Le RDS.ca poursuit la présentation de sa série de six articles qui vous donnent un avant-goût de la saison 2013-2014 de la NBA s’amorçant le 29 octobre. Ça continue aujourd’hui avec la division Pacifique.

CLIPPERS DE LOS ANGELES

Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 56-26, premier rang de la division Pacifique, quatrième rang de l’Association Ouest. Éliminés en quart de finale d’association.

Arrivées à noter : Jared Dudley, J.J. Redick, Darren Collison, Byron Mullens, Antawn Jamison, Reggie Bullock (recrue)

Départs à noter : Chauncey Billups, Ronny Turiaf, Eric Bledsoe, Caron Butler, Grant Hill (retraite)

Entraîneur en poste : Doc Rivers (première saison)

Bénéficiant d’un engagement à long terme de la part de Chris Paul avec la ville de Los Angeles, les Clippers ont lancé les dés en réclamant Doc Rivers derrière le banc avec la ferme intention de s’inclure dans la courte liste des équipes prétendants sérieusement à un championnat en 2013.

Rivers, fort de son succès avec les Celtics, changera dans la foulée la mentalité de l’équipe du tout au tout.

En dents de scie, les Clippers ont tout de même joué la meilleure saison de l’histoire de la franchise en 2012-2013, remportant la division pour la toute première fois. L’objectif en 2013-2014 est clair : progression. Au lendemain d’une saison de 56 victoires, la progression sous-entend une longue présence en séries et, idéalement, un championnat.

Parce que les Clippers, actuellement, sont bâtis pour gagner maintenant. La présence de Paul a jeté à la corbeille les plans de construction autour des jeunes comme Blake Griffin et DeAndre Jordan. Avec le départ d’Eric Bledsoe, Griffin et Jordan sont les deux plus jeunes joueurs de l’équipe et ils devront s’imposer au sein d’une formation expérimentée, profonde et dotée d’une polyvalence impressionnante.

En commençant avec l’arrivée de J.J. Redick et Jared Dudley.

Les deux vétérans viendront jouer des rôles spécifiques au sein de la formation et les Clippers ne s’offrent plus de marge d’erreur. Les éléments sont en place, ne reste qu’à livrer la marchandise.

Chris Paul est toujours l’un des meilleurs fabricants de jeu dans la NBA et sa prestance sur le terrain influence tout le monde autour de lui, incluant les joueurs adverses. Les Clippers vivront au rythme du bouillant joueur de pointe qui poursuivra sa relation avec Griffin et Jordan sous les paniers.

On se demande encore si DeAndre Jordan atteindra un jour le niveau supérieur de son développement, même si dans sa forme actuelle il représente une force à respecter dans les zones courtes. Il représentera d’ailleurs, à sa façon, le gage du succès de l’équipe. Si Jordan présente une quelconque forme de progression en offensive, les Clippers seront difficiles à contenir.

L’un des petits détails qui feront la différence entre un championnat et une autre sortie prématurée lors des éliminatoires.

Année de grâce, les Clippers sont à prendre au sérieux en 2013-2014.

WARRIORS DE GOLDEN STATE

Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 47-35, deuxième rang de la division Pacifique, sixième rang de l’Association Ouest. Éliminés en demi-finale d’association.

Arrivées à noter : Andre Iguodala, Toney Douglas, Jermaine O’Neal, Marreese Speights, Seth Curry (recrue), Kevin Murphy

Départs à noter : Jarrett Jack, Carl Landry, Andris Biedrins, Richard Jefferson, Brandon Rush

Entraîneur en poste : Mark Jackson (depuis 2011)

Cendrillons aux souliers dorés, les Warriors ont pris forme devant les téléspectateurs au printemps dernier derrière les performances magistrales de Stephen Curry lors des éliminatoires, point culminant d’une première saison complète sous la tutelle d’un nouveau groupe de propriétaires et de Mark Jackson après la saison écourtée de 2011-2012.

Ça n’en prenait pas plus à San Francisco afin d’enflammer un groupe de partisans fidèles. Les Warriors, jeunes et fringants, amorceront la saison 2013-2014 avec des attentes et des objectifs inhabituels pour la formation. Parce que le succès, malheureusement, n’est plus une routine à l’Oracle Arena.

