Artur Beterbiev conserve son titre et reste parfait
Boxe samedi, 6 oct. 2018. 22:40 samedi, 6 oct. 2018. 23:16Artur Beterbiev a inscrit un 13e K.-O. consécutif à sa fiche quand il a vaincu Callum Johnson au quatrième round, conservant sa ceinture des mi-lourds de l'International Boxing Federation (IBF) samedi soir à Chicago.
Beterbiev (13-0, 13 K.-O.) a eu le dessus grâce à deux crochets de droite consécutifs à la tête de Johnson (17-1, 12 K.-O.), qui n'a pas pu vaincre le compte de 10. Le combat a été officiellement stoppé à 2:36 du quatrième assaut.
Le Montréalais d'adoption ne l'a pas eu facile dans cet affrontement face au Britannique, qui a démontré beaucoup de puissance. Johnson a même envoyé Beterbiev au tapis d'un crochet de gauche décoché sans élan et sans avertissement au deuxième round.
À lire également
« Je l'ai frappé au premier; il m'a frappé au deuxième, a déclaré en riant Beterbiev après le combat, sans avoir recours à son interprète pendant une bonne partie de l'entrevue. C'est la boxe. Je suis heureux de l'avoir emporté.
« Tout le monde peut aller au tapis, a-t-il poursuivi. L'important, c'est de se relever et de gagner. »
Beterbiev a ouvert la machine rapidement, envoyant Johnson au tapis dès le premier assaut. Empêtré dans les câbles, Johnson n'a pas remonté sa garde assez rapidement en revenant dans le ring et le Russe l'a atteint d'une solide droite.
Beterbiev était prêt: il avait un coup en puissance préparé, s'étant retenu quelques secondes auparavant pour ne pas asséner un coup illégal à son adversaire alors qu'il avait la tête à l'extérieur des câbles.
Après avoir été secoué au deuxième, Beterbiev a élevé son jeu d'un cran. Se devant de respecter la force de frappe de Johnson, le protégé de Marc Ramsay a remonté sa garde et s'est affairé à laisser son adversaire plus à distance.
« J'étais trop assis à l'attendre, a expliqué Beterbiev. Mon entraîneur m'a dit que je boxais mieux que lui, alors j'ai boxé! »
La stratégie a fonctionné : son jab incisif a touché la cible à maintes reprises, ouvrant même l'arcade sourcilière droite de Johnson.
Pour son premier combat à l'extérieur du Royaume-Uni, Johnson avait promis que Beterbiev n'aurait pas à le pourchasser dans le ring et il a tenu promesse. C'est possiblement ce qui lui a coûté un K.-O. hâtif.
Alors que Beterbiev avait le dos dans les câbles, Johnson a chargé son adversaire, mais celui-ci l'a accueilli avec un puissant crochet de droite à la tempe. Après s'être ressaisi, Johnson a de nouveau avancé vers Beterbiev. Un deuxième crochet a eu raison de lui.
« Il n'était pas aussi fort que je ne le croyais, mais de toute évidence, il frappe avec puissance, a admis Johnson. Je serai de retour. Je vous promet qu'un jour, je serai champion du monde. »
Quant à Beterbiev, dont il s'agissait de la première défense de titre, il a souligné être prêt pour n'importe quel défi.
« Je vais voir ce qu'on va me proposer, mais je voudrais bien un combat d'unification. »
Dulorme évite la défaite in extremis
Dans l'événement principal de ce gala, Jessie Vargas (28-2-2, 10 K.-O.) et Thomas Dulorme (24-3-1, 16 K.-O.) se sont livré un combat nul majoritaire dans un duel pour le titre argent WBO des mi-lourds, qui demeure vacant.
Un juge a vu Vargas gagnant à 115-111 tandis que les deux autres ont remis des cartes de 113-113.
Vargas a envoyé son rival au tapis au 10e, mais Dulorme l'a imité avec moins de 10 secondes à faire au 12e round pour éviter d'encaisser une deuxième défaite consécutive.
Dans un autre combat de cette même carte, Danny Roman (26-2-1, 10 K.-O.) a passé le K.-O. à Gavin McDonnell (20-2-2, 5 K.-O.) au 10e round pour conserver son titre WBA des super-coqs.