Je suis prêt pour mon deuxième test
AMM mercredi, 13 avr. 2011. 18:56 dimanche, 15 déc. 2024. 07:37
Ça fait du bien de vous parler maintenant que mon combat contre Kalib Starnes est finalement derrière moi. La première étape de mon retour au UFC est franchie et j'ai déjà hâte d'être confronté à la deuxième.
Les petites vacances que je me suis accordées tirent déjà à leur fin! Dès jeudi, je serai de retour à l'entraînement pour me préparer pour mon prochain combat. Je ne sais toutefois pas encore quand celui-ci aura lieu et encore moins contre qui je me battrai.
À ce sujet, je dois discuter avec mon gérant et le reste de mon équipe. Si la décision était uniquement entre mes mains, c'est certain que je me battrais le 4 juin à Québec. Je connais beaucoup de gens là-bas, j'y ai passé une partie de ma vie et je suis convaincu que l'ambiance sera démente au Colisée Pepsi pour Ringside 11. En plus, je ne suis pas blessé et physiquement, je serais capable de passer à travers un autre camp d'entraînement pour me battre dans moins de deux mois.
Mais comme je l'ai déjà dit, les arts martiaux mixtes sont un sport d'équipe, même si on est seul à franchir la porte de l'octogone le soir du combat. Certains de mes proches trouvent que je devrais me donner un peu plus de temps avant de reprendre l'action. Il faudra que je prenne leur opinion en considération.
Il y a aussi l'identité de mon prochain adversaire qui reste à régler. Les gens de Ringside nous ont déjà soumis quelques propositions et il faudra qu'on en discute d'ici la fin de semaine.
Parmi les noms qui ont été soulevés, il y en a un qui m'intéressait particulièrement, mais les négociations ont avorté parce qu'il demandait trop d'argent. Je ne sais pas, peut-être qu'il se prend pour Anderson Silva, mais ça m'étonnerait qu'il ait déjà fait autant d'argent pour un combat dans sa vie. Personnellement, je crois que c'est sa façon de se défiler.
De toute façon, il devrait y avoir du nouveau sur ma situation d'ici la semaine prochaine parce que Ringside devra bientôt mettre les billets pour l'événement en vente.
Dominé, mais jamais nerveux
Je me sentais vraiment bien avant d'affronter Starnes. J'étais en pleine confiance et je ne ressentais aucune nervosité. Le matin du combat, je chantais dans la douche. À mon arrivée au Centre Bell, j'aurais souhaité changer de place avec les gars qui se battaient au début de la carte. Je n'arrêtais pas de dire à ceux qui étaient avec moi que ça me tentait vraiment d'être là et ils me disaient que ça paraissait.
Il y a ensuite eu le premier round qui, je dois l'avouer, ne s'est pas vraiment déroulé comme je l'aurais espéré. C'est étrange comment tout ça est arrivé. Je me suis retrouvé sur le dos et pendant une ou deux secondes, je n'ai pas senti la présence de Starnes. Puis soudainement, il était rendu en position de montée complète!
J'ai alors décidé de lui donner mon dos, parce que j'avais confiance en ma défensive dans cette position. Il était en contrôle, il était solide, c'est vrai, mais habituellement, je suis en mesure de me sortir de ce genre de situation en explosant et en tournant mon corps.
Starnes essayait de contrôler mes poignets pour arriver à me piéger un bras avec une de ses jambes. J'ai reconnu sa stratégie parce que c'est exactement ce que Joe Doerksen avait fait pour parvenir à me passer une soumission lors de mon premier combat à 185 livres au UFC.
Le truc pour s'en sortir quand un gars est en position pour vous passer un étranglement arrière, c'est d'aller chercher un de ses pieds, enlever les crochets et essayer de sortir les fesses d'un côté ou de l'autre. Mais c'est dangereux contre un gars qui connaît la technique dont je parle, parce que ça lui offre cette option sur un plateau d'argent. Je devais donc être prudent. J'essayais plutôt d'aller chercher la tête de Starnes, de tirer dessus et de le pencher pour pouvoir me tourner.
Avec ses longues jambes, Starnes était capable de me contrôler à sa guise. C'était très difficile de me sortir de son emprise, mais jamais je n'ai été en état de panique. Jamais je n'ai pensé que j'étais sérieusement dans le trouble. Il dominait, mais je ne me sentais pas vraiment en danger.
Par contre, quand la cloche a sonné, je savais que j'allais devoir ouvrir la machine. Je ne pouvais vraiment me permettre de revivre le même scénario au deuxième. Je me suis levé et je me suis dit « Un de passé, il m'en reste deux... ».
Comme je l'ai dit après le combat, c'est ma faute si j'ai perdu le premier round. Mon entraîneur de muay thaï, Kru Ash, m'avait dit de me déplacer devant Starnes et de le boxer. Il m'avait bien prévenu de ne pas donner de coup de pied, mais c'est la première chose que je suis allé faire!
