UFC 145 : un rêve pour Chris Clements
AMM mercredi, 18 avr. 2012. 08:39 vendredi, 13 déc. 2024. 22:20
MONTRÉAL - Parce que le moment était drôlement choisi et que le ton de la voix à l'autre bout du fil ne laissait rien entrevoir de particulièrement bon, Chris Clements était certain qu'on allait lui annoncer une autre mauvaise nouvelle.
Connaître le passé de Clements, c'est comprendre la logique derrière un raisonnement aussi pessimiste.
À l'automne 2007, par exemple, quand il se déchire un ligament croisé antérieur deux semaines avant d'affronter Jesse Bongfeldt au Centre Bell. « C'est pour ça qu'il a pu me prendre dans un étranglement arrière, raconte la victime de l'époque. J'avais une clé de bras contre la clôture et lorsqu'il a roulé pour tenter de s'en sortir, mon genou est sorti de son emplacement. Je me suis levé et j'ai essayé de secouer ma jambe pour le replacer, mais il m'a pris le dos et j'ai paniqué. »
C'était le début d'une absence de près de deux ans.
En mars 2010, Clements est à l'affiche du quatrième gala de la jeune organisation W-1, au cours duquel il doit affronter John Alessio, cette fois au Centre Pierre-Charbonneau. « Je me battais le samedi et j'avais déjà une opération prévue pour le lundi suivant. Un de mes coudes était en très mauvais état », raconte-t-il aujourd'hui en riant de ce qui fut alors une troisième défaite en quatre sorties.
Même sur le chemin qui le mène à la plus importante victoire de sa carrière, Clements n'est pas capable de contourner tous les nids-de-poule. Huit mois après sa défaite contre Alessio, l'Ontarien se voit offrir la chance d'affronter Jonathan Goulet pour la ceinture vacante de champion de la division des mi-moyens de Ringside MMA. Mais l'occasion de mettre la main sur un premier titre d'envergure et d'attirer l'attention du UFC ne vient pas sans embûches.
« J'étais en coulisses en train de me concentrer sur mon combat quand Iraj Hadin, qui faisait aussi partie de la carte et qui était en train de s'échauffer, a fait un mouvement brusque et m'a donné un coup de pied directement sur la même cheville que Chris Horodecki m'avait endommagée quelques semaines plus tôt au gym. Je me suis effondré et quand j'ai fini par me relever, je ne pouvais même plus marcher. Mon chiro a dû me faire un bandage juste avant ma marche vers l'octogone. Je suppose que l'adrénaline a fait le reste pour endormir la douleur. »
Vous comprenez maintenant peut-être un peu mieux pourquoi, quand on lui a demandé de descendre du tapis roulant et d'interrompre son entraînement pour répondre à l'appel de son gérant en janvier dernier, Chris Clements, 36 ans et encore toutes ses dents, a cru qu'une autre tuile allait lui tomber sur la tête.
Le débit de son interlocuteur était tellement nonchalant que Clements ne parvenait pas à capter l'importance du propos, à un point tel qu'il s'est senti obligé de l'interrompre.
« Attends un peu. Tu es en train de me dire que je vais me battre au UFC? », a-t-il questionné avec insistance, pour être certain qu'il avait bien entendu.
« Oui, c'est en plein ça. »
Une année de rêve
La réponse n'aurait pu être plus claire mais Clements, pantois, ne comprenait pas trop ce qui se passait. Mark Hominick, un coéquipier de longue date, s'est levé pour propager la bonne nouvelle et la vedette du jour s'est soudainement retrouvé à serrer des mains et recevoir les félicitations de ses pairs.
Ensuite? Il est remonté sur le tapis roulant et s'est remis à courir.
