Une course imprévisible entre les trois équipes de tête au Grand Prix du Canada
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Les pilotes McLaren ont pointé vers ceux de Ferrari quand ils ont été questionnés à savoir qui étaient les favoris cette fin de semaine au Grand Prix de Formule 1 du Canada, tandis que ceux de Ferrari ont rappelé que Red Bull n'était pas à négliger après une contre-performance à Monaco.
Avant la course sur le circuit Gilles-Villeneuve l'an dernier, Max Verstappen possédait une imposante avance au Championnat des pilotes et semblait intouchable à bord de sa Red Bull. Il a éventuellement filé vers un troisième championnat consécutif.
Cette année, le portrait est bien différent.
L'avance de Verstappen n'est que de 31 points devant Charles Leclerc, de Ferrari, au sommet du classement des pilotes. De son côté, Lando Norris, de McLaren, a récemment remporté une première course en carrière en s'imposant au Grand Prix de Miami et il suit en troisième place.
Verstappen n'a gagné qu'un des trois derniers Grands Prix, si bien qu'il est difficile de prédire qui sera le premier à franchir l'arrivée dimanche.
« Je suis confiant que nous serons dans la lutte pour la victoire et c'est agréable à dire, a affirmé Oscar Piastri, de McLaren, en conférence de presse, jeudi. Je ne sais pas si nous sommes les favoris, mais il est difficile de dire qui est le favori présentement. »
Norris, lui, n'a pas hésité à pointer du côté de Ferrari, soulignant le succès de Leclerc à Monaco il y a deux semaines.
« Ils sont les favoris, a-t-il dit sans hésitation. Un élément important ici, c'est le roulement sur les vibreurs. Ça va être serré!
« Il est impossible de dire qui sera en tête entre Ferrari, Red Bull et nous. C'est ce qui rend ça excitant », a ajouté le Britannique âgé de 24 ans.
Verstappen avait aisément triomphé l'an dernier à Montréal, devant Fernando Alonso, d'Aston Martin, et Lewis Hamilton, de Mercedes. Leclerc et Carlos Sainz fils, de Ferrari, avaient suivi en quatrième et cinquième positions.
Un an plus tard, il est évident pour les deux pilotes de la Scuderia qu'ils possèdent enfin la voiture pour gagner.
« Nous avons une meilleure voiture le dimanche, c'est ce qui fait la différence, a dit Sainz. Nous avons une meilleure voiture au niveau de la dégradation des pneus, une meilleure voiture pour effectuer des dépassements. C'est pour ça que nous avons plus de succès. »
Sainz a également une victoire à son actif cette saison, lui qui s'est imposé en Australie.
Leclerc n'a pas pu s'empêcher de sourire quand il a été informé des propos de Norris et n'a pas voulu accepter le statut de favori pour ce week-end.
« La réalité est que ça devrait être très serré entre les trois équipes sur une piste comme celle de Montréal, a dit le Monégasque âgé de 26 ans. Il pourrait aussi pleuvoir ce week-end et nous n'avons pas vu comment les voitures réagissent cette saison dans ces conditions. »
La notion « d'attaquer les vibreurs » est revenue à quelques reprises dans les discussions. Bien que les circuits de Monaco et Montréal peuvent sembler très différents, ils ont toutefois ce facteur en commun, alors que les pilotes sont agressifs lors de certains virages et n'hésitent pas à monter sur les vibreurs.
Cet aspect démontre toutefois l'une des faiblesses de la puissante machine Red Bull. Sur un circuit lent, bosselé et où les pilotes montent sur les vibreurs, Verstappen s'est contenté du sixième rang à Monaco et son coéquipier Sergio Perez a été contraint à l'abandon après s'être qualifié en 16e position.
« C'est un problème pour nous depuis le premier jour sous la plus récente réglementation, a affirmé Verstappen. Nous le savons et nous n'avons pas été capables de le régler. Après Monaco, c'est un peu une claque au visage.
« Nous avons eu des rencontres et de bonnes discussions à l'usine. Nous allons un peu plus mettre l'accent sur cet aspect, a-t-il enchaîné. Avec tout le monde qui nous rattrape, nous ne pouvons plus nous fier à nos forces pour cacher ce problème. Mais c'est quelque chose qui va prendre du temps à régler. »
En attendant, personne ne se plaindra de courses un peu moins prévisibles que lors des deux dernières années, quand Verstappen faisait cavalier seul en tête la plupart du temps.