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L'optimisme de Lewis Hamilton, les préoccupations de Charles Leclerc

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MONTRÉAL - Si Mercedes croit avoir trouvé son étoile polaire à l'aube du Grand Prix de Formule 1 du Canada, Ferrari, elle, semble avoir carrément perdu le Nord.

Le pilote Mercedes Lewis Hamilton semblait particulièrement optimiste en vue de la fin de semaine après avoir grimpé sur le podium en compagnie de son coéquipier George Russell pour la première fois de la saison lors de la dernière course, au Grand Prix d'Espagne.

« Nous venons de connaître une séquence plutôt difficile, mais dernièrement le vent a tourné », a d'abord mis en contexte le détenteur de sept victoires en carrière au Grand Prix du Canada.

« J'ai l'impression que nous avons obtenu de petites victoires au cours des dernières courses, même si tout ça est relatif. Certes, nous n'avons pas savouré de véritable victoire, mais notre doublé (en Espagne) était une petite victoire. Nous avons trouvé notre étoile polaire – nous savons maintenant dans quelle direction nous devons aller–, et même si nous n'avons toujours pas toutes les solutions à nos problèmes, nous croyons, en tant qu'équipe, pouvoir nous y rendre », a expliqué le Britannique, galvanisé.

Hamilton a également profité de l'occasion pour brièvement aborder son avenir, lui qui est toujours sans contrat en vue de la saison prochaine. Il a d'ailleurs indiqué qu'il y avait eu des progrès récemment dans les pourparlers avec l'écurie allemande, sans toutefois vouloir entrer dans les détails ni établir d'échéanciers pour conclure un nouveau pacte.

Le Britannique âgé de 38 ans, qui compte 103 victoires en carrière en F1, affichait un état d'esprit qui contrastait avec celui de Charles Leclerc.

Après tout, son équipe, Ferrari, n'est plus l'ombre d'elle-même depuis quelques saisons. Et rien ne s'est arrangé en 2023, alors que Red Bull, Mercedes et même Aston Martin semblent être supérieures à la 'Scuderia'.

Il fallait voir l'air piteux de Leclerc en conférence de presse jeudi pour comprendre le désarroi qui règne chez l'écurie italienne présentement.

« Nous ne sommes pas satisfaits de nos performances cette saison, a dit d'emblée Leclerc. Nous sommes très loin des attentes que nous entretenions en début de saison. (...) Nous devons comprendre pourquoi ça ne fonctionne pas, et présentement nous n'avons pas d'explications. C'est un peu préoccupant. »

« Nous n'apporterons aucune innovation à la voiture ici, à Montréal. Donc, il ne faut pas s'attendre à un miracle. Nous devons tenter d'exploiter au maximum le potentiel de notre voiture actuelle, et la comprendre mieux, en termes de réglages, même si je ne m'attends pas à de véritables progrès en fin de semaine », a poursuivi le Monégasque, qui pointe au septième rang du championnat des pilotes, tout juste derrière son coéquipier Carlos Sainz fils, sixième.

Alonso danse sous la pluie

S'il y a un consensus en vue du Grand Prix de Formule 1 du Canada, c'est que le pilote Red Bull Max Verstappen sera le favori pour l'emporter en fin de semaine.

Le Hollandais, confortablement installé en tête du championnat des pilotes avec 170 points, convoitera d'ailleurs une sixième victoire en huit courses cette saison. Il devra toutefois se méfier, comme tous les autres pilotes, de Dame Nature.

Les prévisions météorologiques font état d'averses sporadiques, ce qui pourrait venir mêler les cartes. Au grand plaisir de l'Espagnol Fernando Alonso, le coéquipier du Québécois Lance Stroll chez Aston Martin.

Et pour cause.

Alonso avait profité des averses l'an dernier pour se faufiler sur la première ligne de la grille de départ, au volant d'une étonnante Alpine. Un exploit qu'il espère reproduire cette saison.

« Nous sommes à Montréal, l'un des circuits historiques de la F1, et je conserve de bons souvenirs ici. L'an dernier, par exemple, je m'étais élancé de la deuxième place après une séance de qualifications chaotique sous la pluie. Il pourrait de nouveau pleuvoir en fin de semaine, donc nous devrons garder un oeil sur le radar météo », a déclaré Alonso, qui avait éventuellement fini neuvième à Montréal en 2022.

« Ce circuit est amusant, mais les dépassements sont difficiles et les courses sont parfois imprévisibles. Il faudra donc qu'on soit prêt à tout. Nous avons apporté des améliorations à la voiture et nous espérons que tout se déroulera sans anicroche afin de marquer le plus de points possible », a ajouté le vétéran âgé de 41 ans, qui compte cinq podiums et pointe au troisième rang du championnat avec 99 points.

Pour sa part, Perez a admis jeudi que Red Bull commence à ressentir le souffle chaud de ses adversaires dans son cou.

« Nous disposons d'une bonne voiture, et nous devrions engranger beaucoup de victoires d'ici la fin de la campagne, a reconnu le Mexicain, deuxième au classement avec 117 points. Mais nos adversaires se rapprochent constamment. »

Quant à savoir s'il disposera de la meilleure voiture une fois de plus en fin de semaine, Perez a paru hésitant.

« C'est une question épineuse. C'est de plus en plus serré, comme on l'a vu à Barcelone, et il y a toujours une ou deux équipes qui peuvent s'approcher très dangereusement (de nous). Et si on prend en compte les prévisions météo – elles ont l'air très mauvaises –, alors il faudra être prudent », a-t-il résumé.

Perez et les 19 autres pilotes du peloton donneront leurs premiers coups de roue vendredi, dans le cadre des deux premières séances d'essais libres. Une troisième séance d'essais libres se déroulera samedi, avant la séance de qualifications. Le Grand Prix du Canada sera ensuite présenté dimanche, à compter de 14h, heure locale.