« Mais aussitôt que je suis arrivé à la maison, je l'ai annoncé à ma femme et c'est à ce moment que ça m'a frappé, révélait récemment le sympathique Ontarien à RDS. J'ai versé quelques larmes et elle aussi s'est mise à pleurer. Nous sommes ensemble depuis le TKO 25, où j'ai brisé le record du monde pour le K.-O. le plus rapide. Elle est avec moi depuis le début de ma carrière et elle sait ce que tout ça représente pour moi. »
Si un génie sortait d'une lampe demain matin et lui proposait de réaliser ses trois vœux les plus chers, Clements le renverrait poliment d'où il vient en lui faisant comprendre qu'il arrive en retard. Au cours de la dernière année, ce fils d'une famille modeste de Chatham a marié l'amour de sa vie, a vécu la naissance de son premier enfant, une petite fille prénommée Averie Belle, et a reçu l'appel dont il a rêvé toute sa vie.
Cette récente promotion vient satisfaire une attente cultivée pendant 20 ans. Clements a tout juste l'âge de conduire quand il entre pour la première fois dans une école de taekwondo. « J'étais ceinture blanche, mais je pouvais tenir mon bout à l'entraînement avec des ceintures noires. J'entrais dans un gym de boxe et j'étais presque instantanément le meilleur athlète du club. À l'école secondaire, je faisais partie de toutes les équipes imaginables, qu'on parle d'athlétisme, de basketball ou même de badminton. Mais combattre a toujours été naturel pour moi. »
Ses études collégiales à Sarnia complétées, Clements se laisse un peu aller. Le gymnase demeure un lieu qu'il fréquente sur une base régulière, mais entre quelques coups sur le sac de sable et les répétitions sous des kilos de fonte, il sent ses ambitions s'envoler. Puis, un jour, un encart attire son attention dans l'hebdomadaire local. Un certain John Fraser vient d'inaugurer un centre d'entraînement où il se prépare notamment pour des combats amateurs. Le lendemain, Clements lui rend visite.
« Il m'a montré ce qu'était une clé de bras et un triangle, nous avons échangé quelques coups et une semaine plus tard, j'étais le nouvel entraîneur de boxe du gym tandis que lui était l'entraîneur de grappling. Notre connaissance des arts martiaux mixtes était limitée, mais nous avions confiance en nos propres habiletés et étions à la tête d'une belle équipe. »
En 2004, Clements prend la route pour participer à un séminaire donné par Chuck Liddell et y rencontre Shawn Tompkins, qui le convainc de déménager à London pour se joindre à son équipe. Rapidement, il se lie d'amitié avec Hominick, Sam Stout et les autres jeunes loups qui allaient bientôt devenir les têtes d'affiche de cette nouvelle alliance.
Frustration et jalousie
Clements commence sa carrière professionnelle un an plus tard et rapidement, il fait le voyage à Montréal avec ses coéquipiers pour participer aux populaires événements TKO. Hominick et Stout sont déjà des vedettes de l'organisation et les débuts de leur frère d'arme coïncident avec leur passage sur la scène internationale.
Clements n'a que deux combats à son actif lorsque ses amis accèdent aux ligues majeures.
« Mark a fait ses débuts au UFC contre Yves Edwards, qui était mon combattant favori dans le monde entier, celui qui me servait d'inspiration plus que quiconque. Quand j'ai vu Edwards perdre contre un gars avec qui je mettais les gants à chaque jour au gymnase, ça m'a ouvert les yeux. C'est là que j'ai compris que je pouvais me rendre là moi aussi. »
Mais les années passent et Clements sent qu'on le laisse derrière. Les blessures à répétition affectent progressivement son humeur et la frustration devient encore plus vive lorsqu'il voit des confrères et compatriotes qu'il juge moins talentueux obtenir la chance qu'il convoite.
Jesse Bongfeldt. Sean Pierson. Mitch Clarke. Pourquoi eux et pas lui?
