MONTRÉAL - L'ancien boxeur Dave Hilton a profité mercredi d'un arrêt de l'arbitre quand son amie de coeur, Joanna Colavecchio, a décidé de retirer les plaintes d'agression sexuelle et de voies de fait qu'elle avait portées contre lui. Au nom de la Couronne, au Palais de justice de Laval, Me Jocelyne Rancourt n'a pas eu d'autre choix que d'indiquer à la juge qu'elle n'avait aucune preuve à présenter.

La juge Lise Gaboury a tout de même prononcé une ordonnance à l'endroit de l'ancien champion du monde, soit de garder la paix pendant un an.

Ce revirement de situation fait en sorte que Dave Hilton, 45 ans, pourra se retrouver en liberté, dès samedi, s'il se conduit correctement jusque là, puisqu'il aura alors terminé de purger la peine de sept ans et huit mois qui lui avait été imposée en 2001 à la suite d'un procès pour des agressions sexuelles commises sur ses deux filles.

Ce n'est pas la première fois que Joanna Colavecchio se tourne vers la police de Laval relativement à Dave Hilton. Elle l'avait fait à l'automne 2007 quand elle s'était plainte d'avoir été victime de voies de fait et de menaces de mort. Des accusations avaient été déposées. Après avoir entendu la version des deux parties, le juge Michel Duceppe, de la Cour du Québec, à Laval, avait acquitté Hilton.

"J'ai entendu deux versions. La défense a présenté une preuve structurée et sobre. La Couronne a présenté une preuve imprécise et difficile à cerner", avait-il alors commenté.

Après le prononcé de ce verdict d'acquittement, la Couronne avait voulu déposer une accusation d'entrave à l'endroit de Dave Hilton. Après le dépôt des accusations de voies de fait et de menaces de mort, il aurait contacté Mme Colavecchio par téléphone, à partir du centre détention, pour l'inciter fortement à retirer ses plaintes.

Mais après discussions entre la procureure-chef du district judiciaire de Laval, Jocelyne Rancourt, et l'avocat du boxeur, Andrew Barbacki, il avait été décidé qu'il n'en serait rien.

Cinq semaines plus tard, à la fin de novembre 2007, Hilton avait vu sa libération conditionnelle révoquée de sorte qu'il ne pouvait plus retourner en maison de transition où il se trouvait depuis quelques mois. Parce qu'il avait brisé ses conditions en consommant de l'alcool et en ne respectant pas son couvre-feu, il avait retourné derrière les barreaux pour une durée de sept mois. Il avait par la suite été transféré dans une maison de transition.