Un sundae sans cerise. C'est ainsi qu'on pourrait qualifier le UFC 127, un gala relevé dont le combat principal, opposant BJ Penn à Jon Fitch, s'est soldé par un décevant match nul majoritaire, dimanche à Sydney en Australie.

Un juge a rendu une carte de 29-28 en faveur de Fitch tandis que les deux autres ont donné un pointage de 28-28.

Si les deux premiers rounds ont été partagés, l'issue du troisième ne laissait place à aucun débat. Fitch a pris le contrôle de Penn au sol dès les premières secondes et a conservé sa position dominante jusqu'à ce que les dernières ne s'écoulent.

Selon Fightmetric, Fitch a égalé un record du UFC en lançant 181 coups au dernier round seulement. Selon Compustrike, celui que Georges St-Pierre a déjà qualifié de Terminator a touché la cible à 134 reprises au troisième et n'a encaissé aucun coup de Penn.

"Non", a franchement répondu Penn lorsqu'on lui a demandé s'il pensait en avoir fait assez dans les deux premiers rounds pour gagner le combat.

Pourtant, le prodige de Hawaii a eu ses chances de mettre la main sur la victoire. À mi-chemin au premier round, il a réussi à amener au sol le colosse Fitch et à prendre son dos, mais ce dernier s'est bien défendu contre l'étranglement arrière.

Le deuxième round s'est déroulé sensiblement comme le premier. Penn a réussi une projection à la deuxième minute et a réussi à prendre position derrière Fitch, qui a une fois de plus repoussé une tentative de soumission avant de finir l'assaut en position de force.

L'allure du troisième round ne laissait toutefois aucune place à l'interprétation, si ce n'est que de savoir si on aurait dû donner un pointage de 10-8 en faveur de Fitch.

Le mystère demeure complet quant à l'identité de l'aspirant numéro un au titre présentement détenu par Georges St-Pierre. Penn, lui, a démontré un intérêt pour un combat revanche contre Fitch.

Bisping ferme le clapet à Rivera

Michael Bisping a fait ravaler ses paroles à Jorge Rivera, fermant le clapet à celui qui s'était moqué de lui sur toutes les tribunes en lui passant le K.-O. à 1:54 du deuxième round.

Dans les mois précédant le duel, Rivera et son équipe avaient diffusé une série de vidéos tournant en dérision la personnalité et les qualités athlétiques de Bisping, des montages qui ont fait grimper en flèche l'intérêt pour le combat.

En début de semaine, Bisping avait commencé à se vider le cœur, faisant connaître son mécontentement à son rival lors de la conférence de presse visant à promouvoir l'événement. Le scénario s'est répété lors de la pesée officielle, alors que les deux belligérants ont dû être séparés par le président Dana White pendant le face-à-face.

Bisping n'avait pas fini. À son entrée dans l'octogone, il a continué à lancer des injures à Rivera, à qui il a refusé de toucher les gants avant le début de l'affrontement.

Disons que la table était mise.

Bisping a amené Rivera au sol au début de la deuxième minute, mais une fois de retour debout, il a encaissé deux fois la solide gauche de l'Américain. Une deuxième tentative de projection a échoué, mais pas la suivante.

C'est à ce moment que Bisping a eu une sérieuse crampe au cerveau. Alors que Rivera avait clairement les deux genoux au plancher, il a reçu la rotule droite du Britannique entre les deux yeux, un coup illégal selon les règles du UFC. Bisping faisait face à une possible disqualification, mais Rivera a tenu à poursuivre le combat après plusieurs minutes de récupération.

La décision semblait vouloir lui sourire quand il a touché solidement Bisping au début du deuxième round, mais c'est à ce moment que la clinique de boxe a commencé. Mieux équipé techniquement dans l'exécution du noble art, Bisping a commencé à enchaîner les combinaisons jusqu'à ce que Rivera s'écroule au sol, où il a eu le temps d'encaisser encore un peu avant que l'arbitre ne s'interpose.