« Ils ont bien aligné quelques victoires, mais ils n'ont jamais affronté des gars du calibre de mes adversaires. Pierson a battu Fabio Holanda, Iraj Hadin et Ricky Goodall, mais aucun vétéran du UFC. Clarke, lui, a affronté quelques gars qui ont des fiches perdantes. Alors oui, j'étais un peu déçu. »
Après sa défaite contre Alessio, en 2010, Clements remonte en selle et amorce une série de quatre victoires. La deuxième, celle contre Goulet, occupe toujours une place spéciale dans son cœur. « C'est à ce moment que j'ai su que j'avais une réelle chance au UFC. Chaque combat qui a suivi, je savais que si je perdais, mon rêve s'évaporait. »
À l'été 2011, Clements écarte Travis Brière en moins de six minutes, sa troisième victoire par K.-O. consécutive. On lui offre ensuite d'affronter Rich Clementi, un vétéran de plus de 60 combats qu'il parvient à finir avant la limite avec ses poings, un accomplissement que seulement trois autres combattants avaient réalisé avant lui.
« Après cette victoire, je croyais que je venais de lancer un message assez clair et je commençais à croire en mes chances d'être appelé par le UFC plus que jamais. Je me disais que seul mon âge pouvait jouer contre moi. »
C'est avec un corps maintes fois remodelé, mais le cœur d'un jeune promis que Clements enfilera samedi soir les gants ornés des trois lettres auxquelles il a pendant si longtemps rêvé. Son adversaire sera Keith Wisnewski, un Américain un peu plus jeune et un peu plus expérimenté qui s'est déjà battu deux fois au UFC.
"Je serais déçu si je perdais, mais toute ma vie, mon but a été d'atteindre le UFC et de pouvoir dire que j'ai réussi. Je n'aspire pas à devenir champion. Par contre, j'aimerais bien être capable de gagner quelques combats pour avoir l'occasion d'être en compétition avec les meilleurs au monde. On verra bien."
À 36 ans et encore toutes ses dents, Chris Clements profite pleinement du bonheur qui est venu le frapper comme un uppercut qu'on ne voit pas venir. La route n'a pas été facile, personne ne lui a fait de cadeau et il sait que plus l'ascension est difficile, plus le séjour au sommet est satisfaisant.
Amateurs d'arts martiaux mixtes, vous pouvez consulter mon blogue et me suivre sur Twitter.
Connaître le passé de Clements, c'est comprendre la logique derrière un raisonnement aussi pessimiste.
À l'automne 2007, par exemple, quand il se déchire un ligament croisé antérieur deux semaines avant d'affronter Jesse Bongfeldt au Centre Bell. « C'est pour ça qu'il a pu me prendre dans un étranglement arrière, raconte la victime de l'époque. J'avais une clé de bras contre la clôture et lorsqu'il a roulé pour tenter de s'en sortir, mon genou est sorti de son emplacement. Je me suis levé et j'ai essayé de secouer ma jambe pour le replacer, mais il m'a pris le dos et j'ai paniqué. »
C'était le début d'une absence de près de deux ans.
En mars 2010, Clements est à l'affiche du quatrième gala de la jeune organisation W-1, au cours duquel il doit affronter John Alessio, cette fois au Centre Pierre-Charbonneau. « Je me battais le samedi et j'avais déjà une opération prévue pour le lundi suivant. Un de mes coudes était en très mauvais état », raconte-t-il aujourd'hui en riant de ce qui fut alors une troisième défaite en quatre sorties.
Même sur le chemin qui le mène à la plus importante victoire de sa carrière, Clements n'est pas capable de contourner tous les nids-de-poule. Huit mois après sa défaite contre Alessio, l'Ontarien se voit offrir la chance d'affronter Jonathan Goulet pour la ceinture vacante de champion de la division des mi-moyens de Ringside MMA. Mais l'occasion de mettre la main sur un premier titre d'envergure et d'attirer l'attention du UFC ne vient pas sans embûches.
