Quatre éléments à surveiller au Grand Prix de Belgique
Formule 1 jeudi, 27 août 2020. 08:38 jeudi, 27 août 2020. 13:00Ne manquez pas la 2e séance d'essais libres du Grand Prix de Belgique vendredi dès 9 h dans notre environnement multiplex.
SPA-FRANCORCHAMPS, Belgique – Ceux et ce qu'il faudra surveiller lors du Grand Prix de Belgique, 7e manche du Championnat du monde de Formule 1, sur le circuit de Spa-Francorchamps de vendredi à dimanche, toujours à huis clos.
La valse des transferts
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Avec la moitié des baquets déjà attribués, le marché des transferts pour 2021 est considérablement avancé, mais la manche belge marque en général une accélération. Et avec le réengagement la semaine dernière des dix écuries pour la saison prochaine et au-delà, les discussions vont rapidement battre leur plein. On attend la prolongation de Lewis Hamilton chez Mercedes, la confirmation ou non des rumeurs liant Sebastian Vettel – qui n'a toujours « rien à dire » – et Racing Point (future Aston Martin), l'identité de l'équipier de Max Verstappen chez Red Bull et par ricochet celle des pilotes AlphaTauri. Haas (où les négociations n'ont pas encore débuté selon Romain Grosjean et Kevin Magnussen) et Alfa Romeo (où Kimi Räikkönen n'a « pas encore décidé » si l'heure était venue de prendre sa retraite) ont aussi des annonces à faire. Une fois n'est pas coutume, on regarde aussi du côté des dirigeants d'écurie : Toto Wolff, artisan du succès continu de Mercedes depuis 2014, réfléchit à quel rôle jouer à l'avenir. L'Autrichien pourrait prendre du recul, sans quitter l'équipe, pour se consacrer à sa famille.
La dernière danse du « party mode »
Le changement devait entrer en vigueur cette semaine mais la Fédération internationale de l'automobile (FIA) a accordé un délai aux écuries pour s'y préparer : à compter du GP d'Italie à Monza la semaine prochaine, elles devront utiliser un mode moteur unique tout au long de la fin de semaine. L'objectif : mieux contrôler le fonctionnement des groupes propulseurs hybrides complexes qui équipent les F1 depuis 2014. Fini donc le « party mode » qui permet de pousser son moteur dans ses derniers retranchements en qualifications, quitte à l'économiser ensuite en course. Mercedes, maîtresse en la matière, devrait être la plus impactée, ainsi que ses clientes Racing Point et Williams. Le patron Toto Wolff affiche pourtant un visage confiant. « Nous ne manquons pas de performance le samedi, nous avons jusque-là une bonne marge », assure-t-il (et les 6 positions de tête sur 6 de son équipe cette saison en attestent). « Ne plus faire cinq tours en mode qualifications nous offrirait 25 tours avec un peu plus de performance en course, donc nous pensons que ça peut être à notre avantage », fait valoir l'Autrichien.
Le ballet des réclamations contre Racing Point
Meneur de la contestation contre Racing Point, à qui nombre d'adversaires reprochent plus ou moins ouvertement de s'être trop inspirée de la Mercedes de 2019 pour développer sa voiture de 2020, Renault a surpris mardi soir en annonçant son intention de retirer l'ensemble de ses réclamations contre les écopes de frein de l'écurie britannique, qui en sont devenues le symbole. Sanctionnée en première instance, Racing Point s'est vu retirer 15 points au championnat des constructeurs et infliger une amende de 400 000 euros, mais elle peut continuer à utiliser les pièces incriminées. L'affaire est désormais du ressort de la Cour d'appel internationale de la FIA. Si celle-ci devrait accepter le retrait de Renault, restent les appels de Racing Point et de Ferrari.
Les autres ritournelles
Plusieurs autres sujets sont au cœur des discussions, toujours essentiellement virtuelles, coronavirus oblige. La finalisation du calendrier de la saison, avec quatre dernières courses en Turquie (15 novembre), à Bahreïn (29 novembre et 6 décembre) et Abou Dhabi (13 décembre), réjouit les pilotes. Ils ont hâte de retrouver ou de découvrir l'Istanbul Park, visité entre 2005 et 2011 et dont les anciens préviennent qu'il est « dur pour le cou ». La vente de Williams, qui était jusque-là une écurie familiale, à un fonds privé américain interroge également : son équipe dirigeante changera-t-elle? Quels investissements seront faits? Williams retrouvera-t-elle sa compétitivité perdue? Enfin, attendez-vous à entendre commentée la signature par l'ensemble des écuries des nouveaux accords Concorde qui régiront la gouvernance et la répartition des revenus de la F1 pour les cinq prochaines années.