Les compétitions de karaté illégales au Québec
Karaté Québec a annoncé jeudi qu'il est forcé de reporter la Coupe Québec et la première Sélection pour les Jeux du Canada qui étaient prévues les 15 et 16 octobre prochains en raison d'une confusion dans l'interprétation et l'application du Code criminel qui rend actuellement les compétitions de karaté illégales.
Cette confusion « expose les organisateurs, les intervenants (arbitres, entraîneurs, personnel médical, etc.) et les athlètes se livrant à des combats concertés à des risques d'infractions punissables », expliqué l'organisation dans un communiqué.
Karaté Québec dit collaborer actuellement avec la Direction de la sécurité dans le loisir et le sport du ministère de l'Éducation du Québec afin de régler cette problématique. « On souhaite une solution optimale, dans les meilleurs délais, pour les clubs et les athlètes », explique le président de la fédération, Stéphane Rivest. L'avancement du dossier s'avère plus long que prévu considérant les récentes élections et la nomination à venir du conseil des ministres.
Un flou persistant
Depuis le retrait du Karaté au programme optionnel des Jeux olympiques de Paris 2024, le sport ne dispose plus d'exemption au Code criminel. La pratique du karaté demeure légale, mais la tenue d'événements où les participants se mesurent les uns aux autres est interdite.
Monsieur Rivest souhaite que le Québec, tout comme l'ont fait la Colombie-Britannique, l'Île-du-Prince-Édouard et l'Ontario il y a plusieurs années, émette un décret pour régulariser cette situation. S'expliquant mal comment la pratique de son sport peut être illégale alors que sa fédération est reconnue par le ministère, le président continue ses démarches afin que le rêve de plusieurs karatékas québécois puisse se poursuive jusqu'aux Jeux d'hiver du Canada 2023.
D'autres manifestations sportives importantes pour les athlètes du Québec pourraient être impactées cet automne si la situation perdurait à se régler. « J'invite le gouvernement à s'atteler à la question dans les meilleurs délais afin d'en limiter les contrecoups sur le continuum de développement des karatékas du Québec », conclut Stéphane Rivest.