Des boxeurs de Groupe Yvon Michel (GYM) rencontraient aujourd’hui la presse pour faire la promotion du gala qui sera présenté vendredi soir au Cabaret du Casino de Montréal.

La détentrice de la ceinture d’argent des poids mi-mouches du WBC Kim Clavel défendra son titre en finale. Elle affrontera la Bolivienne Mariela Ribera Valverde.

Le combat de Clavel est de la plus grande importance, car il s’agit d’un combat préparatoire à son duel suivant qui devrait être un combat de championnat du monde  contre la Mexicaine Yesenia Gomez .

Si Clavel l’emporte facilement vendredi, son combat pourrait avoir lieu aussi tôt que le 21 avril prochain.

Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. Sur le gala de vendredi, sept combats seront présentés et le haut de l'affiche appartient au seul combat féminin de la soirée, celui de Clavel. Le phénomène n'est plus inusité. Les femmes ont bel et bien prises leurs places dans la boxe professionnelle, ici comme à l'international. À New York, pour la première fois de l'histoire du Madison Square Garden, c'est un combat féminin qui sera en finale le 30 avril. Un combat ou Katie Taylor et Amanda Serrano toucheront chacune plus d'un million de dollars.

« Nous on assiste seulement aux débuts. Ce sont les balbutiements de la boxe féminine. Kim Clavel va possiblement remplir le Centre Bell à la fin de 2022 », affirme la vice-présidente de GYM, Alexandra Croft.

D'ici là, Kim Clavel se bat au Casino pour des bourses similaires à celles que percoivent les hommes, assure son promoteur.

« Kim et son adversaire sont payées au même salaire que lorsque ce sont des hommes en finale au Casino. La où il y a une grande différence, c'est lorsqu'on arrive en combat de championnat du monde », précise Yvon Michel.

« Oui il y a place à amélioration, mais on assiste actuellement dans le sport féminin à une ère exceptionnelle, dit par ailleurs Clavel. Quand j'avais 7-8 ans, je ne voyais pas beaucoup de sports féminin à la télévision, je n'avais pas beaucoup d'exemples. Mais les jeunes d'aujourd'hui en ont enfin et ça fait toute une différence.»

« Les années ont passées et ça a beaucoup changé. De voir dans notre organisation des femmes comme Kim Clavel et Marie-Ève Dicaire, ces femmes sont éduquées, elles sont éloquentes, d'ajouter Croft. Elle volent le show en conférence de presse. Elles sont organisées, elles sont passionnées. C'était le temps qu'on leur donne la place qui leur revenait. »

L'Ukrainien Taras Shelestyuk en action

L’ancien aspirant mondial Mathieu Germain disputera quant à lui un premier combat sous les couleurs de GYM. Il se mesurera au Mexicain Oscar Mejia.

Il y aura également un duel très relevé entre les anciens olympiens Gabriel Maestre et Taras Shelestyuk, qui s'affronteront pour la position d'aspirant numéro un du WBA chez les mi-moyens.

Shelestyuk qui est d'origine ukrainienne, sera en mesure de se battre malgré le conflit armé dans son pays natal.

« J'ai parlé à Shelestyuk et il est fier de boxer ici. On a parlé de sa famille qui est en sécurité. Évidemment il est plus que concerné par ce qui se passe en Ukraine. Mais la vie doit continuer et il vient défendre son gagne-pain. »

GYM peut présenter ce combat à Montréal en raison de sa nouvelle association avec la firme de promotion internationale Probellum.