« J'étais en coulisses en train de me concentrer sur mon combat quand Iraj Hadin, qui faisait aussi partie de la carte et qui était en train de s'échauffer, a fait un mouvement brusque et m'a donné un coup de pied directement sur la même cheville que Chris Horodecki m'avait endommagée quelques semaines plus tôt au gym. Je me suis effondré et quand j'ai fini par me relever, je ne pouvais même plus marcher. Mon chiro a dû me faire un bandage juste avant ma marche vers l'octogone. Je suppose que l'adrénaline a fait le reste pour endormir la douleur. »
Vous comprenez maintenant peut-être un peu mieux pourquoi, quand on lui a demandé de descendre du tapis roulant et d'interrompre son entraînement pour répondre à l'appel de son gérant en janvier dernier, Chris Clements, 36 ans et encore toutes ses dents, a cru qu'une autre tuile allait lui tomber sur la tête.
Le débit de son interlocuteur était tellement nonchalant que Clements ne parvenait pas à capter l'importance du propos, à un point tel qu'il s'est senti obligé de l'interrompre.
« Attends un peu. Tu es en train de me dire que je vais me battre au UFC? », a-t-il questionné avec insistance, pour être certain qu'il avait bien entendu.
« Oui, c'est en plein ça. »
Une année de rêve
La réponse n'aurait pu être plus claire mais Clements, pantois, ne comprenait pas trop ce qui se passait. Mark Hominick, un coéquipier de longue date, s'est levé pour propager la bonne nouvelle et la vedette du jour s'est soudainement retrouvé à serrer des mains et recevoir les félicitations de ses pairs.
Ensuite? Il est remonté sur le tapis roulant et s'est remis à courir.
« Mais aussitôt que je suis arrivé à la maison, je l'ai annoncé à ma femme et c'est à ce moment que ça m'a frappé, révélait récemment le sympathique Ontarien à RDS. J'ai versé quelques larmes et elle aussi s'est mise à pleurer. Nous sommes ensemble depuis le TKO 25, où j'ai brisé le record du monde pour le K.-O. le plus rapide. Elle est avec moi depuis le début de ma carrière et elle sait ce que tout ça représente pour moi. »
Si un génie sortait d'une lampe demain matin et lui proposait de réaliser ses trois vœux les plus chers, Clements le renverrait poliment d'où il vient en lui faisant comprendre qu'il arrive en retard. Au cours de la dernière année, ce fils d'une famille modeste de Chatham a marié l'amour de sa vie, a vécu la naissance de son premier enfant, une petite fille prénommée Averie Belle, et a reçu l'appel dont il a rêvé toute sa vie.
Cette récente promotion vient satisfaire une attente cultivée pendant 20 ans. Clements a tout juste l'âge de conduire quand il entre pour la première fois dans une école de taekwondo. « J'étais ceinture blanche, mais je pouvais tenir mon bout à l'entraînement avec des ceintures noires. J'entrais dans un gym de boxe et j'étais presque instantanément le meilleur athlète du club. À l'école secondaire, je faisais partie de toutes les équipes imaginables, qu'on parle d'athlétisme, de basketball ou même de badminton. Mais combattre a toujours été naturel pour moi. »
Ses études collégiales à Sarnia complétées, Clements se laisse un peu aller. Le gymnase demeure un lieu qu'il fréquente sur une base régulière, mais entre quelques coups sur le sac de sable et les répétitions sous des kilos de fonte, il sent ses ambitions s'envoler. Puis, un jour, un encart attire son attention dans l'hebdomadaire local. Un certain John Fraser vient d'inaugurer un centre d'entraînement où il se prépare notamment pour des combats amateurs. Le lendemain, Clements lui rend visite.
« Il m'a montré ce qu'était une clé de bras et un triangle, nous avons échangé quelques coups et une semaine plus tard, j'étais le nouvel entraîneur de boxe du gym tandis que lui était l'entraîneur de grappling. Notre connaissance des arts martiaux mixtes était limitée, mais nous avions confiance en nos propres habiletés et étions à la tête d'une belle équipe. »
En 2004, Clements prend la route pour participer à un séminaire donné par Chuck Liddell et y rencontre Shawn Tompkins, qui le convainc de déménager à London pour se joindre à son équipe. Rapidement, il se lie d'amitié avec Hominick, Sam Stout et les autres jeunes loups qui allaient bientôt devenir les têtes d'affiche de cette nouvelle alliance.
