Alvarez remporte aisément le troisième chapitre face à Golovkin

Canelo Alvarez (58 victoires, dont 39 avant la limite, deux nuls, deux défaites) a aisément vaincu Gennadiy Golovkin (42 victoires, dont 37 avant la limite, un nul, deux défaites) dans le troisième chapitre de leur illustre rivalité, samedi à Las Vegas, demeurant le champion incontesté des super-moyens. Alvarez a remporté le combat par décision unanime des juges qui ont remis des cartes de 116-112, 115-113 et 115-113.

Les deux pugilistes se sont étudiés lors des deux premiers rounds avant que le Mexicain ne prenne l'ascendant sur le Kazakh pour le reste du combat. Alvarez a servi une leçon de boxe à Golovkin par la suite, atteignant fréquemment un adversaire qui ne semblait pas du même calibre.

Le pugiliste de 40 ans n'a trouvé une réponse à la boxe agile et méthodique de son rival de 32 ans qu'au neuvième round quand il a finalement pu établir quelques bons coups en puissance, faisant reculer Alvarez pour une première fois dans le combat.

Évidemment en retard sur les cartes de pointages, Golovkin a accéléré le rythme pour tenter de renverser la vapeur. Son agressivité a toutefois ouvert la porte à Alvarez qui l'a atteint d'un bon coup au corps au 10^e. Incapable de passer le K.O. à Alvarez, Golovkin s'est avoué vaincu au bout des 12 rounds. Jamais un des deux combattants n'a visité le plancher en carrière.

Le seul combat nul et les deux défaites de Golovkin ont été concédés face à Canelo au bout de 36 rounds. Les deux premiers combats entre les deux légendes de la boxe avaient offert du grand spectacle, mais le temps d'attente entre les chapitres deux et trois a semblé peser sur le pugiliste du Kazakhstan. Les deux premiers combats ont eu lieu en septembre 2017 et septembre 2018 avant une longue attente de quatre ans pour le troisième chapitre du duel.

Malgré l'animosité entre les deux boxeurs avant le combat, Saul Alvarez a tenu a souligné son respect envers son adversaire. « Merci mon ami, a-t-il soufflé à l'issue du combat. Merci Golovkin, merci pour tout. Nous avons donné aux partisans trois bons combats. Merci pour tout. Il est un grand combattant, je suis fier d'avoir partagé le ring avec lui. Je vais continuer de bâtir mon héritage. »

« Merci pour votre support, j'ai traversé des épreuves difficiles dans ma vie. Tout ce qu'on peut essayer c'est d'avancer et c'était difficile de passer à travers ma défaite. La défaite est bien pour revenir et montrer de l'humilité », a également soufflé le vainqueur au sujet de sa défaite face à Dmitry Bivol.

De son côté, Golovkin a également souligné le travail de son adversaire. « Tout le monde sait que c'était le meilleur combat possible pour la boxe. Tout le monde sait qui est Canelo. Il faut toujours se battre, après chaque coup, il faut continuer de se battre. Nous sommes deux combattants qui s'entraînent fort et nous avons offert de la grande qualité de boxe. »

Si les deux premiers combats étaient plus intenses au niveau des coups, Golovkin reconnaît que ce troisième chapitre était bien plus mental que les précédents. « Ce combat était tellement tactique. Il fallait être intelligent. C'était comme un match d'échecs. Aujourd'hui Canelo était meilleur. Je ne me sens pas mal, c'était un bon combat », explique Golovkin.

Sans véritablement répondre à la question à savoir si la hache de guerre était définitivement enterrée, Golovkin estime que l'héritage des deux boxeurs transcende leur rivalité. « C'est comme les meilleurs joueurs de tous les temps. Au basketball, Kobe, LeBron ou Jordan, il n'y a pas qu'un seul grand. »

Quant à une possible retraite, le Kazakh a rapidement fermé la porte à l'idée. « Oh je vais absolument continuer. J'ai un grand plan et j'aime la performance. Félicitations à Canelo, félicitations aux partisans. Souvenez-vous, j'ai trois ceintures à 160 livres, je vais revenir! Je suis encore un champion! »

Dans un ultime geste de respect entre les deux hommes. Golovkin et Alvarez se sont serré la main avant de se faire une étreinte en plein centre du ring. « Je veux serrer la main de Canelo, félicitations à lui et à toute son équipe. Il est un guerrier, si vous n'avez pas compris ça, vous n'avez rien compris. »

Rodriguez conserve son titre WBC des super-mouches

Jesse Rodriguez, nouvelle sensation de la boxe venue des États-Unis, a conservé sa ceinture WBC des super-mouches en battant par décision unanime le Mexicain Israel Gonzalez, samedi à Las Vegas (Nevada).

L'Américain, plus jeune champion du monde actuel à 22 ans, a assez largement dominé son challenger, chacun des trois juges lui attribuant la victoire (118-109, 117-110, 114-113).

Surnommé « Bam » pour son punch dévastateur, il n'a toutefois pas pu envoyer au tapis son rival, qui a aussi résisté à deux coups au dessous de la ceinture dans le 8e round, sans néanmoins véritablement inquiéter en retour l'Américain.

Rodriguez, qui compte désormais 17 victoires dont 11 avant la limite en autant de combats, confirme être la révélation de l'année dans le monde de la boxe, lui qui s'est emparé du titre WBC, alors vacant en février, en battant un autre Mexicain Carlos Cuadras, avant de le conserver une première fois en juin, face au Thaïlandais Srisaket Sor Rungvisai.

Pour Gonzalez, 25 ans, cette défaite est la cinquième en 34 combats (28 victoires dont 11 avant la limite, 1 nul).