L'unique héritage de Bray Wyatt
Jeudi, à la surprise de tout le monde, Paul « Triple H » Levesque a annoncé, sur ses médias sociaux, le décès soudain de Bray Wyatt à l'âge de 36 ans.
Écarté de la télévision depuis quelques mois en raison de problèmes cardiaques, nous avons finalement appris en soirée que Wyatt, Windham Rotunda de son vrai nom, a été terrassé par une crise cardiaque.
La nouvelle a eu l'effet d'une bombe dans le monde du divertissement sportif et les témoignages abondent pour l'homme qui aura laissé une bonne impression à tous ses contemporains en raison de son ouverture, de sa créativité et de sa bonne humeur contagieuse.
Venant d'une famille de lutteurs, Rotunda était prédestiné à faire sa marque entre les câbles et il aura passé la totalité de sa carrière dans le giron de la WWE, lui qui a débuté avec la NXT (FCW) de l'époque en 2009.
Après une brève aventure avec le groupe Nexus à la télé, sous le nom de Husky Harris, c'est lors de son retour en 2012 sous le chapeau de Bray Wyatt avec la NXT qu'il a réellement tiré son épingle du jeu et trouvé sa voix pour le reste de sa carrière.
2012, avec le recul, ce n'est pas un passé si lointain.
Mais dans le cas de Wyatt, c'était le début d'une aventure faste et créative.
L'idée ici n'est pas de repasser toute sa carrière en revue. Après tout, elle est difficile à contenir dans un seul texte tant elle a comporté de nombreux chapitres tous aussi créatifs les uns que les autres.
Par contre, le décès soudain d'une figure populaire comme Wyatt nous plonge dans un vortex de souvenirs et ceux associés à Wyatt sont marquants pour les amateurs de la WWE puisque sa vision du divertissement sportif était singulière.
Dans les câbles, Wyatt aura porté une fois le championnat de la WWE et deux fois le championnat universel en plus de quelques triomphes par équipe avec Matt Hardy et Randy Orton.
Comme on mesure l'héritage d'un lutteur par ses ceintures, traditionnellement, on pourrait penser que l'apport de Wyatt était limité à la WWE. Mais c'est loin d'être le cas puisque le moule, pour Bray Wyatt, ne s'applique pas.
Le « Eater of Worlds » a surtout marqué l'imaginaire en prenant le flambeau du légendaire Undertaker comme personnage mystérieux entre les câbles.
La transgression du réel lui collait à la peau et il se jouait du code comme un prodige se joue des cordes d'un violon dès son plus jeune âge.
Meneur d'un culte à l'écran à la tête de sa Wyatt Family, puis âme trouble à l'intérieur de sa maison de jeu qui a donné naissance à l'alter ego terrifiant The Fiend, Bray Wyatt a évolué devant nos yeux pendant un peu plus de dix ans sans jamais atteindre sa forme finale, celle qui aura marqué ses contemporains comme d'autres gros noms avant lui.
C'est le triste constat quand une comète nous quitte aussi tôt : elle n'est pas eu la chance de briller jusqu'à la fin de son potentiel.
Bray Wyatt effleurait encore la surface de toutes les choses qu'il pouvait nous offrir entre les câbles. Toutes les histoires qu'il pouvait nous raconter. Toutes les vies qu'il aurait pu encore changer.
Son décès laissera un vide dans le cœur des amateurs et on vous laisse, pour le moment, revivre avec nous quelques-uns de ses moments marquants.
Dans l'ordre et le désordre, à l'image de sa belle folie créatrice qui n'était pas toujours linéaire.
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On pourrait vous partager des centaines de moments avec Wyatt. C'est d'ailleurs notre suggestion pour la fin de semaine : revisiter quelques-uns de ses grands moments, comme par exemple son unique combat cinématique avec John Cena.
C'est difficile de mesurer l'impact d'une œuvre durant la vie d'un artiste, surtout lorsqu'elle bouscule les conventions. On espère que la contribution unique de Wyatt sera reconnue à sa juste valeur avec le temps.