Investissement de 545 M$US pour le stade des Brewers
MADISON, Wis. - Au moment où le toit du Stade olympique de Montréal revient de nouveau dans l'actualité, l'Assemblée de l'État du Wisconsin a annoncé mardi avoir approuvé un plan élaboré par les Républicains de plus d'un demi-milliard de dollars pour financer les rénovations du stade des Brewers de Milwaukee.
L'équipe estime que les portes vitrées situées derrière le champ extérieur de l'American Family Field, ses sièges ainsi que ses halls devraient être remplacés, et elle a ajouté que ses loges corporatives et son tableau indicateur devraient être actualisés. Le célèbre toit rétractable du stade, le système de détection des incendies, ses stationnements, ses escaliers mécaniques et ses ascenseurs devront également être revus. Les dirigeants de l'équipe avaient déjà laissé entendre que les Brewers, qui évoluent dans un marché nordique, pourraient devoir quitter Milwaukee s'ils n'obtenaient pas d'aide gouvernementale pour financer les rénovations.
L'Assemblée du Wisconsin a indiqué que l'État versera 411 millions $, un montant qui s'ajoutera aux 135 millions $ fournis par la ville et le comté de Milwaukee. La portion du gouvernement sera fournie sous forme de prêts. Celle des autorités locales proviendra d'une taxe du 'Department of Administration' qui est imposée à la Ville et au comté pour la gestion de la taxe de vente locale. Tout montant excédentaire provenant de la perception de cette taxe servirait à financier les rénovations du stade.
En retour des contributions publiques, les Brewers ont indiqué qu'ils verseront 100 millions $ pour couvrir les rénovations et prolonger leur bail de location du stade jusqu'en 2050. Ça signifie que les Ligues majeures de baseball seraient toujours présentes dans leur plus petit marché pour au moins 27 années supplémentaires.
L'American Family Field a ouvert ses portes en 2001, et s'appelait alors le Miller Park. Il remplaçait le vétuste County Stadium. Il a coûté 392 millions $ à bâtir et fut financé entre autres par l'application d'une taxe de vente de 0,1 pour cent dans le comté de Milwaukee et quatre autres juridictions environnantes.
Plus tôt cette semaine, le premier ministre du Québec François Legault a déclaré qu'il croit qu'il est temps que l'on arrête de voir un symbole négatif lorsqu'on regarde le Stade olympique de Montréal. Il souhaite lui redonner ses lettres de noblesse, même s'il sait que l'opération sera coûteuse.
En juillet dernier, la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique, l'ancienne Régie des installations olympiques, a annoncé qu'elle allait devoir remplacer l'anneau technique de l'imposant bâtiment afin de pouvoir y installer un nouveau toit. Or, une opération d'une telle envergure fera exploser les coûts d'un projet déjà complexe et repoussé sans cesse depuis de nombreuses années.
Cette nouvelle est venue relancer le débat sur la réelle pertinence de remplacer le toit du Stade, dont les rides liées au passage du temps sont de plus en plus difficiles à cacher.
« Mon défi avec le Stade olympique, c'est qu'on passe d'un symbole négatif à un symbole positif », a-t-il expliqué, notant au passage que l'enceinte du stade et sa tour inclinée font partie des icônes qui font rayonner la métropole à l'international.
La toiture actuelle a déjà dépassé sa fin de vie utile. En 2017, le gouvernement libéral de Philippe Couillard avait annoncé son remplacement, au coût de 200 à 250 millions $, avec livraison en 2022.
En 2019, l'échéancier avait cependant été reporté à 2024, alors que l'on évoquait « la complexité du dossier ». Ce nouvel échéancier ne se concrétisera pas non plus, et aucune nouvelle date n'a été fixée.