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RÉSULTATS

Sandra Gonzalez, un atout indispensable à la réussite de Jacqueline Simoneau

Jacqueline Simoneau - Sportcom
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MONTRÉAL – En février dernier, la nageuse artistique Jacqueline Simoneau faisait parler d'elle en remportant son pari haut la main. Après deux ans d'absence sur la scène internationale, elle est sortie de sa retraite et est devenue championne du monde au programme libre en solo.

Comment est-ce possible, quelques mois seulement après un retour à la natation artistique? Lorsqu'on avait posé la question à la Québécoise, à peine revenue des Championnats du monde des sports aquatiques au Qatar, le nom de Sandra Gonzalez, sa préparatrice physique, avait rapidement été mentionné en entrevue. C'est à son tour de faire parler d'elle.

« Quand j'ai décidé de retourner dans le sport, je savais que ce serait quand même un gros boulot pour revenir à un niveau de haute performance, mais Sandra m'a vraiment aidée pour que mon corps s'adapte à cet entraînement très exigeant », a confié la double olympienne d'entrée de jeu. Sportcom l'a rencontrée à nouveau, cette fois à la piscine du Parc Jean-Drapeau, 36 jours avant le début des Jeux de Paris.

Assise sur une petite chaise à la sortie des vestiaires, Jacqueline Simoneau raconte que les plans d'entraînement préparés par Sandra étaient hors norme dès son retour à l'entraînement. Elle explique que c'était bien plus complexe que de se limiter à de la course ou à des intervalles.

« Il y avait l'ajout de l'apnée là-dedans, des amraps (entraînement sans repos) et des circuits pour qu'une fois revenu à temps plein à l'entraînement, mon corps soit adapté et prêt à recevoir cette charge d'entraînement. »

Sandra Gonzalez a révélé avec enthousiasme que le retour de Jacqueline a été tout un défi à relever, tant pour l'athlète que pour la préparatrice physique.

« Lorsqu'elle a pris la décision de revenir, elle avait encore des engagements à l'extérieur. On devait jumeler des entraînements qui se faisaient à partir de Montréal et d'autres à distance. Le défi a été de s'adapter avec l'environnement et le matériel disponible », a-t-elle poursuivi.

Depuis le retour de Jacqueline sur la scène internationale, elle et Sandra ont rendez-vous de trois à huit fois par semaine. Mais, la graduée en médecine podiatrique n'est pas la seule à bénéficier du savoir-faire de Sandra Gonzalez, qui occupe une place intégrante de l'équipe canadienne de natation artistique.

Aussi responsable de l'équipe canadienne de patinage de vitesse sur courte piste, Sandra Gonzalez a un mandat bien précis auprès des nageuses artistiques canadiennes : elle doit faire des plans d'activation avant de les voir sauter dans l'eau pour 6 à 7 heures consécutives et, parfois, leur offrir des séances de relaxation après les entraînements.

Son rôle se fait ainsi sentir du début à la fin, à la piscine comme à l'extérieur.

Dernier sprint avant de s'envoler pour Paris

Sandra Gonzalez a révélé que les défis se sont présentés fréquemment depuis la fermeture du Stade olympique.

Même si les efforts ont porté fruit, les Canadiennes ont dû s'adapter aux différents environnements d'entraînement, qui ne sont pas toujours dotés du matériel habituel.

« Par contre, de les voir aussi bien faire sur la scène internationale, ça me donne un gros boost parce que malgré les conditions qui n'étaient pas idéales, nous avons été capables de les amener au sommet de performance où elles avaient envie de se rendre », a ajouté Gonzalez, qui fait référence à l'équipe canadienne qui nagera aux Jeux olympiques de Paris.

La préparatrice physique n'a pas manqué de partager toute sa fierté après la performance de la médaillée d'or au solo libre, à Doha, au Qatar. « C'était incroyable qu'elle réussisse à atteindre son objectif avec un retour à moins d'un an des Jeux olympiques. C'était assez impressionnant, ça nous encourage dans notre travail et ça m'a donné de la confiance concernant la préparation qu'on avait mise en place pour elle. »

Simoneau, qui sera en action en équipe et en duo avec la jeune Audrey Lamothe à Paris, a renchéri : « Je ne pense vraiment pas que je serais devenue championne du monde sans les personnes comme Sandra. Sur mon maillot de solo aux Championnats du monde à Doha, il y avait tous les noms des personnes qui m'ont aidée à travers ma carrière, dont celui de Sandra. Sans elles, je n'aurais pas été capable d'atteindre cet objectif pour le Canada ».

Le compte à rebours est maintenant commencé avant les JO de Paris et la deuxième, mais cette fois, vraie retraite de Jacqueline Simoneau.