Le nouveau pacte de Spoelstra reflète la loyauté du Heat
Erik Spoelstra animait l'été dernier un atelier aux Philippines, le pays natal de sa mère, comme adjoint avec USA Basketball, à l'occasion de la Coupe du Monde.
Quelques douzaines de jeunes ont terminé l'entraînement, avant de lui poser des questions.
L'une portait sur sa longévité à la barre du Heat. Spoelstra a alors parlé d'amitié, de loyauté et de la chance qu'il a que le Heat valorise la stabilité - « Spo » fait partie de l'équipe depuis près de 30 ans.
Mardi, le Heat lui a accordé un contrat de huit ans au montant d'environ 120 M$, le plus gros pacte au niveau du salaire total pour un entraîneur, dans l'histoire de la NBA.
« Pat Riley est une légende au basket, a dit Spoelstra à ces jeunes à Manille, en parlant de son patron de longue date et du président du Heat. Il croit en la loyauté. J'aurais probablement été congédié plusieurs fois dans une autre équipe.
« Je suis très reconnaissant d'avoir constamment été retenu. Nous avons essayé de construire une culture de famille où on se fait confiance, où on se sacrifie les uns pour les autres. »
Spoelstra a guidé le Heat jusqu'en séries 12 fois à ses 15 premières saisons comme entraîneur, atteignant six fois la finale de la NBA, incluant l'an dernier. Il a remporté des championnats en 2012 et 2013 avec des équipes menées par LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh.
Seuls San Antonio et Boston ont remporté plus de matchs de saison régulière que Miami depuis que Spoelstra a succédé à Riley, en 2008. Au fil de cette période, aucun club n'a gagné plus de matchs lors des séries que le Heat.
Spoelstra est 19e de tous les temps pour les victoires en saison régulière et cinquième de l'histoire pour les victoires pendant les séries.
Il sera un adjoint de Steve Kerr avec les Américains aux JO de Paris, cet été.
Le contrat de Spoelstra prenait fin après cette saison.
Le père de Spoelstra, Jon, a eu des postes de cadre dans la NBA avec Portland, Denver et le New Jersey.
Au secondaire, Erik Spoelstra a excellé comme garde dans l'Oregon. Il a ensuite joué avec l'Université de Portland, obtenant le titre de recrue de l'année dans la section West Coast.
Après l'université, il a joué durant deux ans en Allemagne, avant que le Heat lui propose de travailler à l'échelon le plus modeste de l'organisation.
Il avait alors 24 ans, maintenant 53. Il a cheminé de la salle de vidéo à recruteur, adjoint, entraîneur et champion.
« Il est précis dans ce qu'il veut et comment il va s'y prendre, a dit l'entraîneur du Magic d'Orlando Jamahl Mosley, qui connaît Spoelstra depuis des décennies et a travaillé avec lui ces dernières années, avec USA Basketball.
«La façon dont il développe les gars et la chimie qu'il crée, c'est de très haut niveau. »
Spoelstra commence chaque jour par de la méditation, puis il termine chaque journée en écrivant des notes dans un journal de gratitude.
Il a plusieurs raisons d'être reconnaissant, et ça vient en grande partie de la loyauté qui fait partie de la nature profonde du Heat.
Pas mal pour un gars qui, il l'a dit lui-même, ne savait pas grand-chose lorsqu'il a eu ce poste dans la salle de vidéo, en 1995.
« Quand vous atteignez l'objectif ultime de rivaliser pour un titre et de gagner un titre, vous avez des amis pour la vie. Ça va au-delà du basketball, a dit Spoelstra.
« Je sais que je peux envoyer un texto ou appeler quelqu'un de ces équipes le jour de son anniversaire. Et je sais que le jour de ma fête, je reçois des textos et des appels de leur part. Ce sont des choses comme ça qui rendent ce métier vraiment spécial. »