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Lance Stroll espère que la chance tournera bientôt en sa faveur

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MONTRÉAL - Pour la première fois de sa carrière, le pilote québécois Lance Stroll se présentera au Grand Prix de Formule 1 du Canada avec l'une des voitures les plus compétitives du plateau.

Mais il devra obtenir un petit coup de pouce de la chance pour se retrouver sur le podium, dimanche.

Le principal intéressé ne s'en fait d'ailleurs pas outre mesure avec les attentes que certains amateurs de course québécois pourraient avoir envers lui. Stroll, détendu comme à son habitude, convoite toujours sa première victoire en F1, après avoir réussi trois podiums en 129 départs en carrière.

« J'ai de toute évidence de meilleures opportunités cette saison, mais ce sera un autre week-end hasardeux en raison, vous savez, de la météo. Ce sera un facteur déterminant, alors nous devrons voir comment ça ira en piste », a-t-il d'abord déclaré jeudi après-midi, alors qu'une pluie soutenue s'abattait sur les paddocks.

Stroll a du même souffle rappelé qu'il avait dû travailler d'arrache-pied cette saison simplement pour rattraper le retard accumulé à la suite de sa chute à vélo survenue alors qu'il était à l'entraînement cet hiver en Espagne. Résultat: Une fracture à un poignet et de nombreuses ecchymoses.

« Je ressens encore de petits pincements, parfois. Certains mouvements m'ennuient encore, mais j'ai l'impression d'être à 100 pour cent depuis Monaco », a dit le pilote de Mont-Tremblant.

C'est d'ailleurs ce qui a poussé son père Lawrence Stroll, le propriétaire de l'écurie Aston Martin, à récemment déclarer qu'il était confiant de voir son fils piloter « au même niveau que Fernando Alonso d'ici la fin de la campagne ».

« Ouais, j'essaie d'être au sommet de ma forme chaque week-end, et je crois que ça pourrait se produire éventuellement. Mais pour l'instant, je dois me concentrer sur moi-même et sur ce que je peux contrôler », a résumé l'athlète âgé de 24 ans, dont le meilleur résultat jusqu'ici est une quatrième place en avril au Grand Prix d'Australie.

De son côté, Alonso, troisième au classement des pilotes après avoir acquis cinq podiums en sept courses, estime qu'il manque très peu d'éléments pour que son coéquipier s'établisse dans l'élite de son sport.

« Lance a déjà fait des étincelles à l'occasion lors des dernières saisons, en qualifications et en course. Puis, parfois, à d'autres courses, il a joué de malchance et les résultats n'étaient pas au rendez-vous. Je crois que la constance sera la clé pour la suite de sa carrière, s'il veut lutter pour être dans le top-5 », a évoqué le double champion du monde.

« Mais avec sa passion, et son dévouement, je suis certain que ce n'est qu'une question de temps avant que tout ça se concrétise », a-t-il ajouté.

Une chimie visible à l'oeil nu

De son côté, Mike Krack, le directeur des opérations chez Aston Martin, s'est dit agréablement surpris de la chimie qui s'est rapidement développée entre Stroll et Alonso cette saison.

« Oui, la différence est visible à l'oeil nu, a-t-il dit jeudi matin. Lance le connaît depuis longtemps, même s'ils ne sont coéquipiers que depuis cette saison. En fait, ils se connaissent depuis l'époque où Alonso était chez Ferrari, et que Lance faisait partie de leur académie. La dynamique est donc totalement différente (de celle avec Sebastian Vettel l'an dernier).

« Ils s'entraident, on l'entend sur les ondes radio. Mais pas seulement sur les ondes radio; lors des réunions, ils discutent entre eux, essaient de s'encourager, de trouver des pistes de solution aux problèmes », a-t-il expliqué.

« Il y a un niveau de maturité entre ces deux pilotes que je n'ai pas vu depuis longtemps parce qu'ils sont habituellement très égoïstes, et ça nous aide considérablement à progresser en tant qu'équipe, car ça change totalement la manière de travailler des ingénieurs entre eux », a poursuivi Krack.

Le directeur de l'équipe estime donc que le meilleur est à venir cette saison dans le cas de Stroll. À une condition.

« Il a besoin d'un peu de chance », a-t-il évoqué.

Surtout à vélo, bien sûr.