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RÉSULTATS

Steven Butler voulait éviter les regrets

Steven Butler - Vincent Éthier/Eye of the Tiger Management
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Défait de manière expéditive en championnat du monde pour la deuxième fois depuis le début de sa carrière en mai dernier, Steven Butler n'aurait choqué personne en annonçant qu'il prenait un pas de recul pour s'interroger sur le sens de la vie et ainsi réfléchir sur la suite de sa carrière.

Butler reconnaît d'ailleurs que le combat contre Zhanibek Alimkhanuly a été payant et que ses investissements en immobilier font en sorte qu'à 28 ans, il pourrait consacrer son emploi du temps à une activité moins exigeante physiquement et surtout, passer plus de temps en famille.

Mais voilà, le poids moyen n'était pas prêt à ranger définitivement les gants et se contenter de serrer des mains en marge des événements que son promoteur Eye of The Tiger Management présenterait. Au contraire, il croit dur comme fer que sa place est toujours au centre de l'arène.

« Je ne voulais pas me retrouver dans cinq ans et me dire : "j'aurais dont dû", a expliqué Butler au cours d'un généreux entretien téléphonique avec RDS.ca un peu plus tôt cette semaine. Il y a beaucoup de gens dans mon entourage qui me disent qu'ils auraient pu accomplir telle ou telle chose. Je ne voulais pas avoir de regrets. C'est également pourquoi j'ai décidé d'y aller all in... »

Concrètement, cela signifie que Butler s'est offert les services d'un nouvel entraîneur – « Iceman » John Scully – et qu'il a surtout décidé de déménager au Connecticut, où le gymnase de l'ancien aspirant chez les mi-lourds est situé. Pendant ce temps, sa conjointe et leurs enfants sont restés dans la grande région de Montréal et Butler n'a que pour compagne une chienne nommée Bella.

Le boxeur a convenu qu'il était difficile de voir sa famille qu'une fois toutes les trois semaines et qu'il est même demeuré à l'hôtel pendant deux mois afin de savoir si la chimie avec Scully allait opérer. Il a finalement décidé de louer un appartement tellement l'expérience était concluante.

« Le fit s'est fait assez vite, ça va super bien, s'est réjoui Butler. John n'a pas du tout cherché à me dénaturer. On peaufine des détails et travaille sur mes points forts. On va voir comment ça va aller le soir [de mon prochain combat] et analyser tout ça ensuite. J'ai vraiment très hâte. »

Ce n'est pas la première fois que Butler fait appel à de l'aide extérieure après une défaite. L'ex-poids lourd Jean-François Bergeron avait été ajouté à l'équipe après le revers contre Brandon Cook, sans oublier évidemment cette éphémère association d'un combat avec Mike Moffa à la suite de la cinglante défaite face au champion « régulier » des moyens de la WBA Ryota Murata.

Son entraîneur de toujours Rénald Boisvert, son père Clinton Butler et l'homme de coin Claudio Misischia font toujours partie de sa garde rapprochée, mais c'est résolument Scully qui dirigera le trafic le 14 novembre lorsque Butler croisera le fer avec Ivan Alvarez au Cabaret du Casino de Montréal en sous-carte du gala qui mettra en vedette Steve Claggett ainsi que Miguel Madueno.

« J'ai encore la flamme. J'ai toujours boxé pour accomplir mon rêve de devenir champion du monde et non pas pour la paie et tout ce qui vient avec, a rappelé Butler. C'est maintenant à moi de performer. Je sais qu'à partir de ce moment-là, il y aura de belles choses qui arriveront. »

Le Québécois est finalement d'avis que les perceptions à son sujet ont été faussées par la façon dont il s'est incliné en championnat du monde et qu'il ne peut fondamentalement rien y faire.

« J'aurais été très bien capable de ne pas me faire arrêter par Zhanibek ou Murata, a-t-il conclu. Dans le fond, de faire comme [Jermell] Charlo contre "Canelo". Il y a des gens qui veulent juste boxer, alors que moi, je veux devenir champion. J'ai toujours cru en mes chances et voulu éviter les regrets. Non, je ne suis pas fini. Je suis surtout encore prêt à faire les sacrifices nécessaires. »