Le Kenya veut devenir membre de l'IIHF
La Fédération internationale de hockey sur glace pourrait bientôt compter sur une nouvelle nation membre. Le Kenya entreprend des démarches dans le but de faire son entrée dans l'IIHF.
Oui, il y a du hockey sur glace au Kenya.
Comme le mentionne Tim Colby dans sa publication sur Instagram, les passionnés du hockey au Kenya jettent présentement les bases d'une fédération sportive officielle auprès du ministère de la Jeunesse et du Sport du pays. Rejoint par courriel, celui qui joue plusieurs rôles dans le domaine du hockey là-bas affirme que « l'intérêt croissant pour le jeu a rendu le tout nécessaire. Si on devient une fédération à part entière nous pourrions être éligibles à un petit financement gouvernemental. »
Le financement est justement l'un des enjeux majeurs pour Tim Colby et ses alliés. Pour être membre de l'IIHF, le Kenya devrait débourser d'environ 4500 dollars canadiens en plus d'une cotisation annuelle de 1500 dollars; des sommes que les responsables du projet n'ont pas. « Une partie de notre financement provient de la vente de nos chandails. Si nous jouons un match international dans l'avenir, c'est certain que nous porterons fièrement les couleurs de notre pays et notre lion. »
Ce chandail est devenu l'un des plus populaires lorsqu'il a été porté par Sidney Crosby et Nathan MacKinnon il y a quelques années lors d'une campagne publicitaire.
Une campagne de socio-financement en ligne assure un petit budjet aux Ice Lions, mais ce n'est pas suffisant pour la survie du hockey kenyan.
Coins carrés
Ça ressemble à quoi le hockey au Kenya? Selon Tim Colby, le tout en est encore à ses balbutiements même si le sport existe là-bas depuis 2007 et est de plus en plus populaire.
« Nous avons une cinquantaine de joueurs et de joueuses, mais pas assez de femmes pour former une équipe féminine. Le niveau de jeu est environ équivalent à ce qu'on appelle le bantam au Canada et ça varie entre les classes A, B et C. Mais de plus en plus de jeunes s'y intéressent et nous n'arrivons pas à suivre le rythme imposé. Surtout qu'il n'y a qu'une seule patinoire dans tout le pays. Elle est petite et les coins sont carrés. Mais c'est notre maison. »
Le but ultime est audacieux mais nécessaire selon Tim Colby. « Une fois reconnus par la Fédération internationale, nous pourrons accroître nos réseaux et utiliser les ressources de développement des joueurs, des équipes et des programmes d'entraîneurs de l'IIHF. Comme ça, nous pourrons encore plus faire rayonner le hockey au Kenya. »
D'ici là, reste à remplir la paperasse et jouer au hockey en attendant la réponse de la Fédération internationale de hockey sur glace.