Sebastian Vettel plus rapide dans le froid lors des essais
Formule 1 mardi, 27 févr. 2018. 13:30 mercredi, 11 déc. 2024. 18:31MONTMELO, Espagne - Sebastien Vettel s'est montré plus rapide que son rival Valtteri Bottas pendant la deuxième journée des essais hivernaux, alors que le temps froid a continué de perturber les préparatifs des écuries de Formule 1 en prévision de la saison à venir.
Vettel s'est imposé avec un chrono d'une minute 19,673 secondes, lui qui effectuait ses premiers tours au volant de la nouvelle Ferrari.
Bottas s'est classé deuxième à trois dixièmes de seconde avec sa Mercedes.
Stoffel Vandoorne (McLaren) a complété le trio de tête, même si le Belge a été nettement moins présent en piste avec moins de 40 tours. Max Verstappen (Red Bull) a terminé au quatrième rang en étant le seul avec Bottas à avoir signé son meilleur tour avec les pneus à flancs blancs. Carlos Sainz Jr (Renault) a complété le top-5.
À lire également
« En termes de performance, je ne sais pas encore, mais en termes de fonctionnement global, tout est vraiment fluide. C'est bon de venir ici, de démarrer la voiture et de rouler. Évidemment, la météo nous a limités. »
« Je crois que les deux prochains jours ne seront pas beaucoup mieux et j'espère que ce ne sera pas pareil la semaine prochaine. »
Williams a connu une journée concluante alors que la recrue Sergey Sirotkin et le pilote d'essais Robert Kubica se sont succédés dans la voiture. Kubica, qui essayait la nouvelle FW41 pour la première fois, a complété 47 tours et il a obtenu le septième chrono, 0,327 seconde plus vite que Sirotkin, 8e. Le Canadien Lance Stroll avait enregistré un chrono de 1:22,452, lundi.
Pour une deuxième journée de suite, le froid et les conditions pluvieuses ont réduit l'adhérence sur le circuit, ce qui a limité le temps passé en piste avec seulement six autres journées d'essais avant le début de la saison à Melbourne.
La température de la piste était de seulement 4 degrés lorsque la session a démarré, ce qui a incité la plupart des pilotes à rester dans les garages jusqu'à ce que la température se réchauffe un peu avant midi.
« C'était très froid sur la piste aujourd'hui. Je ne crois pas avoir déjà conduit dans de telles conditions auparavant en Formule 1, a décrit Bottas. Les pneumatiques ne sont pas conçus pour ces conditions. Mais nous avons tiré le maximum de la journée. »
Comme lors de la première journée d'essais, le champion en titre Lewis Hamilton devait prendre la relève de Bottas en après-midi. Mais Mercedes a annoncé en milieu de journée que Bottas continuerait derrière le volant "pour maximiser notre kilométrage après les mauvaises conditions de piste ce matin."
Les prévisions météo ne sont pas très optimistes pour les deux prochains jours, la pluie étant annoncée avec des températures ne dépassant pas les 8 degrés.
Le coup d'envoi de la saison sera donné le 25 mars avec la présentation du Grand Prix d'Australie.
Des essais bien trop hivernaux
Il a neigé sur le circuit de Barcelone: la vague de froid glacial venue de Sibérie qui touche actuellement l'Europe occidentale perturbe les essais de pré-saison de Formule 1 et a fait naître mardi des vélléités de report.
« Tu te souviens d'avoir eu aussi froid en essais? » La question était sur toutes les lèvres sur le paddock au deuxième jour de tests et la réponse unanime: presque jamais.
Si la neige avait fondu au moment de s'élancer, à 09h00, la température de l'air demeurait négative et celle de la piste affichait tout juste zéro degré.
« Ca nous empêche d'aller chercher la performance ou d'avoir un véritable programme de travail sur l'endurance par exemple », expliquait à l'AFP Eric Boullier, directeur sportif de McLaren.
Sur un tarmac glacial et humide par endroit, les pilotes ne parviennent pas à monter suffisamment leurs pneus en température pour obtenir un niveau d'adhérence satisfaisant. Quant aux vibreurs qui marquent les virages, ils se transforment en véritable patinoire.
Or aucune écurie ne risquera l'accident alors qu'elles manquent encore de pièces de rechange et qu'elles n'ont de toute façon pas grand chose à apprendre sur leurs nouvelles monoplaces en roulant dans des conditions si peu favorables.
« On se concentre sur les system checks, des opérations autour du moteur notamment, de l'embrayage, des suspensions, des choses comme ça, racontait Boullier. Ca nous permet de corriger les petits défauts ou les petites choses qui ne fonctionnent pas comme on le souhaiterait. »
On prend du retard
Mais à défaut de pouvoir rouler vite ou longtemps, « on prend du retard dans la compréhension de la voiture », concluait le Français. Un sérieux handicap avec huit jours d'essais de pré-saison seulement au calendrier et deux fois 100 kilomètres à la discrétion des équipes.
Il a fallu attendre une heure et quart pour voir l'Espagnol Carlos Sainz Jr (Renault) boucler un premier tour chronométré en 1 min 34 sec 177/1000, bien loin de son meilleur temps de la veille (1:22.168).
Puis, pour permettre aux écuries de ne pas perdre une minute des heures les plus clémentes de la journée, la pause déjeuner, entre 13h00 et 14h00, a été annulée.
A la faveur de quelques rayons de soleil, les chronos se sont abaissés dans l'après-midi, jusqu'à 1 min 19 sec 673/1000 pour Sebastian Vettel (Ferrari), avant que les flocons ne reviennent perturber la séance.
L'Allemand devance le Finlandais Valtteri Bottas (Mercedes). Suit un trio motorisé par Renault, le Belge Stoffel Vandoorne (McLaren) à 652/1000, le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) à 653/1000 et Sainz à 1 sec 539/1000.
Devant la perspective d'une nouvelle journée froide et humide le lendemain, on commençait à parler de reporter la séance de mercredi.
« On ne nous a rien demandé officiellement mais je sais qu'il y a eu des échanges à ce propos, confirmait en fin de matinée Claire Williams, team principal adjointe de l'écurie du même nom. Toutes les équipes ne partagent pas le même avis: certaines voudraient continuer à travailler, d'autres non. »
La possibilité d'un report entre vendredi et lundi, quand les températures auront remonté, ne fait pas plus l'unanimité. Outre les inévitables problèmes logistiques posés par un changement aussi tardif, on voit mal Williams et Ferrari, qui ont réservé le circuit vendredi et samedi, accepter de céder leur place.