Red Bull et Verstappen en défense à Bakou, McLaren à l'attaque
BAKOU, Azerbaïdjan - Huit points d'écart, c'est tout. Ce week-end dans les rues de Bakou, théâtre du Grand Prix d'Azerbaïdjan de Formule 1, Red Bull pourrait pour la première fois depuis plus de deux ans perdre la tête du championnat constructeurs au profit de McLaren, voire Ferrari.
Et si l'heure était venue pour l'écurie du champion en titre Max Verstappen de descendre de son piédestal? À la veille de la 17e manche (sur 24) de la saison, l'écurie autrichienne est sous pression puisque sur les cinq dernières manches, elle n'a marqué que 91 points – là où McLaren en a marqué 170 grâce aux victoires de ses pilotes Lando Norris (lors du GP des Pays-Bas) et Oscar Piastri (en Hongrie).
« Nous disposons d'une voiture compétitive dans toutes les situations et de deux excellents pilotes qui inscrivent régulièrement de bons points pour l'équipe », s'est félicité le responsable de McLaren Andrea Stella.
De solides performances qui pourraient lui permettre de récupérer la tête du championnat constructeurs dès ce weekend – puisque jusqu'à 44 points seront en jeu lors du traditionnel rendez-vous dominical.
Au championnat pilotes, Verstappen conserve, certes, encore une confortable avance de 62 points, mais voit revenir son dauphin Norris course après course.
La dernière manche – en Italie début septembre – « a été difficile (Verstappen a terminé 6e du GP, ndlr) et notre priorité est de retrouver notre forme », a reconnu le champion du monde, dont la dernière victoire remonte à juin, lors du GP d'Espagne.
Ferrari dans le coup
L'équipe autrichienne, qui a remporté les trois dernières éditions du GP d'Azerbaïdjan, pourra aussi compter sur son autre pilote, Sergio Pérez, qui détient le record de victoires (deux) sur le circuit.
Le Mexicain n'a plus gagné depuis avril 2023 – à Bakou justement –, et connaît une saison difficile. Il n'est que 7e au championnat, à 160 points de son coéquipier Verstappen – mais espère revenir dans la course à huit GP de la fin de la saison.
« Les circuits urbains conviennent à mon style de pilotage », a affirmé Pérez. « Il sera aussi intéressant de voir comment la RB20 (la monoplace 2024 de Red Bull, ndlr) réagit là-bas, les essais seront particulièrement importants pour nous et il s'agira ensuite de mettre en pratique tout ce que nous avons appris sur la voiture au cours des dernières semaines ».
Gare toutefois à Ferrari qui débarque en Azerbaïdjan gonflée à bloc par la victoire de son pilote Charles Leclerc chez elle, en Italie, après les récentes évolutions apportées à la SF-24.
Un succès qui a permis à la Scuderia, 3e du championnat, de revenir à 39 points de Red Bull au championnat constructeurs.
« Nous sommes en pleine forme après notre victoire à Monza et nous sommes déterminés à poursuivre sur cette lancée », a assuré le patron de Ferrari, Frédéric Vasseur, qui anticipe toutefois « une lutte très serrée entre les quatre premières équipes » du championnat.
150e GP de F1 pour Ocon
Car outre les trois premières forces du plateau, une performance de Mercedes, 4e au général, n'est pas non plus à écarter dans les rues de la capitale azérie, où l'issue peut se révéler imprévisible (cinq vainqueurs différents en six GP disputées depuis 2017).
L'écurie allemande, dont la dernière victoire remonte à fin juillet en Belgique, arrive en Azerbaïdjan avec l'espoir de se rapprocher du groupe de tête, notamment de Ferrari qui la distance de 115 points.
« Nous nous rendons à Bakou avec l'objectif de réaliser une meilleure performance qu'à Zandvoort (lors du GP des Pays-Bas, ndlr) et Monza », a reconnu le patron de Mercedes Toto Wolff. « Ces deux courses ont été difficiles pour nous, notre rythme n'était pas aussi élevé qu'avant la pause estivale (après le GP de Belgique, ndlr) et plusieurs de nos concurrents ont fait un pas en avant ».
Chez les Français d'Alpine, l'heure sera encore et toujours à redresser la barre après un nouveau week-end décevant en Italie pour ses pilotes Normands Pierre Gasly et Esteban Ocon, qui prendra son 150e départ dans l'élite dimanche.