Bisping s'est alors dirigé vers le coin de Rivera pour adresser quelques mots à ses hommes de coin, après quoi il est allé payer une visite à sa victime, lui demandant de s'excuser avant de lui dire de retourner chez lui.

The Count a demandé pardon pour son comportement dans son entrevue d'après-combat.

C'est une quatrième victoire en cinq combats pour Bisping (21-3) depuis sa défaite contre Dan Henderson au UFC 100.

Siver dégonfle Sotiropoulos

Tous les observateurs s'entendaient pour dire que George Sotiropoulos battrait facilement Dennis Siver par soumission une fois qu'il parviendrait à l'amener au sol.

Mais il n'y est jamais parvenu. Sotiropoulos, le visage des arts martiaux mixtes australiens, a subi sa première défaite au sein du UFC lorsqu'il a été battu par décision unanime par le sous-estimé Siver.

Sotiropoulos a failli ne jamais sortir du premier round. Dans la troisième minute du combat, Siver l'a ébranlé avec deux crochets de la gauche qui l'ont envoyé sur le fessier. C'est lorsque le Germano-Allemand est allé le rejoindre au sol pendant un bref instant que Sotiropoulos a eu sa seule chance de travailler avec son brillant jiu-jitsu brésilien, mais rien de sérieux n'en a résulté.

Le favori de la foule est revenu en force au deuxième round, à la fin duquel il a marqué des points avec quelques bonnes combinaisons et un coup de pied à la tête de Siver. Ce dernier a toutefois su tirer son épingle du jeu au troisième.

Du début à la fin du combat, Sotiropoulos a tenté un total de 13 projections, souvent peu convaincantes, et Siver les a toutes repoussées.

Siver a maintenant une fiche de 6-1 avec le UFC. Il est invaincu en trois combats depuis sa défaite contre Ross Pearson il y a un an.

Brian Ebersole débarque à la Cendrillon

Dans l'octogone, Chris Lytle ne fait jamais marche arrière. Mais dans les classements, une défaite inattendue vient de lui faire prendre un peu de recul.

Lytle s'est incliné devant Brian Ebersole, un négligé qui a été appelé à remplacer Carlos Condit à pied levé et qui n'aurait pas pu trouver une meilleure façon de se présenter aux amateurs d'arts martiaux mixtes de la planète.

Ebersole, un gaillard de 30 ans dont le 63e combat en carrière était son premier avec le UFC, a soutiré une victoire par décision unanime contre un vétéran établi qui en était à sa 18e présence dans l'octogone.

Ebersole, qui avait résisté à trois tentatives de guillotine serrées au premier round, a frappé son premier grand coup au deuxième, quand il a monté son genou droit sous le menton de Lytle, qui s'est effondré dans un coin. Le visage ensanglanté et les jambes soudainement moins solides, le favori n'a jamais pu s'en remettre.

Il s'agit d'une première défaite en cinq combats pour Lytle, qui a une fiche de 9-9 avec le UFC.

Ebersole (47-14-1-1) est sur une séquence de huit victoires.

Les autres résultats

- Kyle Noke défait Chris Camozzi par soumission (étranglement arrière) à 1:35 du premier round

- Ross Pearson défait Spencer Fisher par décision unanime

- Alexander Gustafsson défait James Te Huna par soumission (étranglement arrière) à 4:27 du premier round

- Nick Ring défait Riki Fukuda par décision unanime

-Anthony Perosh défait Tom Blackledge par soumission (étranglement arrière) à 2 :45 du premier round

- Tiequan Zhang défait Jason Reinhardt par soumission (guillotine) à 0:48 du premier round

- Mark Hunt défait Chris Tuchscherer par K.-O. à 1:41 du deuxième round

- Curt Warburton défait Maciej Jewtuszko par décision unanime

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