Verstappen et Leclerc partiront en fond de grille
SPA-FRANCORCHAMPS, Belgique - Avec les deux premiers du championnat, Max Verstappen (Red Bull) et Charles Leclerc (Ferrari), pénalisés dimanche sur la grille de départ, Carlos Sainz (Ferrari) enfile le costume de favori pour la position de tête du Grand Prix de Belgique après les essais vendredi.
Ils se battront encore, mais cette fois en fond de grille : sanctionnés car leurs écuries ont changé des pièces mécaniques au-delà du quota autorisé, Verstappen et Leclerc, séparés d'un gouffre de 80 points avant cette 14e manche, partiront de derrière dimanche.
En leur absence, c'est l'Espagnol Sainz qui fait figure de favori avec sa rapide Ferrari. Même s'il a lui aussi changé des éléments, en l'occurrence sa boite de vitesses, cela a été fait dans les limites autorisées.
Sous une pluie fine puis intense, Sainz a pris le meilleur temps de la première session d'essais libres sur le circuit mythique de Spa-Francorchamps, avant de signer le 5e chrono lors de la 2e session en fin d'après-midi, dominée par Verstappen.
Lewis Hamilton, qui vise un premier succès en 2022, tout comme son collègue chez Mercedes George Russell, peuvent aussi y croire un peu plus avec les sanctions pour l'ogre Verstappen (huit victoires en 13 courses) et son poursuivant (3 victoires).
Pluie de pénalités
Ce vendredi pluvieux a rappelé aux spectateurs le déluge qui s'était abattu sur les Ardennes belges en 2021. Verstappen avait remporté un non-Grand Prix, après deux tours seulement derrière la voiture de sécurité.
Le temps devrait s'améliorer samedi et dimanche pour les qualifications et la course, évitant un bis repetita aux malheureux fans de l'an dernier, invités cette fois en compensation du fiasco vécu.
Plus que la pluie, ce sont les pénalités qui tomberont sur la grille, en raison de nombreux changements d'éléments moteur ou de boite de vitesses.
Outre Verstappen et Leclerc, partiront aussi avec des pénalités Lando Norris (McLaren), Esteban Ocon (Alpine), Valtteri Bottas (Alfa Romeo) et Mick Schumacher (Haas). Reste à connaître leur ordre de départ, qui sera fonction de leur résultat en qualification (samedi).
La journée de vendredi a surtout été marquée par une annonce très attendue: l'arrivée d'Audi en F1 en 2026, comme motoriste.
La marque de luxe aux quatre anneaux sera associée à un partenaire châssis qui devrait être dévoilé avant la fin de l'année, selon le PDG Markus Duesmann présent en Belgique pour une conférence de presse matinale.
Ce partenaire pourrait être Sauber: l'écurie basée en Suisse est aujourd'hui engagée sous le nom d'Alfa Romeo. Mais la marque italienne a justement annoncé vendredi que cette alliance allait prendre fin après la saison 2023.
Pour le mariage Audi-Sauber, la voie est désormais libre. Comme pour l'arrivée, attendue également en 2026, d'une autre marque du groupe Volkswagen: Porsche. L'annonce d'une association avec Red Bull est attendue par la F1 ces prochaines semaines.
Un autre dossier brûlant ce week-end concerne la prolongation espérée par le Grand Prix de Belgique. A la différence du Grand Prix de France, qui sort du calendrier l'an prochain, Spa pourrait prolonger pour 2023.
Le GP belge pourrait bénéficier du retour plus tardif qu'espéré de l'Afrique du Sud. Après le dernier Grand Prix dans le pays et sur le continent africain en 1993, la F1 compte y revenir mais ce retour ne devrait pas être effectif avant 2024.