Quand je suis revenu dans mon coin, il m'a demandé si j'entendais bien ce qu'il disait. Je lui ai répondu que oui et il a répliqué « Alors, pourquoi tu ne le fais pas? ».
"T'as un bon point, mon Ash..." que je lui ai répondu.
Et je me suis mis à suivre le plan de match. Les coups de pieds dans les jambes, je les ai gardés pour le troisième round et seulement en fin de combinaisons.
J'ai essayé de gagner par K.-O., mais comme je l'ai dit, Starnes était plus tough que je pensais. Je lui ai donné des bons coups, autant debout qu'au sol, mais je n'ai jamais réussi à le couper. Au troisième round, j'ai réussi à passer sa garde trois fois. Ça prouve qu'en jiu-jitsu, ma top game est vraiment solide.
Et c'était vraiment trippant de me battre de nouveau au Centre Bell. Quand le UFC a confirmé son premier événement à Montréal, j'avais dit à Joe Silva que s'il croyait que les amateurs étaient bruyants à Las Vegas, il n'avait encore rien vu. Joe m'avait plus tard donné raison et j'en ai personnellement eu une autre preuve en fin de semaine.
Se battre au Centre Bell, c'est toujours incroyable.
On arrête tout pour le combat Gagnon-Groulx!
Le combat entre Michel Gagnon et Réjean Groulx était tellement captivant que dans mon vestiaire, tout le monde a arrêté de s'entraîner pour fixer les écrans quand on s'est mis à réaliser ce qui était en train de se passer.
C'était tout un combat! Il était temps que ça finisse parce que je ne crois pas que les gars auraient pu continuer à ce rythme pendant cinq rounds.
Je suis d'accord pour dire que ce combat aurait eu sa place sur n'importe quelle carte du UFC. Les deux gars étaient de calibre similaire et jusqu'à la dernière seconde, on se demandait vraiment qui aurait le dessus. C'était excitant au possible!
J'étais par contre trop occupé pour regarder le combat d'Alex Garcia. Bon, je ne ferai peut-être pas d'amis, mais je ne suis pas trop surpris par le résultat.
J'aurais aimé qu'il gagne. Je le connais, je m'entraîne avec lui et c'est un maudit bon gars. Mais j'avais averti mes amis avant le combat : Seth Baczynski, ce n'est pas Chris Clements. Je l'avais vu à l'hôtel le mercredi et il était presque plus gros que moi. Je savais aussi ce qu'il avait fait avant. Je savais que ce n'était pas un deux de pique.
Pour Alex, c'est peut-être mieux que ça lui arrive aujourd'hui, qu'il réalise dès maintenant qu'il n'est pas invincible.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.
Les petites vacances que je me suis accordées tirent déjà à leur fin! Dès jeudi, je serai de retour à l'entraînement pour me préparer pour mon prochain combat. Je ne sais toutefois pas encore quand celui-ci aura lieu et encore moins contre qui je me battrai.
À ce sujet, je dois discuter avec mon gérant et le reste de mon équipe. Si la décision était uniquement entre mes mains, c'est certain que je me battrais le 4 juin à Québec. Je connais beaucoup de gens là-bas, j'y ai passé une partie de ma vie et je suis convaincu que l'ambiance sera démente au Colisée Pepsi pour Ringside 11. En plus, je ne suis pas blessé et physiquement, je serais capable de passer à travers un autre camp d'entraînement pour me battre dans moins de deux mois.
Mais comme je l'ai déjà dit, les arts martiaux mixtes sont un sport d'équipe, même si on est seul à franchir la porte de l'octogone le soir du combat. Certains de mes proches trouvent que je devrais me donner un peu plus de temps avant de reprendre l'action. Il faudra que je prenne leur opinion en considération.
Il y a aussi l'identité de mon prochain adversaire qui reste à régler. Les gens de Ringside nous ont déjà soumis quelques propositions et il faudra qu'on en discute d'ici la fin de semaine.
Parmi les noms qui ont été soulevés, il y en a un qui m'intéressait particulièrement, mais les négociations ont avorté parce qu'il demandait trop d'argent. Je ne sais pas, peut-être qu'il se prend pour Anderson Silva, mais ça m'étonnerait qu'il ait déjà fait autant d'argent pour un combat dans sa vie. Personnellement, je crois que c'est sa façon de se défiler.
De toute façon, il devrait y avoir du nouveau sur ma situation d'ici la semaine prochaine parce que Ringside devra bientôt mettre les billets pour l'événement en vente.
Dominé, mais jamais nerveux
Je me sentais vraiment bien avant d'affronter Starnes. J'étais en pleine confiance et je ne ressentais aucune nervosité. Le matin du combat, je chantais dans la douche. À mon arrivée au Centre Bell, j'aurais souhaité changer de place avec les gars qui se battaient au début de la carte. Je n'arrêtais pas de dire à ceux qui étaient avec moi que ça me tentait vraiment d'être là et ils me disaient que ça paraissait.
