de 63 kg.
Chaque pays ne peut être représenté qu'une seule fois par catégorie de poids aux JO. Klimkait le sait pertinemment vu les deux cycles olympiques qu'elle a traversés chez les moins de 57 kg. Les deux premiers rangs du classement mondial ont été occupés par des Canadiennes au cours des dernières années, soit Jessica Klimkait et Christa Deguchi.
Klimkait avait devancé sa coéquipière pour les Jeux de Tokyo, en route vers une médaille de bronze. L'inverse s'est produit pour Paris 2024 et Deguchi a offert au Canada la première médaille d'or olympique de son histoire en judo. De par son arrivée avec les moins de 63 kg, il y a maintenant possibilité qu'elles se retrouvent toutes les deux aux Jeux de Los Angeles en 2028.
« Elles ont vécu pas un, mais deux cycles olympiques avec toute cette pression, à toujours devoir se prouver. Même si elles avaient constamment de bons résultats et qu'elles étaient les meilleures au monde, ce n'était jamais assez. Il fallait faire mieux que l'autre », a commenté Catherine Beauchemin-Pinard, qui a aussi changé de catégorie en 2017.
« Je suis vraiment contente pour elle ! Je sais qu'à la fin, c'était de plus en plus dur de faire le poids. Si je peux l'aider dans sa transition, ça va me faire plaisir de participer. »