Après avoir pris une semaine pour décrocher et prendre du recul, Charles Jourdain est revenu sur sa défaite par décision partagée contre Andre Fili, samedi dernier à Las Vegas.

Un abonné des victoires par K.-O. pendant son parcours presque sans faute dans l'organisation TKO, le Québécois de 24 ans a été impressionné par l'endurance de Fili (21-7).

« Dans les autres organisations, quand je lançais ma gauche, tout le monde droppait. Quand j'ai droppé Fili au premier avec une énorme main arrière – j'en avais mal à ma main –, il a tout de suite repris ses esprits. C'est la différence entre le top-15 mondial et le reste des gens que j'ai affrontés », a expliqué Jourdain à nos collègues Jean-Paul Chartrand et Patrick Côté.

Jourdain (10-3) a ajouté qu'il était en grande forme, mais le vétéran de 15 combats l'UFC était inébranlable.

« Je suis arrivé avec un bazooka, avec toutes mes armes. J'ai tout garroché et il était encore là. Il me parlait pendant le combat, c'était vraiment le fun. C'est la première fois que je faisais face à un mur. »

Jourdain est content d'avoir tenu tête à un combattant aussi expérimenté, mais il réalise tout de même qu'il a beaucoup de travail à faire pour accéder au niveau supérieur.

« C'était mon deuxième combat en poids plumes, j'ai affronté un gars de 15 combats du top-15 mondial et ça a été une décision partagée. Donc je suis content, mais pas satisfait, j'ai encore beaucoup de choses à améliorer. »

Combattant spectaculaire qui se nourrit de l'énergie des foules, Jourdain y a quand même trouvé son compte dans l'octogone au temps de la COVID-19. Il y a vu un combat plus « pur » en se retrouvant seul avec son adversaire, sans foule bruyante pour entourer l'octogone.

« Moi qui aime pourtant sentir l'énergie des fans, j'ai adoré la pureté de n'avoir personne autour. Ça avait un style un peu plus violent. Le fait que ce soit juste lui et moi dans l'octogone amenait quelque chose de très excitant.

« C'est sûr que je préfère avec une foule, mais je suis vraiment content d'avoir vécu ça au moins une fois dans ma vie. »