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RÉSULTATS

Max Verstappen, au nom du père

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Il rejoint au palmarès plusieurs de ses illustres aînés comme l'Écossais Jackie Stewart ou le Brésilien Ayrton Senna. Poussé par un père ancien pilote de Formule 1, Max Verstappen a conquis un troisième titre mondial de rang en Formule 1 samedi au Qatar. En attendant mieux encore.

Maître quasi-incontesté des tracés de F1 depuis son épique duel pour la couronne mondiale remporté en 2021 contre Lewis Hamilton, « Mad Max » n'a laissé aucune chance à la concurrence cette saison. À 26 ans seulement, le Néerlandais entre désormais dans le club fermé des onze pilotes titrés au moins trois fois.

Né en Belgique à Hasselt le 30 septembre 1997 - d'une mère belge, Sophie Kumpen, ancienne championne de karting, et d'un père Néerlandais, Jos Verstappen, ancien coéquipier de Michael Shcumacher en 1994 -, sa destinée était déjà tracée: "il était clair que j'allais aussi piloter", expliquait le jeune Max en 2015.  

« Mes parents sont divorcés mais quand je rentre à la maison, nous continuons à parler course. On est vraiment une famille de pilotes ».

Bercé par les vrombissements des moteurs, le jeune garçon joufflu s'installe dans un kart à quatre ans.

« On parlait toujours de compétition à la maison et Max insistait de plus en plus pour rouler en kart. Je ne l'ai jamais forcé, j'ai plutôt cédé à sa demande pressante! », racontait en 2014 Jos - « le Boss » - Verstappen.

Dès lors, Verstappen fils construira sa propre histoire, quoique dans la lignée de ses parents, notamment celle de son père, auteur de deux podiums en 107 Grands Prix entre 1994 et 2003.

« Reconnaissant »

« Ce qu'il a fait pour moi est difficile à expliquer. Dès qu'il a arrêté la F1, il a consacré les douze années suivantes à essayer de tout faire pour que je sois là où j'en suis aujourd'hui », retraçait en 2022 le fils à propos de son père.

L'occasion également pour le champion du monde de se rappeler du « nombre d'heures passées à voyager à travers l'Europe » en van - comme du travail fourni par Jos Verstappen. « Quand je me réveillais et que j'allais à l'école, il m'y emmenait puis retournait à l'atelier continuer son travail. Quand je le retrouvais, il était toujours sur le banc d'essai ».

« Je l'aidais, il me montrait ce qu'il faisait parce qu'il voulait que je comprenne ce qui me motivait. Quand j'y repense, c'est fou, je suis vraiment reconnaissant pour ces moments-là ».

Des moments où il s'est aussi parfois heurté au caractère rigide de son père: "il a toujours été très strict avec moi lorsque les choses ne se passaient pas comme prévu", confessait Max Verstappen dans une biographie publiée en 2022.

« Je n'ai jamais eu de surprises en F1 parce que personne n'était aussi dur avec moi que lui ».

Au « Max » par nature

Ado revêche à ses débuts, le Néerlandais a appris à maîtriser son tempérament parfois qualifié d'"agressif" sur la piste - et montre désormais une facette de sa personnalité plus réfléchie.

Grâce à un indéniable talent, il a effacé plusieurs records de précocité: avec Toro Rosso en 2015, il devient le plus jeune pilote au départ d'un GP de F1. En Espagne en 2016, à 18 ans, il s'impose comme le plus jeune pilote vainqueur d'un GP (et aussi à monter sur un podium et à mener un GP)... Et d'autres encore.

Cette saison, le protégé de Red Bull - avec qui il est engagé jusqu'en 2028 - a balayé un record vieux de dix ans en remportant dix victoires consécutives en Grand Prix, plus qu'aucun autre pilote avant lui.

Discret sur sa vie personnelle, Verstappen ne s'épanche pas sur les réseaux sociaux: au milieu de dizaines de photos de F1, on trouve quelques clichés avec sa petite amie Kelly Piquet, fille du triple champion du monde brésilien Nelson Piquet.

Parfois loin du politiquement correct, le Batave ne se montre pas engagé pour la défense d'une cause. "Je suis un gars normal", aime-t-il répéter. Normal, mais triplement couronné roi de la catégorie reine du sport auto.