Curry est le jeune meneur d’une équipe aux dents longues qui a mis ses aspirations au premier plan en offrant un contrat au joueur autonome Andre Iguodala au cours de l’été. Convoité par plusieurs formations, Iguodala est un vétéran de la NBA qui est reconnu pour sa défensive hors pair et sa polyvalence sur le bois franc. En injectant un vétéran à tendance défensive au sein de sa formation, les Warriors envoient le message clair que la période d’apprentissage n’est plus à l’ordre du jour.

Andrew Bogut jouera la dernière année de son contrat et les Warriors tenteront de maximiser cette ouverture qu’ils ont d’évoluer avec un centre imposant qui ne les prend pas à la gorge financièrement.

La beauté avec l’arrivée d’Iguodala à Golden State, c’est la nouvelle flexibilité qui s’offre à l’entraîneur Jackson avec ses jeunes présences sur les périmètres, soit Klay Thompson et Harrison Barnes. Les deux, fortement utilisés l’an dernier, sont très talentueux, mais prompts à l’erreur comme tout jeune joueur. Iguodala vient stabiliser le tout avec sa charge de travail et, de plus, il permet à Thompson de se concentrer sur les tirs de l’extérieur et à Barnes de développer son jeu sur tous les angles derrière un vétéran expérimenté.

Si les Clippers trébuchent ou stagnent le moindrement cette saison, les Warriors seront prêts à bondir sur l’occasion de ravir le titre de la division. C’est même à se demander si tous les éléments ne sont pas en place pour un assaut légitime de la couronne, sans attendre un faux pas adverse.

Steph Curry est une vedette légitime à la santé fragile, surtout au niveau de ses chevilles. C’est possiblement le seul bémol à l’alignement actuel des Warriors. Sinon, tout y est. Profondeur, défensive, athlétisme et offensive hors pair.

Il y aura beaucoup de très bon basket-ball dans la baie de San Francisco cette saison. Beaucoup.

LAKERS DE LOS LANGELES

Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 45-37, troisième rang de la division Pacifique, septième rang de l’Association Ouest. Éliminés en quart de finale d’association.

Arrivées à noter : Jordan Farmar, Xavier Henry, Wesley Johnson, Chris Kaman, Marcus Landry, Shawne Williams, Nick Young, Dan Gadzuric

Départs à noter : Dwight Howard, Earl Clark, Antawn Jamison, Metta World Peace

Entraîneur en poste : Mike D’Antoni (depuis 2012)

On tourne la page sur l’épisode Dwight Howard à Los Angeles tout en gardant le regard posé sur l’avenir de la prestigieuse organisation.

À l’exception de Steve Nash, aucun joueur des Lakers n’est sous contrat après la campagne qui s’amorce. C’est étrange de parler d’une saison en reconstruction à Los Angeles, mais la blessure de Kobe Bryant semble indiquer une transition vers 2014-2015 plutôt qu’une attaque sérieuse à la saison à venir.

Bryant, qui s’est déchiré le tendon d’Achille l’an dernier, n’est pas encore remis à la suite de son opération et son retour au jeu demeure nébuleux. Les plus optimistes parlent du mois de novembre, tandis que les pessimistes parlent d’une saison perdue. Le raisonnable pencherait vers un retour autour de Noël, quoi qu’on puisse parier sur l’hyper-combativité de Bryant qui se dit d’attaque dès maintenant.

Une chose est sûre, avec ou sans Bryant, les Lakers connaîtront des impairs en défensive. Même avec Dwight Howard l’an dernier, Los Angeles présentait l’une des pires défensives de la NBA et les choses ne s’amélioreront certainement pas dans le système de Mike D’Antoni avec les nouveaux venus.

Nick Young, en particulier, est un trou noir défensif qui risque d’avoir son lot de frictions avec le très compétitif Kobe Bryant.

Sur papier, un cinq partant en santé des Lakers pourrait se faufiler en séries. Pau Gasol, de retour au centre, pourrait connaître une superbe saison offensive à l’autre bout des passes de Steve Nash. Par contre, Los Angeles est à une ou deux blessures d’une saison catastrophique.

Compte tenu de l’âge des éléments clés, la catastrophe est malheureusement à prévoir.

KINGS DE SACRAMENTO

Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 28-54, quatrième rang de la division Pacifique, treizième rang de l’Association Ouest. Exclus des séries.

