Des anciens champions et un gangster canadien, une combinaison qui promet à Calgary
UFC mercredi, 25 juil. 2018. 17:14 jeudi, 12 déc. 2024. 23:03L’UFC 149 avait été un désastre. C’est l’une des pires cartes qui n’a jamais existé. Dana White s’était excusé aux gens de Calgary et pour avoir été sur place, je peux vous dire que la soirée avait été longue. Mais cette fois, avec les combats présentés sur papier, bien minces sont les chances que la soirée soit décevante.
C’est toute une carte qui nous attend samedi sur les ondes de RDS2!
Premièrement parce qu’un petit gars de chez nous tentera de gravir un échelon de plus vers le sommet. Et deuxièmement parce que la carte principale promet d’être enlevante avec en vedette plusieurs gros noms et anciens champions de l’organisation.
À tout seigneur tout honneur, parlons d’abord du « Québec Kid ». Ou plutôt du « Canadian Gangster »! Olivier Aubin-Mercier a tout un défi sur les épaules face à un combattant mystérieux en Alexander Hernandez. Dans le premier combat de la carte principale présenté à Fox aux États-Unis – c’est très gros pour lui – Aubin-Mercier affrontera un spécialiste du combat debout qui a prouvé toute sa puissance dans son seul combat dans l’UFC. Une entrée par la grande porte avec un percutant K.-O. en seulement 42 secondes face à un top-10 de la catégorie en Beneil Dariush. Sa rapidité et son explosivité pourraient donner des maux de tête à Olivier si le combat reste debout. Cependant, le Québécois est intelligent et il sait que s’il réussit à amener le combat au sol, c’est lui qui a l’avantage. Je crois qu’Aubin-Mercier a maintenant l’expérience nécessaire pour ne pas se laisser berner par un adversaire de ce calibre. Il est dangereux et il le sait. Ce sera vraiment une guerre de stratégies.
Olivier, c’est un « grinder ». Sa combativité et sa condition physique exemplaire lui permettront selon moi de pousser Hernandez contre le grillage pour finalement l’amener au sol. Même s’il s’est beaucoup amélioré debout, il ne faut pas qu’il reste dans les forces de son rival.
Il ne reste qu’un seul Québécois dans l’UFC, mais je crois qu'Olivier a tous les outils pour bien représenter la province vers les plus hauts sommets après Georges St-Pierre et moi-même. C’est ce week-end que ça continue.
Une revanche qui s’annonce explosive
Dans la finale du gala, je m’attends à un combat aussi endiablé que le premier affrontement entre Eddie Alvarez et Dustin Poirier. C’est très dommage que le premier combat se soit terminé sans décision après un coup de genou illégal d’Alvarez. C’est d’ailleurs dans une zone grise et dans la controverse que le tout s’est produit, mais maintenant, peu importe. Il fallait un combat revanche et nous l’avons.
Dustin Poirier en est à son dernier combat de son contrat avec l’UFC donc c’est une motivation supplémentaire de donner un bon spectacle. En fait tu ne peux qu’être motivé en approchant ce combat. Les deux sont si près d’un championnat du monde qu’une victoire pourrait enfin les approcher du but ultime. Ça va se décider quand la cloche va sonner parce que les deux se ressemblent beaucoup. Alvarez est peut-être un meilleur lutteur, mais on ne l’a pas vraiment vu dans le premier duel. Les deux sont tellement explosifs et en confiance qu’on peut s’attendre à des feux d’artifice sur la grande scène de FOX.
Est-ce qu’Alvarez aura une autre chance de mettre la ceinture autour de lui ou est-ce que Poirier aura enfin l’opportunité de participer à un combat de championnat? C’est tellement difficile à prédire.
Le pire ou le meilleur de José Aldo?
Difficile à dire quelle version du Brésilien se présentera face à Jeremy Stephens dans un combat ultra intriguant. Tout d’abord, Aldo se battra sans ceinture à l’enjeu pour la première fois depuis le 7 juin 2009 soit à ses 14 derniers combats. La question qui reste sans réponse c’est surtout est-ce qu’il a la motivation pour redevenir champion du monde? Tombant dans un combat « ordinaire », rien n’est moins sûr. Je l’espère parce que devant lui, Stephens l’a, la motivation! Il est sur une série de trois victoires et il cogne solide donc il ne faut vraiment pas qu’Aldo arrive dans l’octogone sur les talons parce qu’il va se faire déborder. Il doit revenir à l’ancien José Aldo : solide, avec de bons coups de pieds aux jambes et capable de se dresser devant son adversaire.
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J’ai beaucoup de misère à choisir un favori dans ce combat, car Aldo est sur une pente descente alors que Stephens est en mission. Advenant une quatrième défaite en cinq combats, c’est probablement la retraite qui attend l’ancien champion, surtout s’il se fait knocker. Sa motivation semble quelque peu disparaître malheureusement.
Jedrzejczyk vers la rédemption
Tout de suite après Aubin-Mercier, c’est l’ancienne championne Joanna Jedrzejczyk qui montera dans l’octogone. Après deux défaites face à Rose Namajunas, la nouvelle reine qui l’a détrônée, Jedrzejczyk n’a pas le droit à l’erreur. Oui, elle sait fait pincer, mais elle doit revenir à ses bonnes habitudes face à la numéro cinq de la catégorie Tecia Torres.
L’Américaine aime rester debout et je crois qu’elle ne pourra pas soutenir les frappes de la Polonaise. Advenant une victoire, elle mériterait de ravoir une chance à la ceinture après avoir marqué cette division des 115 livres pendant des années.
* propos recueillis par David Rioux