La réponse de St-Pierre est prête
AMM mercredi, 21 janv. 2009. 18:49 vendredi, 13 déc. 2024. 16:09
Par Nicolas Landry - La commande de B.J. Penn est arrivée. Son plat est le même que celui qu'il avait mal digéré un certain soir de mars 2006, exception faite que le cuisinier s'est permis d'apporter une petite modification à la recette.
"La première fois que j'ai affronté B.J. Penn, le résultat a été très serré. Cette fois-ci, j'ai l'intention de finir le travail. Si je ne le bats pas par K.-O. ou par soumission, je ne serai pas satisfait de ma performance", lance calmement Georges St-Pierre, celui qui a donné une indigestion à Penn il y a trois ans en remportant une victoire controversée au UFC 58. Dans un peu plus d'une semaine, le 31 janvier, les deux rivaux auront l'occasion de régler leurs comptes alors que la ceinture de champion des mi-moyens du Québécois sera à l'enjeu.
Celui qui s'était fait briser le cœur a donc finalement obtenu un deuxième rendez-vous et St-Pierre affirme sans gêne qu'il appréhende la réaction de son prétendant.
"Je ne vais pas mentir, j'ai peur, confie-t-il, le regard perçant. Les autres combattants s'en cachent souvent, mais pas moi. J'ai peur de perdre, mais c'est cette peur qui va me garder vif, qui va me rendre meilleur."
St-Pierre défendra pour la deuxième fois le titre dont il a repris possession en avril 2008, au Centre Bell, contre Matt Serra. C'était un mois avant que Penn ne conserve sa propre ceinture, celle de champion des poids légers, contre Sean Sherk. The Prodigy a depuis décidé d'entreposer son butin et de rejoindre St-Pierre chez les mi-moyens. Il tentera donc d'ajouter une deuxième décoration à sa collection la veille du Super Bowl.
"C'est vrai que j'ai énormément à perdre, reconnaît St-Pierre. J'ai beaucoup de pression sur les épaules, mais c'est dans ces moments-là qu'on reconnaît les champions. Muhammad Ali était toujours à son meilleur dans les grands combats."
Si St-Pierre n'a jamais cru utile d'élever le ton et de mettre de l'huile sur le feu avant ses combats, Penn est reconnu autant pour sa force de frappe que ses propos incendiaires. Ses premiers jabs à l'endroit de son prochain rival sont d'ailleurs lancés depuis longtemps.
"Penn a déjà dit que j'étais un lâcheur. À cela, je réponds que je ne viens pas d'un milieu riche comme lui. À une certaine époque, j'étais à l'université et j'occupais trois emplois pour pouvoir maintenir mon train de vie. Et contrairement à lui, j'ai commencé en bas de l'échelle. Ça m'a pris cinq ans avant d'être connu et respecté dans mon sport. Je crois que mon parcours est honorable et que j'ai mérité ma place."
Un adversaire imprévisible
Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis que St-Pierre et Penn ont fait connaissance. Le Québécois a connu la gloire quelques mois après sa victoire contre Penn - il a détrôné Matt Hughes et est devenu champion du monde à l'âge de 25 ans - pour ensuite visiter les bas-fonds après sa défaite surprise contre Matt Serra. Penn, lui, a réussi son passage chez les poids légers en mettant la main sur le titre de Joe Stevenson.
Les deux pugilistes se retrouveront probablement au sommet de leur carrière respective.
"Mon talent est beaucoup plus raffiné, plus aiguisé que lors de mon premier combat avec B.J. Penn, assure St-Pierre. En fait, ce n'est même pas comparable. Si j'avais à me battre contre le Georges St-Pierre de l'époque, je le battrais en un ou deux rounds."
"Mais Penn n'est plus le même, prévient le champion. Il a amélioré sa condition physique et a fait beaucoup de progrès sur sa boxe. Il est très fort avec ses poings, son temps de réaction est extrêmement rapide. Ce sera à moi de me mettre dans une position pour me battre contre ses faiblesses et non contre ses forces."
"Penn est un adversaire très dangereux, confirme Firas Zahabi, l'entraîneur de St-Pierre. Il peut faire des dommages debout tandis qu'au sol, il a déjà prouvé qu'il était capable de mettre les meilleurs lutteurs en danger."
"Il n'a pas la force de Georges, ni celle de Matt Hughes, mais il utilise sa grande souplesse pour compenser, continue d'expliquer Zahabi. Son jiu-jitsu est très complexe, il est impossible de trouver un partenaire d'entraînement qui peut l'imiter. Il faudra être alerte, parce que ce qui joue le plus en sa faveur, c'est qu'il peut nous surprendre avec des choses qu'on n'a jamais vues."
St-Pierre connaît les risques de son métier et a probablement appris tout ce qu'il avait à apprendre sur celui qui ne veut que lui arracher ce qu'il a de plus cher. Mais il a aussi assez d'expérience pour savoir qu'il lui est inutile de se faire du mauvais sang sans raison.