Il y a ensuite eu le premier round qui, je dois l'avouer, ne s'est pas vraiment déroulé comme je l'aurais espéré. C'est étrange comment tout ça est arrivé. Je me suis retrouvé sur le dos et pendant une ou deux secondes, je n'ai pas senti la présence de Starnes. Puis soudainement, il était rendu en position de montée complète!
J'ai alors décidé de lui donner mon dos, parce que j'avais confiance en ma défensive dans cette position. Il était en contrôle, il était solide, c'est vrai, mais habituellement, je suis en mesure de me sortir de ce genre de situation en explosant et en tournant mon corps.
Starnes essayait de contrôler mes poignets pour arriver à me piéger un bras avec une de ses jambes. J'ai reconnu sa stratégie parce que c'est exactement ce que Joe Doerksen avait fait pour parvenir à me passer une soumission lors de mon premier combat à 185 livres au UFC.
Le truc pour s'en sortir quand un gars est en position pour vous passer un étranglement arrière, c'est d'aller chercher un de ses pieds, enlever les crochets et essayer de sortir les fesses d'un côté ou de l'autre. Mais c'est dangereux contre un gars qui connaît la technique dont je parle, parce que ça lui offre cette option sur un plateau d'argent. Je devais donc être prudent. J'essayais plutôt d'aller chercher la tête de Starnes, de tirer dessus et de le pencher pour pouvoir me tourner.
Avec ses longues jambes, Starnes était capable de me contrôler à sa guise. C'était très difficile de me sortir de son emprise, mais jamais je n'ai été en état de panique. Jamais je n'ai pensé que j'étais sérieusement dans le trouble. Il dominait, mais je ne me sentais pas vraiment en danger.
Par contre, quand la cloche a sonné, je savais que j'allais devoir ouvrir la machine. Je ne pouvais vraiment me permettre de revivre le même scénario au deuxième. Je me suis levé et je me suis dit « Un de passé, il m'en reste deux... ».
Comme je l'ai dit après le combat, c'est ma faute si j'ai perdu le premier round. Mon entraîneur de muay thaï, Kru Ash, m'avait dit de me déplacer devant Starnes et de le boxer. Il m'avait bien prévenu de ne pas donner de coup de pied, mais c'est la première chose que je suis allé faire!
Quand je suis revenu dans mon coin, il m'a demandé si j'entendais bien ce qu'il disait. Je lui ai répondu que oui et il a répliqué « Alors, pourquoi tu ne le fais pas? ».
"T'as un bon point, mon Ash..." que je lui ai répondu.
Et je me suis mis à suivre le plan de match. Les coups de pieds dans les jambes, je les ai gardés pour le troisième round et seulement en fin de combinaisons.
J'ai essayé de gagner par K.-O., mais comme je l'ai dit, Starnes était plus tough que je pensais. Je lui ai donné des bons coups, autant debout qu'au sol, mais je n'ai jamais réussi à le couper. Au troisième round, j'ai réussi à passer sa garde trois fois. Ça prouve qu'en jiu-jitsu, ma top game est vraiment solide.
Et c'était vraiment trippant de me battre de nouveau au Centre Bell. Quand le UFC a confirmé son premier événement à Montréal, j'avais dit à Joe Silva que s'il croyait que les amateurs étaient bruyants à Las Vegas, il n'avait encore rien vu. Joe m'avait plus tard donné raison et j'en ai personnellement eu une autre preuve en fin de semaine.
Se battre au Centre Bell, c'est toujours incroyable.
On arrête tout pour le combat Gagnon-Groulx!
Le combat entre Michel Gagnon et Réjean Groulx était tellement captivant que dans mon vestiaire, tout le monde a arrêté de s'entraîner pour fixer les écrans quand on s'est mis à réaliser ce qui était en train de se passer.
C'était tout un combat! Il était temps que ça finisse parce que je ne crois pas que les gars auraient pu continuer à ce rythme pendant cinq rounds.
Je suis d'accord pour dire que ce combat aurait eu sa place sur n'importe quelle carte du UFC. Les deux gars étaient de calibre similaire et jusqu'à la dernière seconde, on se demandait vraiment qui aurait le dessus. C'était excitant au possible!
J'étais par contre trop occupé pour regarder le combat d'Alex Garcia. Bon, je ne ferai peut-être pas d'amis, mais je ne suis pas trop surpris par le résultat.
J'aurais aimé qu'il gagne. Je le connais, je m'entraîne avec lui et c'est un maudit bon gars. Mais j'avais averti mes amis avant le combat : Seth Baczynski, ce n'est pas Chris Clements. Je l'avais vu à l'hôtel le mercredi et il était presque plus gros que moi. Je savais aussi ce qu'il avait fait avant. Je savais que ce n'était pas un deux de pique.
Pour Alex, c'est peut-être mieux que ça lui arrive aujourd'hui, qu'il réalise dès maintenant qu'il n'est pas invincible.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.