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« Tout a changé, sauf le volant » chez Alpine

Pierre Gasly Pierre Gasly - Getty
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SAKHIR, Bahreïn - Alpine a choisi pour la saison 2024 de Formule 1 de tourner la page d'un cru 2023 décevant pour repartir d'une feuille blanche et tenter de se rapprocher des sommets.

Pour retrouver l'hospitalité Alpine, le « QG » de l'écurie sur les Grands Prix, il faut désormais marcher quelques mètres de plus que l'an dernier dans le paddock. La faute à sa 6e place au championnat 2023 – les équipes étant généralement installées suivant l'ordre du classement constructeurs de la saison précédente.

Un constat s'impose pour celle qui avait terminé la cuvée 2022 à une 4e place porteuse de tous les espoirs : « nous devons tout améliorer », explique son patron Bruno Famin. Avec un objectif clair : « se battre avec les grosses équipes dès que possible ».

Pour répondre à ses ambitions, la marque du groupe Renault a donc totalement revu sa copie, « un choix fait assez tôt la saison dernière parce qu'ils (les ingénieurs, ndlr) ont vu que la voiture ne performait pas aussi bien qu'ils le souhaitaient », explique à l'AFP Pierre Gasly, qui entame sa deuxième saison dans les rangs d'Alpine.

Mais Gasly, comme son coéquipier et compatriote français Esteban Ocon, est prévenu: le début de l'année risque d'être difficile. 

« On a tout à redécouvrir », reconnait Ocon. « Le début de saison ne sera pas simple mais il faut qu'on puisse comprendre le plus rapidement possible » cette nouvelle A524 pour la développer au pas de course.

« Ne pas paniquer »

Comme Alpine, plusieurs équipes ont fait peau neuve pour 2024. Avec le changement de règlementation prévu en 2026, elles entendent consacrer en 2025 un maximum de ressources au développement de leur monoplace 2026, dans le cadre du respect du plafond budgétaire.

Si, dans les rangs du constructeur français, les trois jours d'essais de pré-saison conclus vendredi sur le tracé de Sakhir, théâtre du premier GP de la saison ce week-end, ont donné de premières indications, « il y a encore beaucoup à apprendre », souligne Bruno Famin.  

Et pour cause : les suspensions, la cinématique, l'aérodynamisme,... « tout a changé, sauf le volant », résume Gasly. Excepté aussi le moteur qui, chez Alpine, souffre toujours d'un déficit de puissance. Mais pour toutes les équipes, son développement est gelé jusqu'en 2025.

« C'est un tout nouveau concept et on sait qu'il y a beaucoup de risques qui viennent avec ça », poursuit le pilote de 28 ans.

Et Ocon de répondre : « on ne sait pas exactement où on sera lors de la première course, mais une chose est certaine: il faut qu'on se concentre sur nous, sur tout le travail qu'on doit faire ».

« Et même si on n'est pas là où on voudrait être sur les premières courses, il ne faut pas que l'on panique. L'important sera d'être patient pour amener les bonnes évolutions au bon moment », assure aussi le Normand.

Fins de contrat

Comme d'autres, Alpine rêve, elle aussi, d'un « destin à la McLaren » : en 2023, l'équipe basée à Woking (Angleterre) avait connu des premiers mois très difficiles, n'inscrivant que 17 points lors des huit premiers Grands Prix.

Mais les évolutions apportées durant l'été avaient permis à la marque de redresser la barre de manière spectaculaire et de terminer quatrième au classement des constructeurs avec 302 points.

Et si elle n'y parvenait pas, qu'adviendrait-il de celle de l'on surnomme parfois « L'équipe de France » de la F1? Comme la majorité de la grille, ses deux pilotes voient leur contrat arriver à échéance à la fin de l'année. 

Pour l'heure, chacun assure se concentrer sur la saison 2024 – la plus longue de l'histoire de la F1 avec 24 GP attendus. 

Gasly admet toutefois qu'« aujourd'hui y a des discussions ». « Ça va avancer dans les prochaines semaines, le marché est ouvert, tout le monde en est conscient. »

Quant à Ocon, qui assure « d'abord se focaliser sur le job qu'[il] doit faire en piste », il faut rappeler que le Normand est issu de la filière jeunes de Mercedes... désormais à la recherche d'un nouveau pilote pour l'an prochain, après le départ surprise de sa vedette Lewis Hamilton pour Ferrari.