Frustration et jalousie
Clements commence sa carrière professionnelle un an plus tard et rapidement, il fait le voyage à Montréal avec ses coéquipiers pour participer aux populaires événements TKO. Hominick et Stout sont déjà des vedettes de l'organisation et les débuts de leur frère d'arme coïncident avec leur passage sur la scène internationale.
Clements n'a que deux combats à son actif lorsque ses amis accèdent aux ligues majeures.
« Mark a fait ses débuts au UFC contre Yves Edwards, qui était mon combattant favori dans le monde entier, celui qui me servait d'inspiration plus que quiconque. Quand j'ai vu Edwards perdre contre un gars avec qui je mettais les gants à chaque jour au gymnase, ça m'a ouvert les yeux. C'est là que j'ai compris que je pouvais me rendre là moi aussi. »
Mais les années passent et Clements sent qu'on le laisse derrière. Les blessures à répétition affectent progressivement son humeur et la frustration devient encore plus vive lorsqu'il voit des confrères et compatriotes qu'il juge moins talentueux obtenir la chance qu'il convoite.
Jesse Bongfeldt. Sean Pierson. Mitch Clarke. Pourquoi eux et pas lui?
« Ils ont bien aligné quelques victoires, mais ils n'ont jamais affronté des gars du calibre de mes adversaires. Pierson a battu Fabio Holanda, Iraj Hadin et Ricky Goodall, mais aucun vétéran du UFC. Clarke, lui, a affronté quelques gars qui ont des fiches perdantes. Alors oui, j'étais un peu déçu. »
Après sa défaite contre Alessio, en 2010, Clements remonte en selle et amorce une série de quatre victoires. La deuxième, celle contre Goulet, occupe toujours une place spéciale dans son cœur. « C'est à ce moment que j'ai su que j'avais une réelle chance au UFC. Chaque combat qui a suivi, je savais que si je perdais, mon rêve s'évaporait. »
À l'été 2011, Clements écarte Travis Brière en moins de six minutes, sa troisième victoire par K.-O. consécutive. On lui offre ensuite d'affronter Rich Clementi, un vétéran de plus de 60 combats qu'il parvient à finir avant la limite avec ses poings, un accomplissement que seulement trois autres combattants avaient réalisé avant lui.
« Après cette victoire, je croyais que je venais de lancer un message assez clair et je commençais à croire en mes chances d'être appelé par le UFC plus que jamais. Je me disais que seul mon âge pouvait jouer contre moi. »
C'est avec un corps maintes fois remodelé, mais le cœur d'un jeune promis que Clements enfilera samedi soir les gants ornés des trois lettres auxquelles il a pendant si longtemps rêvé. Son adversaire sera Keith Wisnewski, un Américain un peu plus jeune et un peu plus expérimenté qui s'est déjà battu deux fois au UFC.
"Je serais déçu si je perdais, mais toute ma vie, mon but a été d'atteindre le UFC et de pouvoir dire que j'ai réussi. Je n'aspire pas à devenir champion. Par contre, j'aimerais bien être capable de gagner quelques combats pour avoir l'occasion d'être en compétition avec les meilleurs au monde. On verra bien."
À 36 ans et encore toutes ses dents, Chris Clements profite pleinement du bonheur qui est venu le frapper comme un uppercut qu'on ne voit pas venir. La route n'a pas été facile, personne ne lui a fait de cadeau et il sait que plus l'ascension est difficile, plus le séjour au sommet est satisfaisant.
Amateurs d'arts martiaux mixtes, vous pouvez consulter mon blogue et me suivre sur Twitter.