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RÉSULTATS

Fernando Alonso, la cure de jouvence

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PARIS, France - Les années ne semblent pas avoir de prise sur le « Taureau des Asturies » : à 42 ans, Fernando Alonso connaît une seconde jeunesse avec Aston Martin et n'a jamais été aussi proche de rouvrir son compteur de victoires en Formule 1, arrêté à 32 depuis 2013.

À la veille de disputer la plus longue saison de l'histoire de la F1, un record de 24 Grands Prix attendent les pilotes, le double champion du monde 2005 et 2006 savoure : « les résultats obtenus lors des tests physiques que nous effectuons chaque saison n'ont jamais été aussi bons que cette année ».

L'Espagnol, plus en forme que jamais, entamera ce week-end à Bahreïn sa 21e saison dans la catégorie reine du sport auto. Et il lorgne sur une 33e victoire en F1. S'il y parvenait, il entrerait dans le club des dix vainqueurs de Grand Prix âgés de plus de 40 ans, le premier depuis le Britannique Nigel Mansell en 1994.

Cette renaissance, « Nando » la doit notamment à Aston Martin. Loin des meilleures en 2022, l'écurie anglaise qu'il a rejointe en 2023 a étonné tout le monde par son regain de performances cette année-là, surtout au début.

« Cette saison est incroyablement et étonnamment bonne », appréciait l'Espagnol dans une interview à l'AFP au printemps 2023. « Nous pensions avoir une voiture performante mais pas au point de rivaliser avec Mercedes et Ferrari, ce qui nous a surpris ».

L'an dernier, Alonso a enchaîné les podiums (huit en 22 courses), ce qui n'était pas arrivé depuis quasiment dix ans, exception faite du Qatar en 2021 avec l'écurie française Alpine. Quatrième du championnat, il n'avait plus été à pareille fête depuis les saisons 2012 et 2013, qu'il avait terminé à la deuxième place.

« Avec la saison 2012 (quand il a lutté pour le titre face à l'Allemand Sebastian Vettel, ndlr), je considère cette saison comme étant ma meilleure saison, meilleure que 2005 et 2006. »

« Courir encore quelques années »

Arrivé en Formule 1 en 2001 chez Minardi – le triple champion du monde en titre Max Verstappen était alors âgé d'à peine 3 ans – Alonso a depuis connu plusieurs vie sur les routes et les circuits.

Double champion du monde avec Renault, passé chez Ferrari (2010-2014), sans toutefois arriver à décrocher un nouveau titre, l'Espagnol s'est ensuite rabougri chez McLaren (2015-2018).

Faute d'avoir les moyens de gagner à nouveau, le natif d'Oviedo a ensuite quitté la F1 pendant deux ans. Le temps de remporter les 24 Heures du Mans en 2018 (quand il était encore en F1) et 2019, le titre de champion du monde d'endurance en 2018-2019, avec Toyota, et de participer aux 500 Miles d'Indianapolis et au rallye-raid Dakar.

Un hiatus qui s'est révélé être bénéfique d'après le champion : « cela m'a aidé, peut-être pas tant au niveau du style de pilotage que de la mentalité et de l'approche, de la motivation », expliquait-il l'an dernier à l'AFP.

« Quand on est en F1 depuis 18 ans, ce n'est pas que l'on perd sa motivation, je l'ai toujours eue, mais j'étais fatigué de voyager, de la routine, de répéter les mêmes choses, donc ces deux années ont été très rafraîchissantes, j'ai rechargé mes batteries », poursuivait-il, assurant aujourd'hui être « beaucoup plus frais, heureux d'arriver tôt sur le circuit ».

Revenu dans la catégorie reine en 2021 avec Alpine, Alonso n'avait pas fait mieux qu'une 9e place au championnat – en 2022 – saison durant laquelle il avait battu le record de départs en Grand Prix, dépassant au compteur le retraité Finlandais Kimi Raïkkönen qui en comptait 350.

Où s'arrêtera le quadragénaire? « Il y a quelques années, j'aurais dit que 41 ou 42 ans était l'âge limite (pour courir en F1, ndlr) mais après avoir vu l'an dernier ma motivation et mes bonnes performances, j'ai pensé que je pourrais courir encore quelques années [...] si on reste donc motivé et engagé, on peut imaginer piloter jusqu'à 48, 49 ou même 50 ans », avait-il déclaré mi-février.

Qui sait, le Benjamin Button de la F1, qui prendra samedi le départ de son 379e GP, aura peut-être un jour dans le viseur un autre record: celui du pilote le plus vieux en Formule 1, qui appartient au Monégasque Louis Chiron, pilote à 55 ans et 9 mois en 1955.