"C'est comme au golf, commence St-Pierre, jamais à court d'images. Comme mon camp d'entraînement est pas mal terminé, c'est comme si j'avais fait mon élan et que ma balle était dans les airs. Évidemment, il me reste à faire un combat intelligent, mais mon travail est fini. Je n'ai aucun contrôle sur le reste."
"La première fois que j'ai affronté B.J. Penn, le résultat a été très serré. Cette fois-ci, j'ai l'intention de finir le travail. Si je ne le bats pas par K.-O. ou par soumission, je ne serai pas satisfait de ma performance", lance calmement Georges St-Pierre, celui qui a donné une indigestion à Penn il y a trois ans en remportant une victoire controversée au UFC 58. Dans un peu plus d'une semaine, le 31 janvier, les deux rivaux auront l'occasion de régler leurs comptes alors que la ceinture de champion des mi-moyens du Québécois sera à l'enjeu.
Celui qui s'était fait briser le cœur a donc finalement obtenu un deuxième rendez-vous et St-Pierre affirme sans gêne qu'il appréhende la réaction de son prétendant.
"Je ne vais pas mentir, j'ai peur, confie-t-il, le regard perçant. Les autres combattants s'en cachent souvent, mais pas moi. J'ai peur de perdre, mais c'est cette peur qui va me garder vif, qui va me rendre meilleur."
St-Pierre défendra pour la deuxième fois le titre dont il a repris possession en avril 2008, au Centre Bell, contre Matt Serra. C'était un mois avant que Penn ne conserve sa propre ceinture, celle de champion des poids légers, contre Sean Sherk. The Prodigy a depuis décidé d'entreposer son butin et de rejoindre St-Pierre chez les mi-moyens. Il tentera donc d'ajouter une deuxième décoration à sa collection la veille du Super Bowl.
"C'est vrai que j'ai énormément à perdre, reconnaît St-Pierre. J'ai beaucoup de pression sur les épaules, mais c'est dans ces moments-là qu'on reconnaît les champions. Muhammad Ali était toujours à son meilleur dans les grands combats."
Si St-Pierre n'a jamais cru utile d'élever le ton et de mettre de l'huile sur le feu avant ses combats, Penn est reconnu autant pour sa force de frappe que ses propos incendiaires. Ses premiers jabs à l'endroit de son prochain rival sont d'ailleurs lancés depuis longtemps.
"Penn a déjà dit que j'étais un lâcheur. À cela, je réponds que je ne viens pas d'un milieu riche comme lui. À une certaine époque, j'étais à l'université et j'occupais trois emplois pour pouvoir maintenir mon train de vie. Et contrairement à lui, j'ai commencé en bas de l'échelle. Ça m'a pris cinq ans avant d'être connu et respecté dans mon sport. Je crois que mon parcours est honorable et que j'ai mérité ma place."
Un adversaire imprévisible
Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis que St-Pierre et Penn ont fait connaissance. Le Québécois a connu la gloire quelques mois après sa victoire contre Penn - il a détrôné Matt Hughes et est devenu champion du monde à l'âge de 25 ans - pour ensuite visiter les bas-fonds après sa défaite surprise contre Matt Serra. Penn, lui, a réussi son passage chez les poids légers en mettant la main sur le titre de Joe Stevenson.
Les deux pugilistes se retrouveront probablement au sommet de leur carrière respective.
"Mon talent est beaucoup plus raffiné, plus aiguisé que lors de mon premier combat avec B.J. Penn, assure St-Pierre. En fait, ce n'est même pas comparable. Si j'avais à me battre contre le Georges St-Pierre de l'époque, je le battrais en un ou deux rounds."
"Mais Penn n'est plus le même, prévient le champion. Il a amélioré sa condition physique et a fait beaucoup de progrès sur sa boxe. Il est très fort avec ses poings, son temps de réaction est extrêmement rapide. Ce sera à moi de me mettre dans une position pour me battre contre ses faiblesses et non contre ses forces."
"Penn est un adversaire très dangereux, confirme Firas Zahabi, l'entraîneur de St-Pierre. Il peut faire des dommages debout tandis qu'au sol, il a déjà prouvé qu'il était capable de mettre les meilleurs lutteurs en danger."
"Il n'a pas la force de Georges, ni celle de Matt Hughes, mais il utilise sa grande souplesse pour compenser, continue d'expliquer Zahabi. Son jiu-jitsu est très complexe, il est impossible de trouver un partenaire d'entraînement qui peut l'imiter. Il faudra être alerte, parce que ce qui joue le plus en sa faveur, c'est qu'il peut nous surprendre avec des choses qu'on n'a jamais vues."
St-Pierre connaît les risques de son métier et a probablement appris tout ce qu'il avait à apprendre sur celui qui ne veut que lui arracher ce qu'il a de plus cher. Mais il a aussi assez d'expérience pour savoir qu'il lui est inutile de se faire du mauvais sang sans raison.
"C'est comme au golf, commence St-Pierre, jamais à court d'images. Comme mon camp d'entraînement est pas mal terminé, c'est comme si j'avais fait mon élan et que ma balle était dans les airs. Évidemment, il me reste à faire un combat intelligent, mais mon travail est fini. Je n'ai aucun contrôle sur le reste."