Sainz partira 1er à Singapour, loin devant Verstappen
SINGAPOUR - Le Grand Prix de Singapour sera-t-il le théâtre de la fin de l'hégémonie Verstappen et Red Bull en Formule 1? En difficulté depuis le début du week-end, le solide meneur du championnat Max Verstappen et son coéquipier Sergio Pérez partiront loin derrière le détenteur de la position de tête Carlos Sainz, dimanche sur le tracé urbain de Marina Bay.
Le Néerlandais ne s'élancera que 11e, devant son coéquipier mexicain Pérez, seulement 13e.
« J'ai juste vécu un terrible moment », a d'ailleurs réagi le premier, double champion du monde en titre, qui a fait l'objet d'enquêtes pour avoir gêné des pilotes en piste et dans la voie des puits durant les qualifications. Il n'a finalement pas écopé de pénalité sur la grille mais de réprimandes pour deux des trois actions pour lesquelles il était visé.
C'est la première fois depuis le GP de Russie en 2018 qu'aucune Red Bull n'a disputé la dernière séance des qualifications où se joue la position de tête, et que seuls les dix plus rapides de la Q2 (où ont été éliminées les Red Bull) peuvent courir.
Plus tôt cette saison, Verstappen était parti de la 15e place en Arabie Saoudite, sa pire performance en 2023, à cause d'un problème sur sa monoplace. Il avait toutefois terminé la course deuxième derrière Pérez... De bonne augure pour la course dimanche?
Le principal intéressé n'y croit pas: « On n'attend pas grand chose pour demain, on ne peut pas vraiment dépasser sur ce circuit, et d'habitude on a un avantage de rythme, mais là, on le l'aura pas », a-t-il déploré au micro de Canal+.
Sainz enchaîne
Les déboires de Red Bull font des heureux parmi lesquels Ferrari et son pilote Carlos Sainz, qui a signé dans la nuit, et la fournaise, de Singapour sa deuxième pole consécutive après celle décrochée en Italie début septembre.
Très à l'aise au volant de sa Ferrari, il s'élancera dimanche devant le Britannique George Russell (Mercedes) et son coéquipier, le Monégasque Charles Leclerc, 3e.
L'écurie autrichienne relégué loin derrière, « c'est la meilleure opportunité que l'on a là de les battre depuis le début de la saison », s'est d'ailleurs réjouit Leclerc.
Depuis le début de l'année, Red Bull s'est imposé sur chacune des 14 manches déjà disputées, avec notamment 12 victoires pour Verstappen à lui seul. Lors du dernier GP, il a même signé un nouveau record de dix victoires d'affilée après son succès en Italie.
Dimanche, l'équipe a d'ailleurs une première chance théorique de s'offrir un second sacre d'affilée au championnat du monde des constructeurs. Mais pour y parvenir, il faudrait que ses pilotes terminent aux deux premières places du GP.
Dans le même temps, si Mercedes, deuxième du championnat, ne marque aucun point (ou un seul si Red Bull récupère également le point du meilleur temps), Red Bull sera alors déclarée championne pour la sixième fois de son histoire. Un scénario toutefois peu probable.
Violent accrochage
La première partie des qualifications (Q1) a été marquée par une violente sortie de piste de Lance Stroll.
Dans son dernier tour rapide pour s'assurer une place dans le top-15 synonyme de passage en Q2, le Canadien est venu violemment percuter le mur à pleine vitesse, arrachant une large partie de l'avant gauche de son Aston Martin, avant d'échouer au milieu de la piste.
Le pilote, qui a manqué de se faire percuter par la McLaren de Lando Norris qui le suivait, est sorti indemne de sa monoplace. Il partira 20e et dernier sur la grille dimanche.
Sur un circuit raccourci et modifié à cause de travaux, passant de 23 à 19 virages avec une ligne droite plus longue, le Néo-Zélandais Liam Lawson, qui remplace l'Australien Daniel Ricciardo toujours blessé a la main, a encore brillé au volant de son AlfaTauri, s'offrant même le luxe de sortir Verstappen du top-10 de la Q2.
Le jeune pilote de 21 ans partira 10e, derrière la Haas de l'Allemand Nico Hulkenberg, 9e et l'Alpine du Français Esteban Ocon, 8e.
Sachant qu'il est difficile de doubler en course, les positions sur la grille et la qualité des départs risquent d'être cruciales au coup d'envoi de la course donné.