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RÉSULTATS

Les A's d'Oakland surprennent... dans l'indifférence

Max Schuemann et Tyler Soderstrom Max Schuemann et Tyler Soderstrom - PC
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L'espace de divertissement Treehouse situé derrière la clôture du champ centre-gauche fourmillait entre les matchs d'un programme double des Athletics d'Oakland, puisque les partisans de l'équipe tentaient de profiter du soleil qui rayonnait au-dessus de la baie de San Francisco tout en jouant au tennis de table ou encore en sirotant un rafraîchissement.

Ils sont rares, mais très bruyants présentement, les petits groupes de partisans de longue date de l'équipe qui sont déterminés à profiter de chaque moment avant que l'équipe ne déménage à Sacramento pour les trois prochaines campagnes, avant de s'établir définitivement à Las Vegas, au Nevada.

Ceux qui font l'effort de se déplacer jusqu'au vieux Colisée assistent à des victoires, dernièrement. Les A's ont perdu 112 matchs la saison dernière, et 102 l'année précédente. Ils ont présentement une fiche de 18-21, à l'aube d'une série contre les Mariners de Seattle ce week-end.

C'est un début de saison encourageant pour un club qui doit terminer en dernière place, après avoir commencé la campagne avec une fiche de 1-7. Ils avaient enregistré leur 18e victoire le 12 juin, la saison dernière.

«Les gars sont optimistes, a noté le lanceur Alex Wood. Je crois que chaque joueur dans ce vestiaire, je crois sincèrement qu'ils voulaient à tout prix éviter de revivre ce qu'ils ont vécu l'an dernier. Il existe une  véritable volonté de bien jouer sur le terrain, de lutter pour la victoire chaque soir, et c'est ce qu'on voit dans chacun des gars ici. Et je crois que ce qui est 'cool' avec les gars qui sont ici, c'est que nous sommes tous très jeunes, et que nous nous côtoyons depuis longtemps déjà.»

Tout ça, même si très peu de partisans sont témoins de la chimie entre les joueurs qui commence finalement à rapporter des dividendes.

Le premier match de la série contre les Rangers du Texas lundi a attiré seulement 2895 spectateurs. Le lendemain, 3965 spectateurs s'étaient déplacés, puis 8230 mercredi, pour porter la moyenne des Athletics à 6222 après 22 matchs à domicile cette saison.

L'an dernier, les A's avaient affiché une moyenne de 10 276 spectateurs par rencontre. Les foules sont toujours plus imposantes l'été, après la fin des classes, alors qu'avril est toujours un mois particulièrement difficile en termes de succès aux tourniquets.

Le gérant Mark Kotsay a salué ses joueurs pour leur concentration, malgré toutes les sources de distraction à l'extérieur du terrain, comme la taille des foules aux matchs présentés au Colisée.

«Personne n'abandonne dans ce groupe», a-t-il dit.

Les amis d'enfance Diego Valdez, Aubrey Porter et John Solis ont assisté à un nombre incalculable de matchs d'ouverture au Colisée, et maintenant ils essaient de profiter au maximum de la dernière saison des A's à Oakland.

«C'est triste, pour être franc, a dit Porter, un homme âgé de 43 ans originaire de San Jose. J'assiste à des matchs depuis que je suis gamin. J'étais ici lorsque Rickey Henderson a fracassé le record (du nombre de buts volés). Nous utilisions le service de transport en commun (BART) quand j'habitais à Fremont, et mon père venait souvent me porter en voiture, que je le veuille ou non, et c'est là que mon amour pour les Athletics s'est développé.  C'est l'une des raisons pour lesquelles je suis très triste qu'ils s'en aillent.»

Porter et ses amis comprennent l'amertume des partisans, et pourquoi ils boudent l'équipe.

«C'est frustrant; les A's quittent pour Las Vegas, et arrêtent à Sacramento l'an prochain, a raconté Valdez. Nous avons perdu les Warriors (NBA), les Raiders (NFL), donc j'essaierai d'assister à quatre ou cinq autres matchs d'ici la fin de la saison.»

Pour sa part, le joueur de deuxième but des Rangers Marcus Semien est heureux des récents succès de son ancien club, et il est bien conscient que sa prochaine visite au Colisée vers la fin du mois de septembre sera vraisemblablement sa dernière — ce seront les trois derniers matchs à domicile des A's.

«C'est ici que ma famille venait pour me voir jouer, donc il faudra qu'on trouve une façon de profiter du moment, a évoqué Semien, qui a grandi tout près, à Albany, et qui a fréquenté l'Université de la Californie à Berkeley. J'ai disputé de nombreux matchs ici, et je m'y suis souvent entraîné pendant l'hiver. C'est triste, mais comme je le dis toujours, les affaires sont les affaires.»