Arrivées à noter : Luc Richard Mbah a Moute, Greivis Vasquez, Carl Landry, DeQuan Jones, Ben McLemore (recrue), Ray McCallum (recrue)

Départs à noter : Tyreke Evans, Cole Aldrich, Toney Douglas

Entraîneur en poste : Mike Malone (première saison)

Shaquille O’Neal est venu acheter une part des Kings de Sacramento dans l’espoir de redonner un peu de lustre à l’équipe qui croulait sous la mauvaise réputation des frères Maloufs depuis trop longtemps déjà.

« SHAQramento », ça sonne bien quand même.

Au-delà du coup de publicité derrière la venue d’O’Neal, le renouveau des Kings passera par le turbulent centre DeMarcus Cousins (photo) qui a signé, cet été, une lucrative prolongation de contrat afin de devenir le visage de la formation. Fini l’évaluation, l’investissement vers Cousins débute maintenant et pourrait payer rapidement des dividendes.

L’espoir a finalement retrouvé son chemin vers Sacramento.

Ben McLemore, septième choix du dernier repêchage, a démontré toute la beauté de sa touche de l’extérieur lors de la ligue estivale et il pourrait se développer comme étant le meilleur joueur de sa cuvée. Dans un nouvel environnement à Sacramento, McLemore sera appelé à prendre plusieurs tirs par match afin de changer le rythme de l’offensive qui sera autrement très physique sous les paniers via Cousins et Patrick Patterson.

Autre signe prometteur, les Kings se sont éloignés de l’expérience Tyreke Evans tout en rapatriant des joueurs de qualité, dont le sous-estimé Greivis Vasquez qui assumera possiblement la pointe à titre de partant. Discrètement efficace, Vasquez a la main sûre à la pointe et pourrait fournir une belle dose de confort pour son jeune entourage explosif, mais inexpérimenté.

Les Kings ont connu une excellente saison morte sans toutefois délier trop amplement les cordons de la bourse. Luc Richard Mbah a Moute est une excellente présence défensive qui peut offrir plusieurs minutes de qualité dans l’alignement, même chose du côté de Carl Landry.

L’équipe ira au rythme du développement de ses jeunes espoirs, incluant le spécialiste des trois points Jimmer Fredette et l’intrigant Ray McCallum Jr.

Sans parler des séries dès cette saison, disons que les Kings ne seront plus ridiculement non-compétitifs. Avec un nouvel aréna à venir dans un futur rapproché et un intéressant noyau de jeunes joueurs, on peut dire que le sourire se retrouve de nouveau sur le visage des partisans.

SUNS DE PHOENIX

Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 25-57, cinquième rang de la division Pacifique, quinzième rang de l’Association Ouest. Exclus des séries.

Arrivées à noter : Eric Bledsoe, Gerald Green, Miles Plumlee, Alex Len (recrue), Archie Goodwin (recrue), Dionte Christmas

Départs à noter : Michael Beasley, Jared Dudley, Luis Scola, Wesley Johnson, Jermaine O’Neal

Entraîneur en poste : Jeff Hornacek (première saison)

Pire équipe dans l’Ouest la saison dernière, les Suns n’ont pas pris de grandes foulées vers un sort différent en prévision de la saison à venir.

Par contre, quelques bonnes notes au dossier des Suns qui feront appel à Jeff Hornacek afin de replacer la barque. Hornacek, le joueur, était déjà une figure très appréciée des partisans à Pheonix et il s’agit d’une transition normale pour lui de faire ses débuts derrière le banc dans un environnement aussi réceptif que celui des Suns.

Hornacek aura le plaisir de développer le jeune garde Eric Bledsoe qui a démontré un large éventail d'habiletés à titre de réservistes derrière Chris Paul chez les Clippers. En plus de Bledsoe, le centre Alex Len amorcera sa carrière dans la NBA après avoir été sélectionné avec le cinquième choix du dernier repêchage.

Tout en jeunesse, les Suns placeront les assises vers le futur après avoir fait un gros ménage au niveau des contrats dispendieux et des vétérans décevants qui cadraient moins bien dans cette année transitoire.

Par contre, il serait surprenant de voir les Suns remporter plus de vingt matchs cette saison. Aussi plaisante soit l’idée de voir les jumeaux Markieff et Marcus Morris recevoir les passes de Goran Dragic, ça ne produira que très peu de résultats contre les premières unités adverses.